Le 24 février 2019, ne ratons pas le coche pour la troisième fois !

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’Chat échaudé craint l’eau froide’’, dit l’adage.  Oui, comme je l’ai rappelé dans ma contribution précédente, le 24 février prochain, nous ne devons pas nous laisser flouer, berner pour la troisième fois. Pendant dix-neuf (19) ans, nous avons subi deux gouvernances décevantes, à mille lieues des engagements qui avaient déterminé notre vote le 19 mars 2000 et le 25 mars 2012.

Celui du 24 février prochain devrait être plus lucide, plus réfléchi, ne tenant compte que du seul intérêt supérieur de la Nation. Glisser son enveloppe dans l’urne est une lourde responsabilité. Par ce geste hautement citoyen, nous nous jetons dans les bras d’un homme qui va nous gouverner pendant cinq ans : nous, nos enfants, nos petits enfants, le pays tout entier. Une fois ce geste accompli, nous ne pouvons plus revenir en arrière avant la fin de son mandat. Le devoir nous incombe donc de nous poser des questions, relativement au candidat auquel nous apporterons nos suffrages ce 24 février 2019. C’est l’exercice auquel je me suis livré avec le candidat de la Coalition ‘’Idy 2019’’ dans ma précédente contribution. C’est au même exercice que je me livre ici avec le candidat de la Coalition ‘’Sonko Président’’. Exercice qui ne sera sûrement pas de tout repos pour les raisons qui y seront développées. D’ores et déjà, j’ai lu dans un quotidien cette affirmation d’un journaliste : « Mody Niang adoube Ousmane Sonko ». On m’a rapporté aussi les propos d’un autre selon qui je suis désormais ‘’coloré’’, puisque soutenant le même candidat. Comme si Mody Niang n’était pas un citoyen qui a bien le droit de soutenir le candidat de son choix ! Comme si d’autres questions, celles-là majeures, ne retenaient pas le moins du monde leur attention.

Ousmane Sonko, avant même d’être candidat officiel à l’élection présidentielle du 24 février 2019, faisait la ‘’Une’’ des journaux, en particulier après sa conférence de presse du 16 octobre 2018, où il accusait gravement de hauts fonctionnaires et des ‘’politiciens’’ de forte implication dans un détournement de deniers publics à hauteur de 94 milliards de francs CFA. Plus de deux mois après, les accusés comme la justice et les organes de contrôle étant restés sans réaction, c’est finalement un patron de presse qui, considérant avoir fait l’objet d’injures de la part du Président du PASTEF, entre dans la danse à l’aide d’un long texte publié dans son quotidien et repris par de nombreux sites, portant sur lui des accusations particulièrement graves. C’était le 7 janvier 2019. Dans une contribution intitulée « Dans l’affaire des 94 milliards comme dans de nombreuses autres, nous revendiquons notre droit à l’information ! » et publiée à ‘’WalfQuotidien’’, ‘’Dakar-Times’’ du 15  et ‘’L’Exclusif’’ du janvier 2019, je me suis largement exprimé sur les accusations comme sur les contre-accusations. En particulier, j’ai reproché à l’ami du couple présidentiel de s’être arrêté en bon chemin, en laissant sciemment de côté bien d’autres questions importantes. Je lui demandais notamment de ne pas nous braquer sur ses seules accusations contre M. Ousmane Sonko : il devait aller plus loin dans ses investigations et cette affaire de 94 milliards lui en offrait de larges opportunités. J’invitais aussi le Président de PASTEF à monter lui-même au créneau pour nous donner des explications sur les accusations dont l’accablait l’ami du couple présidentiel. Il devrait en avoir car, personne ne comprendrait qu’il ait porté d’aussi graves accusations tout en étant impliqué dans l’affaire incriminée.

