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Message à la nation du 31 décembre 2018 Macky fait le bilan de son septennat...

Macky Sall - candidat à sa réélection
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 Dans son traditionnel message de fin d’année à la nation, le chef de l’Etat, Macky Sall, a fait le bilan de son septennat à la tête du Sénégal. Dans ce discours du 31 décembre 2018 qui aura duré 30 mn, sans doute un des plus longs depuis son accession à la magistrature suprême, Macky Sall a décliné son ambition pour le Sénégal, en dévoilant un pan de son programme pour son prochain mandat, au cas où il venait à rempiler à l’issue de la présidentielle du 24 février prochain. Sans piper mot sur le contentieux et la tension préélectorale latente. 

PROMESSE D’UNE ELECTION PAISIBLE, LIBRE ET TRANSPARENTE, LE 24 FEVRIER PROCHAIN

 

Moins de deux mois avant la présidentielle de février 2019, malgré la tension préélectorale réelle, le président Macky Sall n’a fait qu’effleurer le sujet dans son traditionnel discours à la nation de fin d’année. Contrairement à ceux qui s’attendaient à plus d’assurance et de gages, le chef de l’Etat dira: «le 24 février prochain, nous irons aux urnes pour l’élection présidentielle. Le Gouvernement s’y prépare activement pour la tenue d’un scrutin paisible, libre et transparent, à la hauteur de notre tradition de démocratie majeure et apaisée. J’ai pleinement confiance dans notre capacité collective d’entretenir cet héritage de notre histoire. Au demeurant, et notre devise nous le rappelle, ce qui nous unit est bien plus fort que nos différences. Ce qui nous unit, c’est notre foi dans cette nation sénégalaise qui nous rassemble et nous protège ; cette nation faite de tous ces regards qui se croisent, de toutes ces forces qui se conjuguent, de toutes ces cohabitations pacifiques et conviviales, de toutes ces parentés qui s’harmonisent et portent notre élan vers notre destin commun. Voilà ce qui nous engage à cultiver la paix et soigner le vivre ensemble hérité de nos ancêtres, pour notre propre bonheur et pour le bonheur des générations futures.»

CROISSANCE ET ENDETTEMENT: L’APPORT DE LA REVISION DES COMPTES NATIONAUX

Auparavant, le président Macky Sall a présenté le bilan des sept ans passés à la tête du pays. Se livrant parfois à des comparaisons par rapport à la situation d’avant 2012, son message à la nation du 31 décembre 2018 a été un prétexte pour lui, en cette veille de l’année 2019, qui ouvre aussi la phase 2 du Plan Sénégal Emergent,  d’entretenir les Sénégalais de «l’état de la nation par un aperçu du chemin parcouru pour l’équité territoriale et la justice sociale. Ensemble, nous avons travaillé et progressé. En 2012, notre situation économique était marquée par une croissance faible et erratique de 1,7% ; et un déficit budgétaire de plus de 6,7% du PIB. (…) Devant cette impasse, nous avons lancé en février 2014, le Plan Sénégal Emergent, pour la transformation structurelle de notre économie, la promotion du développement solidaire et inclusif, et le raffermissement de l’Etat de droit, dans la paix et la sécurité.»

Selon le président Sall, au plan économique, «nos performances sont à présent appréciables, avec un taux de croissance de 7,2%, en fin 2017 et une moyenne annuelle de 6,6% depuis le lancement du PSE. Notre taux d’endettement se situe actuellement à 47,7% de notre PIB, et reste largement en dessous de la norme communautaire de l’UEMOA fixée à 70%», a-t-il soutenu, sans pour autant expliquer que cette performance, notamment le taux d’endettement actuel qui est passé d’environ 61% à 47,7% est dû, en partie, à la révision des comptes nationaux avec comme base de calcul du PIB l’année 2014 et non 1999. 

Pour Macky Sall, «la réussite de la première phase et le succès éclatant du lancement de la Phase II du PSE confirment que nous sommes sur la bonne voie ; par nos propres efforts, et par l’engagement unanime de nos partenaires publics et privés à nos côtés. Nos partenaires nous font confiance parce que notre pays est crédible au plan politique; notre vision de développement économique et sociale est cohérente; notre diplomatie est respectée, et nos amitiés sont solides à travers le monde.» 

