Présidentielle 2024
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En attendant de connaitre le sort qui sera réservé aux recours que vont déposer les représentants des recalés, on peut déjà anticiper sur une redistribution des cartes au sein de l’opposition sénégalaise. Sous ce rapport, on ne peut manquer de mettre le curseur sur l’argument du boycott brandi çà et là, depuis les législatives de 2017, à l’instigation du pape du Sopi. En cas de bouderie, le fait va-t-il concerner une partie de l’opposition ou sera-ce le fruit d’un accord qui liera tous les adversaires de Macky Sall ? L’Histoire démontre que les tentatives de boycott décrochent rarement un consensus, compte tenu des calculs des uns et des autres. Pour mémoire, l’actuel chef de l’Etat, avait, en 2012, pris à contre-pied le peuple du M23 en décidant de battre campagne là où le reste de l’opposition avait donné un mot d’ordre de boycott après la validation de la candidature de Me Abdoulaye Wade. Ainsi, il sera difficile de reproduire le schéma des législatives de juin 2007. Cependant, il est à redouter qu’un boycott initié conjointement par les camps de Karim, dont le retour programmé prédispose à une vision tragique de l’avenir, et de Khalifa Sall ne menace la paix civile. 

La deuxième solution qui s’offre au Pds et à la frange du Ps favorable à Khalifa Sall est de désigner un « candidat unique », sous le mode par lequel Martin Fayulu a été choisi au Congo par Jean Pierre Bemba et Moïse Katumbi, dont les candidatures avaient été invalidées. A cet égard, qui de Idrissa Seck ou de Ousmane Sonko pourrait jouir du soutien des libéraux et des socialistes ? On se rappelle que tous ceux qui étaient présentés comme des plans B de Wade-fils ont été recalés à l’issue de la première manche des opérations de vérification des parrainages.  C’est pourquoi il est légitime de se demander si le rapprochement opéré, il  y a quelques mois, entre Karim et Idy va déboucher sur des retrouvailles libérales autour de la candidature du dernier nommé. Le Pds peut également opter pour une candidature de transition, ainsi que l’a théorisée son numéro 2 Omar Sarr, pas plus tard que vendredi passé, lors de la grande mobilisation du Front de résistance nationale. 

Enfin, le profil de Issa Sall devrait intéresser les khalifistes. Avant les législatives de 2017, le PUR était perçu, par d’aucuns, comme un parti contrôlé par l’ex-maire de Dakar, puisque le guide des Moustarchidines avait pris fait et cause pour Khalifa Sall, lors de la conférence de presse pré-carcérale du 5 mars 2017 de celui-ci.

source: https://www.dakaractu.com/Karim-et-Khalifa-en-passe-d-etre-ecartes-les-scenarios-qui-s-offrent-a-l-opposition-senegalaise-Idy-et-Sonko-sur-orbite_a163313.html

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