Il fit l’objet de nombreuses autres accusations, surtout après la validation de sa candidature par notre fameux Conseil constitutionnel. Profitant de son meeting du 19 janvier 2019 à la Place de la Nation (ex-place de l’Obélisque), il revient sur l’affaire et fait cette révélation, plus précise celle-là : « (les accusés) ont déjà décaissé 46 des 94 milliards. C’est Macky Sall qui les couvre. Parce que la banque a besoin d’une lettre de confort signée par le Ministre du Budget ou par celui des Finances, pour verser cet argent. Et si Bassirou Guèye est réellement le Procureur de la République et non celui de Macky Sall, qu’il ouvre le dossier. Je lui indiquerai la banque qui a payé ces 46 milliards, les numéros de comptes bancaires et les libellés. Nous avons en face de nous des voleurs qui s’empressent de crier aux voleurs. ». Pouvait-il être plus clair dans ses accusations ? La justice comme les mis en cause ont préféré alors faire la sourde oreille. Pourtant, qu’il était plus simple puisque selon eux, tout est affabulation dans son dossier, de le traîner devant la justice, de le confondre et de le discréditer à jamais ! Voilà que, rien de tout cela n’ayant été fait, l’Assemblée nationale croupion jugée la plus faible du Sénégal par un de ses membres, annonce comme par enchantement qu’elle met en place une commission d’enquête, à laquelle le Président du PASTEF sera contraint de déférer. Pouvait-elle vraiment être plus ridicule, si on considère le nombre d’affaires louches et non élucidées qui ont jalonné la gouvernance du président-politicien comme celle de son prédécesseur, sans qu’elle n’osât lever le plus petit doigt ? Notre pays est celui de tous les possibles. Il l’est vraiment si on considère que les accusés du 16 octobre 2019 ont pratiquement attendu la fin du Mois de janvier 2019 pour annoncer qu’ils porteraient plaine contre leur accusateur après l’élection présidentielle. Pourquoi ne l’avoir pas fait dès le lendemain du 16 octobre 2018, sûrs qu’ils étaient, en particulier, que l’accusateur lui-même était fortement  impliqué dans l’affaire qu’il dénonçait ? Leur tâche serait plus facilitée encore par d’autres accusations qui ajoutaient abondamment d’eau à leur moulin, notamment celles que le Président PASTEF aurait bien plus de biens mobiliers et immobiliers que ceux qu’il a déclarés. Il se serait même servi de prête-noms pour dissimuler ses véritables biens. Quand même ! Pourquoi différer cette belle opportunité  de le mettre hors d’état de nuire, à jamais ? Ce ne devrait pas être très difficile puisque, parmi ses accusateurs, figurent quelques-uns de ses anciens collègues. S’y ajoute qu’il est suivi comme son ombre et qu’on écoute ses moindres conversations au téléphone. Alors, pourquoi ne pas mettre carrément sur la place publique les biens qu’il dissimule ? Ces questions, et bien d’autres encore, méritent quand même d’être posées ! Et puis, Ousmane Sonko a vraiment bon dos. Combien sont-ils, d’inspecteurs des Impôts et des Domaines, du Trésor comme des Douanes ainsi que des magistrats qui ont plusieurs villas et immeubles somptueux, sans compter de nombreuses parcelles qu’ils peuvent vendre à tout moment à 30, 40, 50 millions sans payer, pour nombre d’entre eux, aucune taxe liée aux transactions ? Ils en ont au CICES, à Kër Goor gi, devant le Stade Léopold-Sédar-Senghor, le long de l’ancienne ‘’Zone verte’’, à l’ancienne Zone de captage. Ils en ont encore plus avec le lotissement des terres situées entre l’ancien aéroport international de Dakar et Ouakam, dont une bonne partie a été gracieusement (ou presque) offerte à deux des privilégiés de la gouvernance du vieux président-politicien. Et quid des trois hectares mis à la disposition de la coopérative d’habitat de l’Union des Magistrats du Sénégal et qui soulèvent l’ire de certaines populations de Guédiawaye, à qui ils seraient promis pour abriter notamment un cimetière musulman et chrétien ?