INAUGURATION DU PONT SUR LA GAMBIE ET RECEPTION DES CHANTIERS DU TER

Le chef de l’Etat qui dit s’être inscrit, depuis 2012, toujours dans le temps utile, le temps de l’action qui, seul, produit des résultats, affirme avoir «achevé un vaste programme de 43 projets d’infrastructures routières, sur un linéaire de 1762 km. D’autres chantiers routiers se poursuivent sur la dorsale de l’île à Morphile et les axes: Ndioum-Ourossogui-Bakel-Kidira-Goudiry-Tambacounda; Kédougou-Salémata; Dialocoto-Mako et Dabo-Fafacourou-Médina Yoro Foulah-Pata-Kolda. Avec la mise en service de l’autoroute Ila Touba, notre patrimoine autoroutier est passé de 32 km, en 2011, à 221 km aujourd’hui.»

Aussi a-t-il annoncé dès ce mois de janvier, tout en se réjouissant que «notre réseau routier est aujourd’hui l’un des plus denses en Afrique», une série d’inaugurations dont la 2ème  section de la VDN et des tronçons autoroutiers AIBD-Thiès et AIBD-Mbour, qui seront suivis du lancement du projet d’autoroute Mbour-Fatick-Kaolack. Il y a également l’inauguration, ce 21 janvier, avec son homologue gambien, du pont sur le Fleuve Gambie pour le désenclavement des régions méridionales du pays et, auparavant, «la réception, ce 14 janvier, du chantier du Train Express Régional, d’une capacité de transport de 115.000 passagers par jour», en attendant la mise en service des trains qui ne se fera qu’après des essais concluants. «Voilà tout le sens du TER, qui sera jumelé à un système de Bus Transit Rapide et prolongé jusqu’à l’aéroport international Blaise Diagne», précise-t-il.

Convaincu que «jamais un pays ne peut se développer sans infrastructures», Macky Sall souligne qu’en plus des 13 ponts déjà construits, d’autres ponts sont en construction à Foundiougne, Marsassoum, Fanaye, Wendou Bosséabé et Ganguel Souleh. «Le transport aérien s’inscrit dans la même dynamique. Après le lancement, le 21 décembre dernier, des travaux de reconstruction complète de 5 aéroports régionaux, notre compagnie nationale, Air Sénégal, recevra, ce 31 janvier, à l’aéroport international Blaise Diagne, le premier de ses deux gros porteurs de dernière génération, Airbus 330-900 NEO.» 

ENERGIE: VERS L’ACCES UNIVERSEL A L’ELECTRICITE ?

Le secteur de l’énergie, dont il se réjouit du doublement de la production, n’est pas en reste. «Nous passons ainsi de 500 MW en 2012 à 1141 MW en 2018. Il faut y ajouter, à très court terme, deux projets de 60 MW en solaire et 150 MW en éolienne. Avec plus de 3000 km de lignes de transport installées, notre réseau électrique, modernisé et densifié, est désormais mis à niveau». S’agissant des délestages, «de 950 heures de coupures cumulées en 2011, à 24 heures cumulées pour l’année 2018, nous ressentons dans nos ménages et nos entreprises les résultats de notre politique dans ce secteur clé de notre développement. En outre, avec l’électrification de 2329 villages, plus de 3.300.000 de nos compatriotes ont pu accéder à l’électricité depuis 2012. Je lancerai très prochainement un nouveau chantier d’électrification de 300 villages. Avec le projet majeur MCC de 600 millions de dollars, entièrement dédié à l’énergie, et l’exploitation prochaine de nos ressources gazières et pétrolières, l’accès universel à l’électricité, à des coûts encore plus abordables, est désormais possible avant l’échéance de 2025.» 

HYDRAULIQUE: KMS3 ET LE DESsALEMENT DE L’EAU DE MER POUR ETANCHER LA SOIF DES DAKAROIS

Sur le volet hydraulique, Keur Momar Sarr 3 en chantier et le projet phare de dessalement de l’eau de mer situé aux Mamelles qui démarrera en début 2019, «une fois mises en service en 2020, produiront 300.000 m3 par jour, et résoudront les besoins en eau du triangle Dakar - Thiès - Mbour. En plus de 21.000 branchements sociaux, d’autres villes, notamment Kaolack, Fatick, Koungheul, Diourbel et Ziguinchor bénéficieront aussi de capacités additionnelles. En milieu rural, nous avons réalisé 683 forages multi villages depuis 2012. Aujourd’hui, le taux d’accès à l’eau potable s’établit à 98% en milieu urbain et à 91% en milieu rural.», ajoute Macky Sall qui parle d’atteinte de «l’accès universel avec l’achèvement des projets en cours et l’exécution de la 2e phase du PUDC en 2022.» 

