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Sénégal : Faut-il envisager un coup d’Etat ?

SUD QUOTIDIENL’idée d’un coup d’Etat qui a jusqu’ici été épargné au Sénégal plane en ce moment dans bon nombre d’esprits devant un entêtement téméraire dont font preuve le président Wade et son entourage à instaurer un ticket présidentiel qui ferait élire le président de la République avec seulement 25% des suffrages, soit ¼ de la population.

Certains leaders de l’opposition s’en remettent à Dieu, alors que d’autres de manière explicite en appellent à l’Armée nationale, garant de stabilité pour qu’elle prenne ses responsabilités, ce qui revient à accorder du crédit à ce qui jusqu’ici était impensable dans le cas du Sénégal : un coup d’Etat, une alternative désormais crédible et envisageable puisque Wade ne reculera devant rien, si ce n’est pour mieux sauter. Parce qu’il demeure convaincu de son impopularité, qui lui affecte moins de 25% d’opinions favorables. Les onze années d’exercice du pouvoir sonnent un désaveu pour celui qui a trahi son serment et prouvé de son incapacité à se porter garant de la Constitution et du bon fonctionnement des institutions républicaines.

« L’armée issue du peuple ne bronchera pas », estime une certaine catégorie de citoyens qui, sans se résigner, émettent l’idée d’un soulèvement dans un sursaut populaire, ou d’un blocage du pays pour contrecarrer le projet de forfaiture que la volaille parlementaire s’apprête à picorer ce jeudi 23 juin 2011 dans la basse-cour de l’hémicycle. Toutefois, est-il souhaitable que l’armée républicaine sonne la fibre patriotique et prenne ses responsabilités ? Deux options s’offrent au peuple : descendre massivement dans la rue, jeudi – quoi que cela puisse coûter - et exiger de Wade qu’il respecte les textes et institutions, qu’il retire immédiatement son projet de loi. Autre option, faudrait-il abdiquer une fois que la loi aura été votée ?

Wade aura lancé un défi à tout un peuple : à nous d’être à la hauteur, de relever ce défi, de réussir, jeudi, une Marche du Million, à l’image de l’Egypte de la Place Tahrir. A Barthélémy Dias et aux leaders de l’opposition d’inviter le peuple à descendre massivement dans les rues, et obliger Wade à nous restituer les clés de la République avant qu’il ne les égare pour toujours. Parce que la liberté se conquiert, au besoin s’arrache : elle a un prix, aussi se paie-t-elle par le sang ou par la voie du martyr. Encore faudrait-il que l’on ait la volonté de briser nos chaines et de nous affranchir à l’image des vaillants patriotes qu’on tue, mais qu’on ne déshonore pas. Car si les Egyptiens avaient fléchi malgré le nombre croissant de martyrs tombés sous les balles de l’armée et de la police, ou si les Tunisiens s’étaient résignés devant la violence inouïe des forces de l’ordre, les régimes Ben Ali et Moubarak perdureraient encore et continueraient d’opprimer le peuple, ou de régler des comptes à ceux qui ont initié la révolution du Jasmin. Certes le Sénégal n’est pas l’Egypte, encore moins la Tunisie, mais il n’y a pas de différence entre les peuples qui aspirent à la liberté et résistent à l’oppression, ni entre Moubarak, Ben Ali, et Wade aujourd’hui dans une certaine mesure. Parce que Wade aussi, aura emprisonné et tué des innocents, dont les esprits le hanteront jusque dans l’au-delà.

Au nom de quoi devrions-nous accepter que le président de la République soit élu par une minorité ? Comment oserions-nous demain, regarder nos enfants et petits-enfants dans les yeux, et leur dire que nous étions là, présents, dans l’inertie, lorsqu’Abdoulaye Wade a fait voter cette loi inspirée de Satan ? En tout état de cause, il ne faudrait pas se plaindre au lendemain du 26 février 2012, parce qu’avec une loi de cette nature, le président le plus impopulaire de toute l’histoire de notre pays, et dont la candidature est plus qu’irrecevable pour mille et une raisons, passerait au premier tour haut la main. Avec ou sans fraude. En définitive, il est à se demander si l’on n’est pas en train d’assister à la fin de ce qui était jusqu’alors considéré l’« exception sénégalaise » en Afrique : la démocratie.

Momar Mbaye

http://mbayemomar.over-blog.net

 

 

 

 

 

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