Au lieu de se poser des questions sur cette iniquité dans la gestion de nos maigres réserves foncières par le vieux président, on continue de faire du pauvre Sonko une cible privilégiée qu’on traite de tous les noms d’oiseaux. Ses pires adversaires – et DIEU sait qu’il en a – se gargarisent ainsi de ce qu’ils appellent son incohérence à vouloir changer le système et sa décision d’aller chercher un soutien auprès du vieux président-politicien, ‘’le père de ce système’’. Ils raillent aussi sa déclaration que Me Wade serait le meilleur Président du Sénégal. Je reconnais tout de suite ici, que je n’étais pas d’accord avec lui sur cette appréciation. Je n’étais pas d’accord et je l’ai exprimé publiquement dans une de mes contributions. Cependant, je ne suis pas Ousmane Sonko, candidat à la Présidence de la République. En tous les cas, il s’est expliqué sur sa déclaration. Il reconnaît que le vieux président-politicien a fait des fautes dans sa gouvernance, mais que ce sont certains aspects de sa personnalité qu’il apprécie notamment, selon lui, son patriotisme, son attachement à la souveraineté nationale, la fierté qu’il affichait face à ses collègues des grands pays développés et aux partenaires techniques et financiers du Sénégal avec qui il traitait d’égal à égal. Rappelons aussi que le vieux président-politicien le lui rendait bien en lui trouvant de belles qualités. Etait-ce avec sincérité ou avec des arrière-pensées ? Je n’en sais rien. En tout cas, personnellement, je n’accorde aucune confiance à ce vieux briscard de la politique politicienne. Mais, encore une fois, je ne suis pas Ousmane Sonko, je ne suis candidat à rien. Quand il est sorti de son entrevue avec le vieux président-politicien, il a longuement expliqué sa démarche. Je crois d’ailleurs qu’il est suffisamment lucide pour ne signer quelque alliance que ce soit avec cet homme pratiquement fini, qui ne constitue plus aucun danger  et ne peut plus influencer quoi que ce soit et qui que ce soit. Au soir du 24 février 2019, après l’échec cuisant qui va boucler sa longue marche de 45 ans (1974-2019), il ne lui restera qu’à retourner à Versailles pour y terminer sa longue et tumultueuse vie.  

Et puis, pendant que tous les yeux sont rivés sur le seul Sonko, personne n’est gêné que des hommes et des femmes qui ont passé sept ans ou presque à tirer copieusement sur le président-politicien et sa gouvernance, le rejoignent honteusement à un mois de la présidentielle. Cela ne gêne personne que parmi eux, on trouve Me Ousmane Ngom, Abdoulaye Baldé, Samuel Sarr – pour ne citer que ceux-là  – qui figuraient en bonne place sur la liste des 25 de la CRÉI, suspectés de s’être enrichis de façon illicite.

Il y a aussi que, personne ne se pose la question de savoir si la gouvernance que nous propose le candidat de ‘’Idy 2019’’ sera différente de celle que son mentor et lui-même ont mise en œuvre de 2000 à 2004 ! Ni celle de savoir quelle sera sa position par rapport aux institutions qui ont été malmenées pendant cette période-là ! Nous ne pouvons quand même pas oublier que, pendant quatre bonnes années, ce candidat qui sollicite nos suffrages a été un hyper Ministre d’Etat à côté d’un hyper Président de la République. On reproche aussi au candidat ‘’Sonko Président’’ anti-système, son rapprochement avec l’architecte Pierre Atépa Goudiaby. Ce dernier a été l’invité de la 2 STV après son journal parlé de 20 heures du 15 février 2019. Il avait en face de lui  Cheikh Diaby et Serigne Saliou Guèye qui l’ont interrogé longuement sur son choix porté sur le candidat Ousmane Sonko. Il a répondu que son programme coïncidait pratiquement avec celui de Sonko et s’en est longuement expliqué. Il s’est prononcé pour des ruptures profondes, la lutte contre la corruption, la renégociation des contrats déjà signés pour notre pétrole et notre gaz, n’hésitant même pas à aller jusqu’à la nationalisation s’il y a lieu. Il a même fait état d’actions anticipées qu’il avait prises dans le cadre de la mise en œuvre de son programme au cas où il était élu. Que valent ses explications et ses engagements ? Je n’en sais rien. Les deux journalistes et nos compatriotes qui ont écouté l’émission apprécieront. En tout cas, si le président-politicien ose encore nous faire des promesses et prendre des engagements devant nous, n’importe qui d’autre peut se permettre d’en faire autant.

