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Les arrêts à péage à la sortie et à l’entrée de Pikine étranglent les populations et constituent un risque majeur en cas d’attaque terroriste

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La ville de Pikine est l’une des villes les plus peuplées du Sénégal. Avec une  population  de  941 245 en 2011, elle est  située à l'arrivée de l'autoroute Thiès-Dakar à 15 minutes de voiture du centre-ville de Dakar. La construction de cette autoroute a contribué sans nul doute à l’améliorer la mobilité inter–urbaine Dakar- Diamniado mais  avec un obstacle  de taille noté  pour le déplacement  des populations de Pikine et envions avec la construction de deux « arrêts à péage » à l’entrée et à la sortie de Pikine.

 

Quel est l’impact de ces deux «  arrêts à péage » sur la qualité de vie des populations de Pikine et environs ? Une étude menée par le Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (CETUD) a révélé que 9 millions de déplacements sont effectués par jour à Dakar. Ce qui représente en moyenne entre 2 et 3 déplacements par personne et par jour. Et parmi ces 9 millions de déplacements, 80% sont effectués à pied et 20% à bord de véhicules motorisés dont 80% sont réalisés par les transports en commun.

Sur le plan économique, une étude faite par le Ministère en charge  des Transports terrestres a montré que les pertes économiques liées à la mauvaise qualité des transports en commun, dans l’agglomération de Dakar s’élèvent à 108 milliards de FCFA repartis ainsi qui suit : la pollution de l’air 63 milliards de FCFA, les encombrements et congestions, 41 milliards de FCFA, les accidents de circulation 4 milliards de FCFA. La mobilité pendulaire des populations de Pikine et environs usant les transports en commun malgré la construction de l’autoroute n’est pas encore réglée, du fait des « arrêts à péage » à l’entrée et à la sortie de Pikine occasionnant des embouteillages monstres dont les conséquences sont multiples et variées.

Si on connait de façon globale les pertes économiques engendrées par les encombrements et les congestions par contre, il est important de souligner qu’il y a d’autres conséquences non moins importantes qui ne sont pas pris en compte. C’est l’impact des encombrements ou embouteillages sur la qualité de vie des couples et l’éducation des enfants.

Décidemment que les embouteillages n’entrainent pas que de pertes économiques, mais ils sont également la source fertilisante de beaucoup d’autres problèmes aux conséquences incommensurables. Ces embouteillages ou encombrements  affectent la qualité  de vie des couples. Le mari ou l’épouse qui arrive tardivement à la maison pris (e) dans les embouteillages n’a qu’un seul besoin : prendre son bain, grignoter quelque chose puis aller au lit. L’un ou l’autre n’a plus le temps de discuter. Parce que ce temps, leurs est pris par les embouteillages.  L’un ou l’autre n’a plus le temps de suivre les devoirs des enfants, de parler et de discuter avec eux, parce que ce temps, leurs est ravi par les embouteillages.

Les enfants se plaignent souvent de l’un ou de l’autre des parents, parce que l’un ou l’autre n’a plus de temps à leurs consacrer. Pire encore, l’un ou l’autre n’a plus le temps même de les aimer, parce que ce temps, leurs est chapardé par les embouteillages. Les grandes mères prennent la place des mamans. La « bonne à la maison » remplace la maman parce que celle-ci est prise au travail puis dans les embouteillages qui l’empêchent de voir ses enfants.

 Quand l’un ou l’autre arrive à la maison, les enfants sont déjà au lit ou très probablement en train d’apprendre leurs leçons pour celles et ceux qui en ont déjà l’âge. L’un ou l’autre essaye de se rattraper au petit matin en passant dans la chambre des enfants s’ils ne partagent pas la même chambre. Leur dernier espoir de les voir en état de veille, malheureusement, pour l’un ou l’autre à cette heure, si matinale, les enfants ont du mal à quitter le lit et le temps n’est pas à l’heure du rattrapage du temps perdu.

