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Youpi, SONKO réintégré!

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Ce pays qui a radié aussi le patriote Ousmane Sonko de sa Fonction publique, est devenu cruel! Les ennemis du citoyen sont vraiment les citoyens de son pays. Les outils juridico-administratifs portent encore les stigmates d'une instrumentalisation flagrante de notre appareil administratif qui tantôt phagocyte ceux du législatif et du judiciaire. Notre bon sens reçoit malheureusement un coup fatal avec les tentatives ubuesques de faire passer la pilule dans une atmosphère d'indignation grandissime. La couleuvre est trompée par une dose assez ogre d'une communication institutionnelle désorganisée et très mal coordonnée. Oh les suppôts! Même si le vent tournait en leur faveur et les conditions réunies pour faire comprendre l'essentiel, il est plus facile pour eux de passer à côté que de nous livrer l'essence sans assombrir le ciel. Tellement, la précipitation, la haine et l'absurdité obstruent tout effort d'objectivité de leur part...

 

 

 

 

Aussitôt, les réverbères de la République s'éteignent parce que le Prince pâlot Sall vient de repasser en dessous. Dans les profondeurs de cette obscurité si sombre qui a envahi le pays, retentissent ainsi sans arrêt les piétinements sourds, les humiliations sournoises, les coups durs, les blessures profondes, les trahissions traumatisantes, les détournements ostentatoires, les corruptions de profit et de survie. Ces séances de brutalité extrêmes, faut-il se l'avouer, ignorent du Peuple ses joies, ses peines, ses économies, ses souffrances, ses rêves, ses besoins, ses aspirations, pour tout dire sa dignité. Un exemple éloquent, le reniement de sa parole et de ses principes à travers la création d'un HCCT dans les mêmes conditions de dissolution du ci-devant Sénat. Notre «Excellentissime» président de la République, pourtant réhabilité dans un passé si proche au détour d'une péripétie dont les images défilent encore dans sa boîte crânienne, réinstaure le chaos et demeure très indifférent quant au sort de son peuple. La contrainte et l'injustice s'y pratiquent «démocratiquement» et cette décision lâche qui est réservée à l'inspecteur principal des impôts et domaines en est une preuve patente... Eh quoi! Les divins esprits lui ont soufflés dans l'âme la « force du lion» pour qu'il reste « plus sûr d'être craint que d'être aimé ». Alors ses saltimbanques et partisans jouissant de tous les superflus, jubilent et chantonnent: Vive le Président! Vive le lion réveillé! N'est-ce-pas un peu de flatterie, n'est pas pour déplaire à qui que ce soit? Pour bien moins, notre président Macky Sall en rit et en pleure de joie et littéralement satisfait de sa nouvelle forfaiture?  Voilà une scène bien triste qui nous saute brutalement aux yeux. Une scène également toute crue qui nous place face à « la réalité, la vérité et la possibilité» du pouvoir de Macky Sall.  Il se donne de plus en plus de très grands airs et n'hésite pas à crier fort avec le fouet brandi: «Je suis maître, dès l'origine et vous mes serviteurs, courbez-vous!» Stupéfaite, la République sénégalaise ordonne de mettre en berne tous ses drapeaux dans l'attente d'un très probable sursaut national du Peuple qui connait heureusement comment se redresser à chaque étape cruciale de son existence et de son devenir...Seigneur, faites je vous en prie que ce jour arrive vite!

 

Il ne me reste, par ailleurs, qu'à raconter mon cher rêve d'hier soir. Dans ce rêve, j'entendais des voix scander: Youpi, Sonko réintégré! Youpi, Sonko réintégré! Youpi, Sonko réintégré! J'ouvrais grandement mes yeux qui n'étaient d'ailleurs point fermés. Je voyais défiler une foule immense. Dans la foulée, j'aperçus, sous l'ombre d'un arbre, un petit groupe constitué de quatre personnes assises sur une natte entrain de discuter. Je me levais et avançais lentement vers elles. Après les salutations d'usage et les présentations, ils m'invitèrent à prendre place et j'en profitais pour leur poser la  question de savoir quelles  étaient les raisons de cette liesse populaire?

 

Alice, la seule femme dans la quarantaine me répondit que «c'est le haut fonctionnaire Ousmane Sonko qui venait d'être réintégré dans la fonction publique». Comme elle me voyait surpris et sur le point de lancer une autre question, elle enchaina «le président Macky Sall n'avait plus le choix et était animé par de vains regrets. Oh! Que la peine est douloureuse, quand elle s'appuie sur le remords! N'est-ce pas? Le chef de l'État a eu tellement honte et ne pouvait plus se regarder devant le miroir. Ses partisans qui l'avaient influencé dans sa décision et à qui il devait démontrer qu'il est un vrai chef, lui avaient mis dans de sales affaires. Quelques temps après son fameux décret, d'après des confessions intimes, il se retrouva tout seul avec des regrets et surtout avec la certitude qu'il ne pouvait pas arrêter la mer avec les bras  et que Sonko était plus que tout animé par des principes et valeurs patriotiques qui réinvente un Sénégalais nouveau dans un Sénégal ressuscité!».