On reproche aussi au candidat de ‘’Sonko Président’’ sa jeunesse et son ‘’manque d’expérience’’. Il a quand même 45 ans, a fait de solides études juridiques couronnées par un diplôme d’études approfondies (DEA). Après une formation de deux ans à l’Ecole nationale d’Administration et de Magistrature (ÉNAM, aujourd’hui ÉNA), il en sort inspecteur des Impôts et Domaines, semble-t-il major de sa promotion. Il travaille ensuite quinze ans dans l’administration fiscale avant d’en être radié. Il était alors en inspecteur principal. Nombre de ses collègues qui l’ont connu de près témoignent qu’il a contribué notablement à  bien des réformes de la fiscalité. Son discours est loin d’être celui d’un gamin inexpérimenté. Il en ressort une bonne connaissance des enjeux économiques et sociaux de son pays. En outre, la fonction présidentielle à laquelle il aspire est bien différente de celle qui prévaut au Sénégal depuis le 7 mars 1963. Il ne serait pas, s’il était élu, un hyper président, buur, bummi et concentrant entre ses seules mains tout le pouvoir. Il a autour de lui des hommes et des femmes compétents et expérimentés, comme son directeur de campagne Abdourahmane Niane et l’une de ses adjoints Yacine Fall Sy. On peut aussi donner l’exemple de Boubacar Camara, qui concentre dans sa seule personne trois ou quatre hauts fonctionnaires, sans oublier d’autres membres de la Coalition de FIPPU. J’en connais qui ont fait leurs preuves au Sénégal, avant de terminer leurs brillantes carrières dans les institutions internationales, publiques comme privées. Sans compter que si le candidat Sonko était élu, il ne s’enfermerait nullement dans sa seule coalition.

Et puis, l’expérience, c’est quoi même, comme diraient mes parents ivoiriens ? Les anciens présidents Senghor, Diouf et Wade manquaient-ils ce que les adversaires du candidat Sonko appellent expérience ? Leur mentor en a à vendre, se plaisent-ils à rappeler. Où ces  différentes expériences ont-elles mené notre pays, 59 ans après son accession à la souveraineté internationale ? Qui peut dire de l’actuel Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan qu’il manque d’expérience, en tout cas de cette expérience dont se gargarisent ses camarades ? Qui ose seulement caresser l’idée de l’élire un jour président de la République, avec tout ce que nous savons sur lui et dont il donne tous les jours la triste illustration, en compagnie de cette ‘’première dame’’ animant les meetings avec ses danses endiablées ?