PAIX EN CASAMANCE

Macky n’a pas manqué de saluer enfin «la dynamique de paix retrouvée en région naturelle de Casamance», non sans lister des mesures d’accompagnement qu’il a prises.

... ET DECLINE SON PROGRAMME FUTUR

PECHE, AGRICULTURE ET ELEVAGE

Dans le secteur de la pêche qui occupe plus de 600.000 acteurs, il est prévu «la construction de nouveaux quais de pêche à Mboro, Fass Boy, Rufisque, Foundiougne, Elinking, Kaffountine, Cap Skiring, Niaguiss, Diogué, Bignona, Ziguinchor et Ndangane Sambou ; l’installation, début 2019, d’une unité de fabrique de pirogues en fibre de verre, en remplacement progressif des pirogues en bois ; la subvention d’un million de franc CFA par moteur de pirogue ; un nouveau Programme d’acquisition de 19 complexes et 76 camions frigorifiques …l’extension de la phase pilote du projet de géolocalisation, pour sécuriser la pêche artisanale en facilitant le sauvetage en mer.»

Pour ce qui est de l’agriculture, grâce aux importants investissements consentis par l’Etat, pour «la présente campagne, malgré un début d’hivernage déficitaire, des mesures palliatives ont permis des résultats satisfaisants, y compris pour le riz, avec 1.132.795 tonnes. Il en est de même de la production horticole et arachidière, établie cette année à 1.432.000 tonnes. C’est dire que l’autosuffisance alimentaire en produits agricoles de base est désormais à notre portée.»

En ce qui concerne le secteur de l’élevage, Macky Sall relève que «les dotations budgétaires ont augmenté de 160% entre le budget de 2012 et celui de 2019.» Non sans citer, entre autres réalisations, «la clôture entière du ranch Djibo Leyti Ka de Dolly, sur 125 km avec des ouvrages hydrauliques et électriques ainsi que des pistes ; la création d’un Fonds de résilience aux aléas, directement géré par les éleveurs, pour faire face aux périodes de soudure… et le renforcement du programme de vaccination contre des maladies dévastatrices.» 

EDUCATION ET FORMATION

L’éducation et la formation continuent de rester au cœur des priorités de Macky Sall. «C’est pourquoi nos investissements dans l’éducation ont évolué de 310 milliards en 2011 à 477 milliards pour le budget 2019.» S’y ajoute l’élargissement de la carte scolaire par «la construction et la réhabilitation de plus de 10.000 salles de classe, 340 écoles élémentaires, 203 Collèges, 36 lycées, 185 daaras et 20 blocs scientifiques et technologiques, entre autres infrastructures. Le projet Zéro abri provisoire se poursuit, afin que tous nos enfants étudient dans des conditions dignes. Ces dernières années, plus de 800.000 enfants ont pu rejoindre les chemins du savoir. Et grâce à nos progrès dans la scolarisation et le maintien des filles à l’école, nous avons atteint la parité filles-garçons du préscolaire au baccalauréat», indique-t-il, rendant hommage à tous les enseignants, premier intrant pédagogique en l’honneur de qui le Grand Prix du Chef de l’Etat pour l’Enseignant a été institué.

Dans le sous secteur de l’enseignement supérieur, il  note «la résolution du dossier de la retraite des enseignants et la livraison de résidences à Dakar, Bambey et Ziguinchor ; le doublement de la capacité d’hébergement des étudiants à l’Université Cheikh Anta Diop ; la revalorisation du taux mensuel des bourses d’étudiants et la baisse du prix de la restauration dans les universités publiques et enfin le démarrage d’un nouveau projet de constructions d’hébergements, de restaurants, de centres médicaux et de terrains de sport pour Thiès, Bambey, Ziguinchor, Kaolack, Fatick et Kaffrine. Enfin, la carte de l’Enseignement supérieur, longtemps limitée à cinq régions, couvre désormais douze de nos quatorze régions.» 

