L'UFP, membre de la Coordination de l'opposition démocratique majoritairement favorable au boycott, ne participera finalement pas aux municipales et législatives du 23 novembre. Vendredi dernier, le comité permanent avait mis en minorité le président de l'UFP Ould Maouloud et avait voté la participation. Après une semaine de crise et trois jours d'intenses discussions, le bureau exécutif a finalement voté à une grande majorité pour la ligne du boycott.
Les divergences étaient sérieuses, et durant ces trois jours les débats ont été vifs, reconnaissent plusieurs membres de l’Union des forces de progrès (UFP).
Les « boycottistes », emmenés par le président Ould Maouloud, trouvaient inenvisageable de participer à des élections jugées non transparentes. Il fallait faire valoir les convictions du parti, mais aussi ne pas fragiliser la Coordination de l'oppostion démocratique.
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Du côté des partisans de la participation aux scrutins, certains élus souhaitaient défendre leur mandat, l’UFP comptant six députés et sept maires. Mais pour le député Ould Bedredine, il s’agissait surtout de répondre aux attentes de la base. « Nous aurions pu boycotter les législatives qui ont une portée nationale, mais (nous devons) aller aux municipales, au nom des populations qui comptent sur l’UFP pour défendre leurs intérêts au quotidien », explique-t-il.
Finalement, le bureau exécutif a voté le boycott à 31 voix pour, six contre et trois abstentions. Il a toutefois également prôné la reprise du dialogue de la COD avec le pouvoir, pour rechercher un consensus.
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Pour le président Ould Maouloud, la force des principes qui fondent le parti a prévalu. Ould Bedredine explique, lui, avoir changé de position pour ne pas désavouer son président ni menacer l’unité du parti.
Chacun dit en tout cas avoir dans ces débats la preuve du fonctionnement démocratique de l’UFP. « Nous en sortons encore plus soudés », estime Ould Maouloud.
Cette unité réaffirmée sera vite mise à l’épreuve du terrain, à savoir si les 26 candidats déclarés aux municipales retireront effectivement leur liste comme il leur est demandé.
source: http://www.rfi.fr/afrique/20131012-mauritanie-ufd-vote-boycott-reprise-dialogue-pouvoir