Nous entendons aussi, tous les jours, les membres la Coalition ‘’Idy 2019’’ s’enorgueillir de compter parmi eux cinq anciens ministres et trois anciens Premiers ministres. Ce n’est peut-être pas rien mais il conviendrait de relativiser. Pour ce faire, je paraphraserai une deuxième fois mes frères ivoiriens : un Premier ministre, un ministre, c’est quoi même au Sénégal ? Pour répondre à cette question, je ferai un petit rappel. Avant, je préciserai que, contrairement à ce qu’on entend çà et là, le vieux président-politicien n’est point le père du système que le candidat Ousmane Sonko envisage de changer. Le père de ce système, c’est bien Léopold Sédar Senghor. Après avoir fait renverser le Gouvernement Mamadou Dia, il soumit au peuple un projet de référendum qu’il approuva dans son écrasante majorité le 3 mars 1963. La nouvelle Constitution, promulguée le 7 mars, prévoyait un exécutif monocéphale, avec un Président de la République à la fois chef de l’Etat et du Gouvernement, élu au suffrage universel direct pour cinq ans et indéfiniment rééligible. Les ministres et secrétaires d’Etat n’avaient pas de pouvoir propre et étaient dans une dépendance absolue du Président de la République. Ils étaient, en vertu de la Constitution (article 43), nommés et révoqués par lui seul. Le Président de la République avait été, de ce point de vue, très ferme et très clair. Ainsi, dans une instruction générale  n° 112 du 10 décembre 1963, qu’il reprendra le 1er mars 1968, il rappelait notamment, qu’en vertu de la nouvelle Constitution, il était le seul détenteur du pouvoir exécutif. De cette situation, il tirait clairement et fermement la conséquence qui suit : « la position du ministre est totalement différente de ce qu’elle était sous le régime parlementaire. Les ministres ne sont plus responsables devant l’Assemblée nationale, mais devant le seul président de la République. Ils ne disposent d’aucun pouvoir propre, pas plus dans le domaine réglementaire que dans le domaine individuel, mais seulement des pouvoirs qui leur sont délégués par le Président. »

Cette position du ministre n’a pas évolué depuis lors. Il reste encore un figurant, comme le Premier Ministre d’ailleurs. Nos ministres croient avoir fait l’essentiel chaque fois que, devant accomplir une quelconque tâche, fût-elle insignifiante, ils commencent par cette formule éculée : « Son Excellence le Président de la République m’a instruit de » ou « Sur instruction de son Excellence . . . ». Nous en connaissons qui sont restés ministres dix à douze ans sans marquer d’une seule petite pierre le ou les différents secteurs qui leur ont été confiés. Il en est de même d’ailleurs des différents Premiers ministres qui se sont succédé au Sénégal. Le dernier ne rate aucune opportunité pour se déclarer le ‘’baay faal’’ du président-politicien. Dans ces conditions-là, quelle expérience peut-on brandir les concernant ? Que prouve leur présence massive dans une coalition ? Qu’on ne nous prenne surtout pas pour des demeurés ! Nous sommes dotés de raison et savons faire la part des choses.

Le legs que nous retenons des différents gouvernements qui se sont succédé à la tête de ce pays depuis le 7 mars 1963, c’est un système fondé sur l’hypertrophie de la fonction présidentielle, la corruption active, la fraude, la concussion, les conflits d’intérêts, le pillage système de nos maigres ressources. Un système profondément enraciné dans la politisation outrancière de l’administration et la folklorisation de toutes les activités officielles, qui favorise la médiocrité la plus crasse au détriment de la compétence, de l’expérience et de la bonne moralité, sans compter le mensonge d’Etat qui ne gêne plus personne et la dégradation insoutenable de nos valeurs de référence reléguées au second plan. Un système que Youssou Ndour a décrit de façon cruelle dans un meeting, le 6 février 2012. On était au début de la campagne pour l’élection présidentielle du 26 février 2012 et il s’était lancé à la conquête des électeurs pour son candidat Macky Sall. Je renvoie le lecteur à la vidéo qui circule à WhatsApp. Il se rendra compte que le système des Wade qu’il pourfendait hier est le même, en pire, qu’il défend aujourd’hui avec la dernière énergie.

C’est le changement profond de ce système presque sexagénaire que la Coalition ‘’Sonko Président’’ propose au peuple. C’est à lui, ce peuple, et à lui seul qu’il appartient d’apprécier, le 24 février 2019, si ce changement est celui que nous attendons depuis 58 ans et, si c’est vraiment le cas, de voter en masse pour le candidat de l’opposition qu’il juge le mieux placé pour incarner ce nécessaire changement[1].

Dakar, le 18 février 2019

 

Mody Niang

 

 

 

 

 

 

[1] Je ne néglige point les deux autres candidats de l’opposition. Ce texte est déjà long et il le serait encore plus, si je devais me prononcer sur leurs candidatures. Je trouverai une opportunité pour me livrer à ce dernier exercice.