Ce petit matin, les enfants sont ivres de sommeil cependant, l’un ou l’autre des parents les force à se tenir debout. S’ils ont le temps, ils prennent le petit déjeuner. A défaut, l’un ou l’autre emballe leur « petit -déjeuner »  et le met dans le sac, cap sur l’école  sans perdre de temps, pour deux raisons. Premièrement pour éviter que les enfants soient en retard en s’imaginant les tracasseries administratives qui en découlent et deuxièmement pour que lui-même n’arrive pas en retard au boulot.

Bref ! La construction de l’autoroute est une bonne chose. Personne ne peut en douter. Mais, elle ne profite pas suffisamment aux  populations de Pikine. Disons qu’elle n’est pas à la hauteur des attentes des populations. Et pour cause, en allant à Dakar via l’autoroute, la distance qui s’épare la sortie de Pikine à « l’arrêt à péage » sur l’autoroute, c’est moins d’un kilomètre. Et venant de Dakar dans n’importe quel sens pour aller à Pikine via l’autoroute, la distance que parcourent les chauffeurs est moins de trois kilomètres pour arriver à « l’arrêt de péage » à l’entrée de Pikine.  Ainsi, c’est une pression énorme qui est exercée contre les transporteurs et chauffeurs qui la répercutent sans mesure sur les populations.

Plus malin que les chauffeurs de transports en commun sénégalais, tu meurs. Non seulement, ils n’ont pas baissé le prix du transport per capita malgré la baisse du prix du baril de pétrole, ils l’ont, au contraire, augmenté de cinquante francs, par  le biais d’un subterfuge digne d’un demiurge.

En effet, partant de Pikine via l’autoroute pour aller dans n’importe quelle direction à Dakar, les passagers payent cinquante francs de plus, du prix fixé par l’Etat. Il en va de même, lorsque vous allez à Pikine via l’autoroute. Le transport en commun, mode de transport  le plus utilisé par la majorité des populations, notamment de la banlieue devrait davantage être protégé par l’Etat, sinon, ce qui est sûr, il laisse celles-ci à la merci des transporteurs et chauffeurs cupides et intrépides.

Les embouteillages notés sur l’autoroute à certaines heures n’affectent pas que la qualité de vie des couples mais posent un véritable problème sécurité. Sur ce tronçon de l’autoroute, du fait des « arrêts à péage » la mobilité des véhicules engagée dans la voie est par moment complètement réduite à zéro. Ce qui constitue un véritable problème de sécurité en cas de mouvement de panique ou d’attaque terroriste au niveau de l’autoroute malgré la présence des éléments de la gendarmerie nationale.

A mon humble avis, le gouvernement doit  tout faire pour desserrer l’étau qui étrangle  les populations de la banlieue notamment de Pikine et environs en supprimant ces deux « arrêts à péage » à la sortie et à l’entrée de Pikine. En définitive, au lieu d’améliorer la mobilité des populations, l’autoroute, malgré qu’elle ait donné, une alternative de choix de voie de circulation aux chauffeurs et aux passagers, n’a pas encore répondu aux attentes de mobilité des populations du fait d’un mauvais système de mobilité  mis en place par l’ancien régime dont il urge de rectifier. Ayant placé l’année 2018 de son mandat «  année sociale », le Président de la république M. Macky SALL  doit pouvoir revoir ce système de péage  à deux « arrêts à péage » à la sortie et à l’entrée de Pikine impertinente et inopportune qu’il a hérité de son prédécesseur.

En cas d’attaque terroriste sur ce tronçon de l’autoroute Dakar –Pikine et Pikine-Dakar, il est inimaginable de calculer, les conséquences néfastes et dramatiques qui peuvent en découler. Que Dieu nous en garde.

Que Dieu bénisse le Sénégal ! Vive le Sénégal !  Vive la république !

 

Par Baba Gallé DIALLO

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