491.000 EMPLOIS CREES DEPUIS 2012

Au-delà, le président Sall en appelle à «davantage promouvoir l’apprentissage aux métiers par une formation professionnelle et technique qui prépare mieux à l’emploi et à l’auto emploi. C’est l’objet du Projet Formation-Ecole-Entreprise -PF2E- dont j’ai lancé la phase pilote en mars dernier, pour un financement de 5 milliards destiné à 25000 jeunes. Dans le même esprit, la Délégation à l’Entreprenariat Rapide des femmes et des jeunes soutient des porteurs de projets ne pouvant pas accéder au crédit bancaire. Par souci d’équité territoriale, elle déploie ses activités dans toutes les régions et a déjà financé plus de 53.000 bénéficiaires.» 

Tout en militant pour le développement de l’auto-emploi, il affirme que «depuis 2012, l’administration publique et notre vaillant secteur privé ont su créer, en net, c’est-à-dire créations moins destructions d’emplois, plus de 491.000 emplois, hors secteur agricole et hors secteur informel.» Parlant de la protection sociale, Macky Sall a rappelé des initiatives telles que «la revalorisation des pensions de retraite de nos séniors, la baisse de l’impôt sur les salaires, des prix du loyer et des tarifs de l’électricité», etc. 

CLIN D’ŒIL AUX VICTIMES D’ESCROQUERIE FONCIERE

Le chef de l’Etat a fait un clin d’œil aux victimes d’escroquerie foncière. «J’ai aussi à cœur de résoudre la situation désespérée des 6000 compatriotes, dont plusieurs de la diaspora, ruinés par la malheureuse opération immobilière de Tivaouane Peul, dans laquelle ils avaient investi, il y a une décennie, des années d’économies durement acquises. A cet effet, j’ai demandé au Gouvernement de me soumettre, dans les meilleurs délais, des propositions pour l’attribution de parcelles aux victimes de ce projet avorté.»

Macky Sall qui a dit sa «fierté d’appartenir à ce Sénégal qui travaille et relève les défis pour un destin de paix, de liberté et de prospérité» veut «rester dans le temps utile, le temps de l’action, à votre écoute et à votre service, pour continuer à impulser notre développement solidaire et inclusif, dans l’équité territoriale et la justice sociale.»

UN PROGRAMME A CINQ INITIATIVES MAJEURES, DANS LA SECONDE PHASE DU PSE

Macky a aussi présenté un programme. Ainsi, pour faire du  Sénégal «un endroit où nos enfants trouveront toutes les opportunités pour vivre dignement et décemment», il promet de développer cinq initiatives majeures, dans la séquence de la seconde phase du PSE. «Ma première initiative, je la dédie naturellement à la Jeunesse sénégalaise. Notre nation est en effet très jeune, avec 44% de nos compatriotes qui ont moins de 15 ans. L’éducation et la formation professionnelle comme axes de progrès pour promouvoir davantage l’employabilité des jeunes ; la santé, le sport, les arts et la culture ainsi que la citoyenneté comme facteurs d’inclusion sociale ; seront autant de leviers prioritaires de l’action publique.»

Pour la «seconde initiative majeure que je compte lancer porte sur l’économie sociale et solidaire, pour compléter les services financiers déjà offerts par la DER (la Délégation générale à l’Entreprenariat rapide), par un nouveau package de services non-financiers incluant la formation et l’encadrement des bénéficiaires, afin que les demandeurs d’emplois d’aujourd’hui soient les créateurs d’emplois de demain. 

Ma troisième initiative nous prépare davantage aux défis de la société du futur, car elle consacre une grande priorité à l’économie numérique inclusive. Sur le temps du PSE, le Sénégal de nos rêves est un Sénégal numérique et qui innove, suffisamment préparé pour davantage donner que recevoir au banquet de l’universel.

Ma quatrième initiative que je souhaite réaliser à travers «le PSE vert», nous prépare à la transition agro-écologique en tant que pays sahélien. C’est au prix de la régénération et de la protection de notre patrimoine forestier que nous préserverons les intérêts vitaux des générations futures. 

Enfin, ma cinquième initiative concerne l’industrialisation, clé de la transformation structurelle, économique et sociale que nous portons à travers le PSE. 

Ces cinq initiatives majeures seront complétées sur la même séquence 2019-2024, par trois programmes sectoriels à l’échelle nationale. Il s’agit du Programme zéro bidonville, du Programme zéro déchet et du Programme villes créatives qui replace les industries culturelles au cœur de la Cité.»

 

SOURCE:https://www.sudonline.sn/macky-fait-le-bilan-de-son-septennat_a_42371.html