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mercredi, 23 avril 2014 00:00

Jonction wade-idy : macky pris en tenailles

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Macky Sall doit devra avoir la carapace solide pour faire face aux assauts de Wade et Idy Werr ndombo (ceinturer ou encercler) ! Le concept avait été théorisé par Youssou Ndour pour obtenir le départ de Wade et l’installation de Macky Sall au pouvoir. Un peu plus de deux ans après, c’est la même stratégie que Wade veut dérouler contre son successeur. Ironie du sort : Wade a longuement parlé avec le chanteur au téléphone. «Mon retour est hautement politique.» Cette phrase du Président Abdoulaye Wade au journal Le monde a fini de convaincre ceux qui doutaient encore de ses intentions. Si Wade remet les pieds à Dakar ce mercredi (puisque rien n’est encore sûr), ce sera pour se battre. Ni plus ni moins.

Et quand Abdoulaye Wade se met dans un combat, il fait comme tout bon boxeur. Il se donne les moyens de gagner. D’où ses nombreux entretiens téléphoniques avec des personnalités politiques, de la société civile, de la classe maraboutique, mais aussi du monde des médias. Objectif : rassembler le maximum de forces avant d’engager le combat. Pour avoir été président de la République du Sénégal pendant 12 ans, Abdoulaye Wade est bien placé pour savoir qu’un Etat peut tout faire s’il est décidé à combattre. Mais le patron du Parti démocratique sénégalais (Pds) est également convaincu qu’un combat politique est avant tout un rapport de forces. C’est pourquoi il cherche à faire une jonction avec d’abord le chef de la Convergence démocratique Bokk Gis Gis. Pourtant, il n’y a pas longtemps, le même Wade accusait Pape Diop d’avoir tué et enterré des albinos. Mais pour Wade, tout ça, c’est de l’histoire ancienne.

C’est dans la même stratégie qu’il faut, d’ailleurs, inscrire les tentatives de rapprochement entre le Pds et Idrissa Seck. Même si l’ancien Premier ministre assure qu’il n’a aucune intention de participer à l’accueil de Wade, il n’en demande pas moins qu’il soit mieux traité. Mieux, entre le maire de Thiès et son ex ( ?) mentor, on semble s’être passé le mot, pour casser du sucre sur le dos de Macky Sall. Dans Le monde, Wade déclare : «Je veux la paix et la démocratie, mais s'il (Macky Sall, Ndlr) persiste à maintenir des innocents en prison, j'utiliserai tous les moyens légaux pour combattre son régime. Je vais lui dire que je ne souhaite pas qu'il y ait un affrontement pour le pouvoir au Sénégal, mais que, pour cela, la démocratie doit revenir.» Difficile de faire mieux quand on veut menacer quelqu’un. Le ton d’Idrissa Seck est moins dur, mais il ne veut plus rien pardonner à Macky Sall avec qui il a pourtant partagé le même sein libéral de chez Wade. «La seule chose qui me rend malade, c’est la carence de Macky Sall et de son gouvernement à prendre en charge les préoccupations des populations.» Tel un franc tireur, il poursuit : «Traque pour traque, pourquoi Macky Sall ne devrait-il pas être traqué, dans le cadre de l’enrichissement illicite. L’ensemble de ses salaires depuis qu’il travaille n’atteint pas un milliard. Et ce, de Petrosen à l’Assemblée nationale, en passant par le gouvernement et la Primature.» Macky Sall devra avoir une carapace solide pour faire face à ses deux hommes. Surtout avec les élections locales de juin, Wade est convaincu que la coalition Benno Bokk Yaakaar sensé servir de bouclier à Macky Sall va se fêler comme un verre de cristal. Forces et faiblesses d’un front anti-Macky Sall «Un léopard ne se déplace jamais sans ses taches», dit le proverbe africain.

Autrement dit, quel que soit son âge, Abdoulaye Wade garde une capacité de nuisance acquise pendant ses 26 ans d’opposition enrichis d’une expérience de 12 années passées à la tête de l’Etat. Autant dire alors que l’homme garde des réseaux dans l’appareil d’Etat mais aussi dans la classe maraboutique qui, de Senghor à Macky Sall, a toujours un rôle éminemment politique dans la marche de la nation. Mieux, une jonction avec Pape Diop et peut-être Idrissa Seck lui permettrait d’augmenter sa force de frappe. Toutefois, ce front anti-Macky Sall qui semble se dessiner traîne des faiblesses. Il y a d’abord qu’une alliance entre Idrissa Seck et le Pds n’est jamais une évidence. Déjà qu’au Pds, on jure n’avoir jamais envoyé un responsable à l’accueil de Seck contrairement à ce qui a été dit dans la presse. Pis, il s’y ajoute que le sens même du combat de Wade peut ne pas mobiliser. Car, pour beaucoup de Sénégalais, si Wade s’agite, c’est juste parce qu’il a des soucis pour son fils Karim. Et que le reste importe peu pour lui. Wade devra donc faire sans tous ces Sénégalais qui, comme le comédien burkinabé, se disent : «Que truc ou machin soit élu, je reste toujours pauvre.» Pour ceux-là, Wade devra desserrer les cordons de la bourse des dépenses pour les convaincre à descendre dans la rue. Seulement, Wade sait (et Macky Sall ne peut l’ignorer) qu’il a, avec lui, des «Baye Fall» dont la loyauté ne se découpe pas, ne se saucissonne pas, elle reste entière et inoxydable. A ces gens-là, Wade voudra certainement ajouter d’autres forces comme les médias, mais aussi certaines personnalités proches de Macky Sall. Est-ce la raison de son entretien téléphonique avec Youssou Ndour ? Ou cherche-t-on à faire monter les enchères dans une négociation qui exclurait les alliés de gauche ? Urgence faire face Wade veut donc mobiliser pour obtenir la libération de son fils. Mais il peut être sûr de devoir faire face à un pouvoir qui sait que son salut, c’est justement de ne faire aucun cadeau dans la traque dite des biens mal acquis. Macky Sall est donc obligé de résister aux offensives de Wade et d’Idrissa Seck, ses deux ex-mentors, devenus de redoutables opposants pour des raisons diverses. Mais sur qui compter ? Certainement pas sur des hommes politiques plus habitués des bureaux climatisés que du terrain et qui pensent que la communication permet de régler tous les problèmes. La sortie de Souleymane Jules Diop contre Idrissa Seck est, d’ailleurs, à ranger dans ce lot. En fait, dans cette affaire, le premier allié de Macky Sall reste le respect de ses engagements et la tenue de ses promesses, notamment en ce qui concerne la transparence dans la gestion des deniers publics, mais aussi un mieux être pour chaque Sénégalais. Il faudra donc avoir la carapace solide et prouver au citoyen sénégalais que les juges en charge de l’affaire Karim Wade ne sont pas là pour faire joli, mais juste pour que le droit soit dit.

source: http://www.walf-groupe.com/actualites/politique/658-comment-wade-compte-ceinturer-macky-sall

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