L'OBS - Un colloque international sur «Innovation et croissance dans les pays non exportateurs de matières premières» s’est tenu hier à Dakar. La présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese), Aminata Tall, y a fait un plaidoyer pour l’innovation qui est, selon elle, pour les entreprises et les peuples, ce que la sève représente pour l’arbre.
Le Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds) a initié hier un colloque international sur le thème : «Innovation et croissance dans les pays non exportateurs de matières premières : le cas du Sénégal». Selon la présidente du Conseil économique, social et environnemental, Aminata Tall, qui présidait l’ouverture de ce conclave, thème ne pouvait être plus pertinent car la problématique posée est toujours d’actualité, a mobilisé et continue de mobiliser, à travers le monde, les réflexions des pouvoirs publics, d’économistes, de banquiers, d’industriels, d’experts et d’intellectuels intéressés par le développement économique.
Il s’agit, pour elle, de créer dans notre pays la culture de l’innovation, facteur de développement de l’entreprise et donc de croissance. Elle rappelle que l’histoire de l’Humanité nous enseigne que depuis l’âge de la pierre taillée, en passant par la civilisation nucléaire, l’époque de la machine à vapeur et de la manufacture, bien sûr l’invention du satellite et de la révolution digitale, l’innovation et la capacité d’imagination ont toujours constitué la force motrice du progrès et du changement. Aminata Tall ajoute que dans les périodes de crise qui marquent la vie des événements des nations, l’innovation est une activité qui fait appel au génie créateur de l’homme. Elle a toujours été à la base des mutations et du progrès social, informe-t-elle. La présidente du Cese fait remarquer que cette réalité est encore plus marquée par notre époque qui est caractérisée par les révolutions post-industrielles et numériques qui structurent aujourd’hui nos comportements et imprègnent nos actions. De nos jours, enseigne-t-elle, le rôle des matières premières dans le développement économique se réduit de plus en plus pour céder la place aux ressources intangibles incarnées par la maîtrise de l’information, la veille technologique et l’intelligence économique. En un mot, dit-elle, le mouvement économique et social est désormais tributaire de l’innovation technologique et/ou organisationnelle, qui est partout source principale de créativité, de compétitivité et, en conséquence, de progrès.
«Nous sommes dans un monde où seule la capacité d’innovation est porteuse de progrès»
Cette société du 21e siècle, note-t-elle, est une société de vitesse et surtout de connectivité et de changement perpétuel de paradigme, mais aussi de mutations régulières de matrice. Elle indique que nous sommes en face d’un monde où la routine et l’immobilisme n’ont plus leur place et où seule la capacité d’innovation est le moteur principal de la croissance. Toutes choses qui lui font dire que l’innovation est pour l’entreprise et les peuples ce qu’est la sève pour l’arbre, elle est nourricière et porteuse de progrès et de croissance.
«L’union des forces et les associations d’idées permettront de venir à bout de la morosité économique»
Pour sa part, Mbagnick Diop, président du Meds, a indiqué que le capital immatériel tel que le capital humain ou la capacité d’innovation, permettent à des organisations et à des nations de créer de la valeur et de la richesse. Sa conviction est que l’union des forces et les associations d’idées permettront de venir à bout de la morosité économique. Il reste aussi convaincu qu’en plaçant l’innovation au centre de nos actions, il est possible de booster nos économies. Pour M. Diop, l’arrivée à maturité du numérique, entre autres, fait de l’innovation l’une des conditions majeures de la survie des entreprises et des économies.
IBRAHIMA DIAKHABY
source: http://www.gfm.sn/actualites/item/13727-linnovation-est-la-seve-nourriciere-des-entreprises-et-des-peuples.html
«L’innovation est la sève nourricière des entreprises et des peuples»
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