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sénégal   A quelques jours de la célébration de la fête de Korité les marchés sont très bien approvisionnés en condiments, légumes et poulets. Mais malgré cela, les prix des denrées ont connu une hausse considérable au point d’inquiéter   les ménagères. C’est ce qu’ont déploré certaines d’entre elles que nous avons croisé hier lundi 13 juillet au marché Castor de Dakar.  

 

Il est 15 heures 20 minutes hier au marché Castor de Dakar. En cet après-midi du lundi 13 juillet l’affluence n’est pas au rendez-vous. A part les vendeurs qui exposent leurs marchandises sur des tables ou par terre, quelques clients faufilent entre les étals. La forte chaleur qui sévit en ce moment sur la capitale sénégalaise dicte sa loi.  La fatigue causée par le jeûne se lit sur les visages. Les commerçants les plus paresseux  profitent de cette quiétude qui règne sur les lieux pour faire une petite sieste en attendant l’arrivée d’un potentiel acheteur.

 

 
 
En cette veille de la célébration de la Korité, le marché est bien approvisionné. Des sacs de pommes de terre et d’oignons sont superposés dans les grands magasins et dépôts. Les étals sont remplis de produits et de condiments  notamment du poivre, du piment, de l’ail, bref, tout ce dont on a besoin pour préparer un bon repas le jour de l’Aid El Fitr, marquant la fin du mois de ramadan dans la communauté musulmane. Toutefois, malgré l’abondance des denrées, les prix ne sont pas abordables.  Les clients et les vendeurs rencontrés ont relevé une hausse considérable des prix. Ce qu’ils ne manquent pas de dénoncer.
 
Trouvée devant un étal rempli d’oignons et de pommes de terre, Coumba Sène, la trentaine révolue, drapée d’une camisole jaune, foulard bien noué sur la téte, confie : « les prix ont vraiment flambé cette semaine. Ainsi le kilogramme d’oignon est passé de 200 à 300 FCFA. Tout est cher alors que la fête de korité s’approche à grand pas ».
 
Sa cousine qui l’accompagne renchérit sous le couvert de l’anonymat : « actuellement la vie est très chère au Sénégal. Ce qui se répercute sur le marché. Les gens attendent toujours la veille des fêtes pour augmenter les prix des denrées. Ce qui est déplorable ». 
 
A quelques encablures de là, Ibrahima Sall  tient son tablier. Il confirme pour sa part que les prix des condiments ont connu une hausse à cause de la fête de korité qui se profile. «Le 500 g de poivre  qui était vendu à 3000 FCFA est passé à 3500 FCFA. Le piment est passé, quant à lui de 2500 à 3000 FCFA. Le carton de l’ail qui coûtait 8000 FCFA est actuellement vendu à 10000 FCFA », renseigne-t-il.
 
Tous ces condiments réunis  ne suffisent à eux seuls pas pour préparer un bon met le jour de la korité. Ils doivent nécessairement s’accompagner de viande ou de poulet. Un petit tour au marché des poulets a permis de se renseigner sur la disponibilité de la volaille.   
 
LE POULET EN QUANTITE SUFFISANTE
 
 Le «Pakku Guinar» du marché Castor est déjà bien ravitaillé en poulets de toutes sortes. Une odeur nauséabonde se dégage des poulaillers dressés de manière désordonnée, rendant difficile la respiration.
Selon Souleymane Ndiaye, vendeur de poulet, cette année il y aura suffisamment de volailles pour la fête, soulignant que les prix  sont accessibles à toutes les bourses. Assis sur un banc en train de palabrer avec ses collègues, il soutient : « Nous avons des poulets locaux et des poulets de chairs que nous vendons à des prix abordables. Le poulet local est vendu entre 2000 et 3500 FCFA et le poulet de  chair entre 2500 et 2750 FCFA. Le prix dépend du poids de la volaille ».
Embouchant la même trompette, Pape Diop assis face à ces deux poulaillers en train de veiller au grain, annonce que les prix du poulet n’ont pas flambé tout en rassurant  qu’il y aura suffisamment de poulets sur le marché. 

source:http://www.sudonline.sn/les-menageres-inquietees-par-les-fluctuations-du-marche_a_25379.html