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Enseignement supérieur au Sénégal les universités publiques, entre contre-performances et échecs

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 Dans le rapport de performance du secteur de l’Education et de la Formation de mars 2017, ce n’est pas la grande réussite dans les universités publiques sénégalaises. Tout comme les autres ordres d’enseignement (élémentaire, moyen et secondaire), les contreperformances des étudiants aux examens ont été relevées. A l’Ucad, le taux  de réussite est de 41% pour la licence 3 et 8% pour le master 2. 55% des étudiants réussissent aux examens contre 14% pour le master de l’université Assane Seck de Ziguinchor (Uasz). Le taux de réussite aux examens à l’université Gaston Berger de Saint-Louis (Ugb) est de 68% pour la licence 3 et de 60% pour le master  en 2016. Pendant que l’université Alioune Diop de Bambey enregistre 66% de réussite pour la licence et 97% pour le master en 2016.  A l’université de Thiès,  ce sont 60% qui valident la licence et 53% au master en 2016. 

 

Les résultats de 2018 du Bac (35%), du Bfem (52,11%) et du Cfee (55,47%) continuent d’alimenter les débats sur le système éducatif. Autorités étatiques, enseignants et parents d’élèves, chacun y va de sa lecture sur les facteurs de contreperformances. Pour le sous-secteur de l’enseignement supérieur qui constitue une continuité des autres ordres d’enseignements, il est difficile de poser un débat sur les performances des universités publiques. L’absence des référentiels d’analyse est un handicap pour poser un débat scientifique, malgré les Concertations nationales sur l’avenir de l’Enseignement supérieur (Cnaes). Pourquoi les universités publiques ne publient pas les résultats des examens finaux par cycle, alors qu’elles sont très promptes à envoyer des communiqués étalant les performances des enseignants ou étudiants dans les concours nationaux et internationaux ? Les milliards, quoiqu’insuffisants, investis dans l’éducation supérieure ont-ils eu l’effet escompté ?

La sortie du recteur de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), Pr Ibrahima Thioub, en dit long sur les échecs enregistrés dans le supérieur. Il disait ceci : «De 37,04% en 2012-2013, le taux de réussite est passé à 41,53% en 2014 au premier cycle (L1, L2, L3) ». Mamadou Vieux Sané  Ph.D en Administration de l’éducation à l’université du Québec à Montréal-UQÀM, dans une contribution intitulée : l’échec scolaire dans les universités publiques du Sénégal en date de 2015, ajoutait : « depuis plusieurs décennies, l’éducation supérieure du Sénégal, surtout au niveau du premier cycle, est confrontée à des taux d’échec très élevés. Dans certaines facultés, il n’est pas rare de voir moins de 20 % d’étudiants qui réussissent en première année ». En plus de ces considérations, le rapport de performance du secteur de l’Education et de la Formation de mars 2017 nous en dit un peu plus.

D’emblée, le document mentionne que le « taux de réussite aux examens à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) en licence 3 et master 2 sont respectivement de 44% et 7% en 2015. L’année suivante, 2016, le taux est de 41% pour la licence 3 et 8% pour le master 2. Le taux de réussite aux examens à l’université Gaston Berger de Saint-Louis (Ugb) est de 68% pour la licence 3 et de 60% pour le master  en 2016. Pendant que l’université Alioune Diop de Bambey enregistre 66% de réussite pour la licence et 97% pour le master en 2016. A l’université de Thiès,  ce sont 60% qui valident la licence et 53% le master en 2016. L’université Assane Seck de Ziguinchor (Uasz) est dans la ligne médiane pour la licence. 55% des étudiants réussissent aux examens contre 14% pour le master.

Bourses en  régression et logements insuffisants

Dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie des étudiants (hébergement, restauration, couverture médicale, allocations), le rapport de performance indique que seuls 0,10% des étudiants bénéficient de bourses d’excellence, 66,88% pour les bourses pédagogiques. 4,14% et 18,33% des étudiants bénéficient respectivement de bourses sociales et d’aides. Si on compare 2016 à 2017, le taux d’étudiants bénéficiaires d’une allocation d’étude est en régression, passant de 89,45% à 75,05% soit un écart de 14,40%.  « Ces résultats montrent que des efforts sont en train d’être fournis dans le cadre de la rationalisation des bourses », lit-on dans le rapport. Toujours dans le social, seuls 12,99% d’étudiants sont bénéficiaires de logement, sans compter « certainement » des logements récemment inaugurés par le président de la République, Macky Sall, à l’Ucad.

IBRAHIMA BALDE

 

source:https://www.sudonline.sn/les-universites-publiques-entre-contre-performances-et-echecs_a_42464.html