 

Abdoulaye, visiblement en total désaccord avec les propos d'Alice, lui coupa net la parole. «Pour moi», avançait-il avec toute l'énergie qui caractérise les jeunes de son âge fraichement sortis de l'adolescence, «le président Macky Sall comme à ses habitudes, s'était adapté aux circonstances. Mais il s'était vite rendu compte que les Sénégalais ne se laissent pas faire. La résistance et la révolte étaient difficiles à contenir chez un Peuple meurtri mais debout. La mobilisation populaire regroupant toutes les franges de la population était de grande taille et très pesante pour lui! À cela s'ajoutait la pression médiatique. Même la masse dite silencieuse, retranchée dans les greniers de l'honneur et de la dignité, était sortie cette fois-ci  de son confort pour défendre haut et fort les principes légaux que doivent garantir notre jeune État. Car, la destinée d'une nation implique des responsabilités individuelles qui vont certainement se rencontrer pour devenir une responsabilité collective à assumer quel qu'en soit le prix. Il ne faut pas oublier que la bataille qu'avait réussi le Peuple sénégalais jusqu'ici est celle de rendre l'alternance politique un acquis banal, réel et bien ancré dans la mémoire de tout un chacun. Je pense que c'était cette pression sociale et médiatique qui lui a fait changer d'avis pour réhabiliter notre compatriote Sonko».

 

Ces arguments défendus par le jeune Abdoulaye mirent le Doyen Modou dans un état fou-rire.  En reprenant petit à petit son souffle, le Doyen Modou visiblement affaibli par le poids de l'âge, pointa un doux regard sur Abdoulaye. «Mon enfant», avançait-il la main posée sur l'épaule d'Abdoulaye, «tu es très jeune pour soutenir ce genre de point de vue. Les raisons de cette volte-face de Macky Sall sont à chercher dans les actions de médiation religieuse et culturelle. Depuis la publication du Décret présidentiel 2016-1239 portant révocation sans suspension des droits à pension d'un fonctionnaire, les autorités religieuses et les dignitaires coutumiers du pays s'étaient levées pour jouer leur rôle de maintien de la stabilité sociale et de sauveurs du régime en place. Plusieurs appels téléphoniques ont été faits. De même, de nombreuses rencontres ont eu lieu regroupant ces guides religieux ou coutumiers et le président Macky Sall accompagné ou non des membres de son proche entourage. Pensiez-vous sérieusement, mes enfants, que nos marabouts et nos dignitaires pouvaient fermer leurs yeux sans aucune réaction face à un si grave manquement du président de la République aux conséquences désastreuses?».

 

En lieu et place de répondre à cette question du Doyen Modou, Doudou très attentif et silencieux durant tous les échanges, se leva et regarda tout le monde dans les yeux. «Je vous ai écouté avec une attention particulière. Vous avez avancé chacun un argument plausible pour expliquer les raisons de cet acte tant voulu et réclamé. Seulement, je vais vous faire part d'une intime conviction. Retenez que n'eut été l'un des arguments exposés, le compatriote allait, tôt ou tard, être rétabli dans ses droits. La République allait lui dérouler le tapis rouge de sa Casamance natal au Palais présidentiel en lui rendant sa dignité bafouée et calomniée avec de grands honneurs. Vous savez mes chers compatriotes, participer à la restauration d'une œuvre, c'est développer avec elle une relation privilégié. Ousmane Sonko, conscient des droits non négociables que son pays lui confère, s'est imposé volontairement de nobles et admirables devoirs qui le placent irrémédiablement au rang élevé de citoyen significatif dans ce Sénégal en pleine crise des valeurs, des convictions, des repères, des idéologies, des modèles significatifs. Le président Macky Sall et ses partisans ont agi arbitrairement contre la vérité sans savoir que l'injustice qu'a subie le frère Sonko a agrandi son âme libre et fière! Ainsi même si le président Sall était emporté par sa fierté ou son orgueil pour ne point se rétracter, à la levée prochaine du Soleil avec ses bienfaits de clarté, croyez-moi, la République bien rétablie de ses blessures, accordera au frère Ousmane Sonko dans une même et unique cérémonie officielle l'Ordre national du Lion en guise de récompense pour les services éminents rendus à la Nation et l'Ordre du mérite pour ses services distingués d'un vrai DIAMBAR! Que cela n'en déplaisent à certains esprits petits, à l'ex président Macky Sall et ses acolytes déchus. Le Sénégal... »

 

Soudain, l'appel à la prière(adhan) pour le Fajr se déclencha de mon téléphone. C'est là que je reviens à la réalité. Avec le cœur en fête, je dois me purifier pour cette obligation divine remplie de grâces. Chose certaine, je vais ainsi prier en murmurant « la louange est à Allah de par la grâce de qui se réalisent les bonnes choses»!

 

Pathé Guèye

 

Coordonnateur provisoire de l'ACT Montréal