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Plaidoyer pour le temps de la transparence du politique au Sénégal

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Briller ou se taire! Parler ou écouter! Écrire ou lire! Résister ou endurer! Telles sont les options offertes à tout citoyen vivant dans la plupart des espaces et des instances garnis de pouvoirs et souvent mystifiées à tort et à outrance. Dire autrement, au nom de l’excellence et de l’universalité propres à la démocratie, la liberté démocratique à laquelle nous aspirons profondément dans un pays si brimé comme le Sénégal est tout entière dans nos paroles, mieux dans nos actions et surtout dans l’expression responsable de nos libertés publiques et de notre citoyenneté active…

 

Assurément, nous citoyens et administrés sénégalais éprouvons encore et toujours de sérieuses difficultés à savoir si l'information que nous recevons de nos ingrats bourreaux requinqués par l’air frais du pouvoir est réellement sincère et correspond à la réalité. Ils nous mentent froidement en commettant sans cesse une injustice à la fois morale, politique et éthique qui porte gravement atteinte à notre dignité et à notre devenir. Le petit et méchant chef suprême des pauvres gueux revêtus du Sénégal, depuis cette regrettable date du 26 mars 2012, fait régner consciemment des mensonges et des galéjades pour donner de l’efficacité à ses discours et à ses actions, pour gagner notre affection, notre adhésion ou simplement pour justifier et légitimer ses tartuferies mesquines et affligeantes les unes plus que les autres. Leur envie ainsi que leur boulimie du pouvoir ont empoisonné leur esprit et leurs efforts, ont barricadé notre cher Sénégal avec l’incompétence, la corruption, l’insécurité et nous ont fait sombrer tristement dans la misère et la pauvreté. D’ailleurs, ne nous-sommes pas tout à fait à l’aise pour comprendre le sens des propos de Caroline Ollivier-Yaniv lorsqu’elle nous précise que : «l'une des caractéristiques structurantes des conditions de production des stratégies de communication gouvernementale est précisément que ceux qui travaillent à leur mise en œuvre souhaitent préserver leur invisibilité relativement au grand public»?

Portant, assez souvent nous nous murmurons que la conquête du pouvoir est le «temps de la promesse» et son exercice le «temps de l’action».  Or, au regard des scandales, des crimes politiques et financiers qui dépassent de loin notre entendement et au constat de l’amateurisme politique ostentatoire caractérisant la meute assoiffée de pouvoir qui continue de prendre en otage notre État national, il faudra nous convaincre définitivement que le moment opportun est à notre portée pour exiger et/ou réinventer avec acharnement un troisième temps, celui de la «transparence du politique».

En effet, ce temps de la transparence du politique doit être ancré tout naturellement au cœur du «temps de l’action», y demeurer afin de devenir et ce, pour plusieurs avantages, son emblème et sa raison d’être. Car, c’est cette transparence du politique qui constitue l'une des principales exigences des citoyens à l'égard des responsables politiques et des acteurs économiques, qui combat l’opacité de l’organisation institutionnelle et gouvernementale et qui établit des relations de confiance vivantes et viables renforcées par ce souci majeur de rendre compte et de reconnaitre avec humilité ses difficultés et ses manquements. C’est aussi cette transparence du politique qui galvanise le sens du devoir citoyen, raffermit et valorise notre sentiment d’appartenance à notre État et éclaire notre connaissance des décisions publiques et leurs  motivations, la façon dont elles sont prises, les coûts réels des programmes et des projets, les questions liées à leur priorité, leur pertinence, leur efficacité, leur efficience, etc. Incontestablement, la transparence du politique érigée en règle d’or, dévoile les intentions les plus intimes, les forfaitures les plus ignobles, les trahisons les plus profondes parce qu’elle est intrinsèquement une pratique sociale guidée par la sincérité et un accès parfait à l’information dans tous les domaines qui concerne l’opinion publique.

Cependant, pour embrasser les délices de cette nouvelle ère tant espérée de la transparence du politique, il faut que ceux qui mettent en péril les nobles rêves que veulent accomplir les Sénégalais entendent et se rappellent pour le restant de leur piètre vie cette mise en garde mémorable du juge Kéba Mbaye : «Que ceux qui détiennent une parcelle de pouvoir et en abusent, ou qui se sont enrichis en foulant aux pieds les règles d’éthique se le disent bien ; ils n’inspirent aucun respect aux autres Sénégalais. Or le respect de ses concitoyens est le bien le plus précieux du monde. C’est le seul qu’il faut désirer, qu’il faut rechercher. C’est le seul qui est admiré.  Le respect dû au pouvoir ou à l’argent, s’il a un autre nom, s’il s’appelle crainte ou courtisanerie, c’est que les paramètres éthiques qui les régissent se sont déréglés. Or, la crainte et la courtisanerie sont détestables parce qu’elles avilissent celui qui les inspire comme celui qui en est la proie. Elles ne durent que le temps que dure la force ou la fortune qui les motivent, c’est-à-dire peu ; et elles s’effacent avec la perte du pouvoir ou de l’argent».

C’est assez! Ça suffit!

 Pathé Guèye- Montréal