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Sommet mondial sur le genre à Kigali : « Sortir des préjugés pour donner aux femmes accès aux financements » Akinwumi Adesina

Sommet mondial sur le genre à Kigali : « Sortir des préjugés pour donner aux femmes accès aux financements » Akinwumi Adesina

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Le président de la Banque a estimé que le secteur financier avait une responsabilité envers les femmes africaines

KIGALI, Rwanda, 25 novembre 2019/APO Group/ --

Le président de la Banque africaine de développement (AfDB.org), Akinwumi Adesina, a plaidé en faveur d’une ouverture beaucoup plus large des financements aux femmes africaines, lors d’un discours prononcé ce lundi à la session inaugurale du Sommet mondial sur le genre, dont la 4ème édition se tient cette année à Kigali, capitale du Rwanda.

 

« Lorsque les femmes empruntent, elles remboursent toujours. Et 80% d’entre elles parviennent chaque fois à régler leurs dettes, sans aucun problème. Où est le risque par conséquent ? Le problème, c’est la rigidité des banques et des préjugés. Il faut en sortir pour permettre aux femmes d’avoir accès aux financements », a exhorté le président Adesina.

La session intitulée « Libérer l’accès des femmes au financement en Afrique », comptait un panel d’intervenants de haut niveau, parmi lesquels Salimata Diop Dieng, ministre de la Femme, de la Famille et du genre du Sénégal, Andrew Temu, président du Fonds de garantie africain, Kennedy Uzoka, président-directeur-général de United Bank of Africa (UBA), Joséphine Anan-Ankomah, directrice générale du groupe Ecobank et Christine Ngiriye, entrepreneure.

« Il est important que les établissements financiers soutiennent les initiatives venant des femmes. Elles disposent de périmètres maraîchers, de produits agricoles à transformer. Elles créent des start-ups dans les domaines de l’innovation. Cependant, elles manquent de ressources, de garantie et les procédures pour accéder aux prêts sont compliquées », a expliqué Salimata Diop Dieng.

Ces femmes ont besoin de financements plutôt modérés, juste assez pour créer des projets et des emplois

« Ces femmes ont besoin de financements plutôt modérés, juste assez pour créer des projets et des emplois. Elles ont besoin d’un accompagnement du secteur privé et des banques pour les aider à s’installer dans le tissu économique », a-t-elle ajouté. Pour Christine Ngiriye, peu de choses ont changé depuis près de 30 ans, « le problème qui se pose, encore et toujours, est un problème de garantie. »

De son côté, Andrew Temu préconise de « discuter avec les pays pour améliorer l’environnement des affaires. Il faut surtout des lois qui rassurent les banques. Il y a plusieurs acteurs, banques, investisseurs, entrepreneurs, clients, en action sur le marché économique. Tout le monde doit se parler face aux risques. »

Le président de la Banque africaine de développement estime, pour sa part, qu’il faut « laisser tomber la question des risques. Il faut plutôt voir comment vous les gérez et comment vous les réduisez. C’est une question de gestion des risques. Lorsque que les entreprises financières prêtent de l’argent, Il faudrait qu’elles établissent des classements », a suggéré Akinwumi Adesina.

Le président de la Banque a estimé que le secteur financier avait une responsabilité envers les femmes africaines. Et il a fait une annonce : « désormais, nous allons attribuer des notes à toutes les institutions financières africaines en fonction de ce qu’elles ont fait pour les femmes. Tous les écosystèmes financiers doivent évoluer en faveur des femmes. Et nous allons mettre sous pression les banques de garantie. »

Le Sommet mondial sur le genre 2019, qui se tient à Kigali, pays pilote en Afrique en matière d’égalité entre les femmes et les hommes, est co-organisé par le Rwanda et la Banque africaine de développement. Il vise à partager les meilleures pratiques et stimuler l’innovation afin d’accélérer les progrès en matière d’égalité des sexes.

Distribué par APO Group pour African Development Bank Group (AfDB).