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La migration de retour est une problématique qui n’est pas suffisamment prise en charge par les autorités étatiques. Conscient de ce phénomène, l’organisation internationale Enda-Diapol, après le succès de la première phase du Projet de consolidation et d’extensions des Centres d’accompagnement et d’extension des migrants (CARIMA1 de 2012 à 214), lance le CARIMA 2 pour un coût global de 168.414 euros pour les 18 mois à venir. 140 migrants de retour et potentiels candidats à la migration bénéficieront de ce financement de la Coopération allemande Deutshe Zusammenarbeit (BMZ) qui concerne les localités de Niomré, Richard-Toll, Ziguinchor et Vélingara. 

 

Avec le financement et l’appui de la Coopération allemande Deutshe Zusammenarbeit (BMZ), dans le cadre du «Programme migration pour le développement», 140 migrants bénéficieront de financements dans la phase deux (2) du Projet de consolidation et d’extensions des Centres d’accompagnement et d’extension des migrants (CARIMA2). Lancé par Enda-Diapol, le Carima2 concerne les localités de Niomré, Richard-Toll, Ziguinchor et Vélingara.

Ce projet est à placer dans le contexte de la tumultueuse problématique que constituent le retour et l’insertion des migrants dans leurs terroirs. Et ce, en ce sens que malgré  le rôle stratégique de la diaspora dans l’économie, il demeure néanmoins constant que les migrants de retour sont très souvent confrontés à des problèmes d’insertion et de réinsertion socioprofessionnelle  dans leurs pays d’origine. En lançant  le CARIMA2, Enda-Diapol, avec l’appui des collectivités locales des zones concernées, a décliné quelques finalités. Il s’agit, entre autres, de faciliter aux migrants de retour la mise en place de projets de réinsertion socioéconomique, de  promouvoir le renforcement des capacités des migrants de retour porteurs de projets, d’assurer un soutien ou suivi psychologique des migrants de retour en détresse et enfin plaider pour la prise en compte et l’intégration de la migration dans les politiques et les stratégies définies par les collectivités territoriales, ainsi que dans la planification locale.

Pour y parvenir, Enda-Diapol se fixe cinq objectifs: d’abord, mettre en place un dispositif  opérationnel des CARIMA  et des cadres locaux d’informations, de gestion et de pilotage du projet. Ensuite permettre à 140 migrants de retour de développer des activités économiques rentables et viables, grâce à l’appui conseil/assistance technique et à la dotation d’outils et matériaux d’exploitation. Puis accorder à 140 migrants de retour, avec l’appui des acteurs communautaires, la possibilité de développer  des compétences en matière de gestion financière et de management d’une Petite et moyenne entreprise (PME). Il y a aussi le fait d’aider au moins 120 migrants de retour à  bénéficier de suivi et d’accompagnement psychologique. Et, enfin, prendre en compte le retour et l’intégrer dans les politiques et stratégies définies par les collectivités territoriales, ainsi que dans la planification locale.

40 MIGRANTS  DE RETOUR ET 100 POTENTIELS CANDIDATS A LA MIGRATION CONSERNES PAR LE CARIMA2

Rappelons que cette deuxième  étape du CARIMA fait suite à la restitution du CARIMA1, qui a permis des améliorations pour une meilleure insertion des migrants de retour. Selon Abdoulaye Mbengue, secrétaire exécutif d’Enda Tiers-Monde, CARIMA1 est un projet qui a permis, entre 2012 et 2014, «d’accompagner une centaine de migrants» dans les localités de Ziguinchor, Thiès, Louga et Dakar, avec un financement de 106.000 euros octroyé par la coopération allemande BMZ et visant à accompagner 100 migrants de retour dans les localités précitées. Les secteurs d’activités sont diverses, allant de l’agriculture, à l’aviculture, l’artisanat, le commerce jusqu’à la restauration, et varient en fonction des collectivités et des besoins des migrants. Le secrétaire exécutif d’Enda Tiers-Monde d’ajouter que cette phase 2 concerne 40 bénéficiaires directs (les migrants de retour) et 100 bénéficiaires indirects (les potentiels candidats à la migration).

AMADOU DIOP, MAIRE DE DERKLE : «Les collectivités territoriales  doivent accompagner le processus d’insertion des migrants»

Venu représenté tous les maires du Sénégal, Amadou Diop, le maire de la commune de Derklé (Dakar) s’est d’abord facilité de la «parfaite réussite du CARIMA1», et souhaite un pareil succès pour la phase 2. Cependant, il a appelé les initiateurs du projet à une implication plus profonde des collectivités territoriales, afin de faciliter la réinsertion des migrants. Il ajoute que la réussite de ce projet est un défit majeur. Allant plus loin, Amadou Diop dira que le projet CARIMA2 «nous donne l’occasion de réclamer la prises en compte de notre participation», à cette insertion des migrants, tout en remerciant le gouvernement Allemand pour un financement d’un projet d’une telle envergure.

SORY KABA, DIRECTEUR DES SENEGALAIS DE L’EXTERIEUR : «Lancement du projet  de renforcement de la gouvernance pour l’émigration et le développement, le 24 janvier»

En marge de la journée de lancement de la phase 2 et de la restitution de la phase 1 du CARIMA, le directeur des Sénégalais de l’extérieur, Sory Kaba, à signé un accord de Convention de partenariat avec Enda-Diapol. Accord qui entre dans le cadre du lancement du projet  de renforcement de la gouvernance pour l’émigration et le développement au Sénégal, le 24 janvier prochain. Le directeur des Sénégalais de l’extérieur qui na pas manqué de remercier Enda-Diapol, est d’avis que la prise en charge de la question migratoire au Sénégal,  à l’heure actuel, c’est aussi faire l’effort de maximisation de son impact sur le développement économique et social du pays. Il ajoute que ce projet «voudrait prendre en compte tous les segments» impliqués dans le processus de réinsertion  des migrants.

Et la signature de partenariat avec Enda-Diapol va dans ce sens. Cette coopération va dans la diversification des collaborations et du renforcement du pole des acteurs, explique le directeur des Sénégalais de l’extérieur. Tout en ajoutant que «c’est dans la synergie et la concertation que nous réussirons à faire une approche qui pourra nous aider» à pousser les problèmes à la périphérie, afin d’atteindre les «succes story». Il y a la diplomatie multilatérale et bilatérale qui va permettre «d’assoir les conditions de séjour des migrants», en les améliorants mais aussi renforcer le tissu associatif sénégalais dans tous les pays, pour qu’ils puissent faire face «à l’extrême droite, à la xénophobie et à l’islamophobie», dixit Sory Kaba.

D’ailleurs, relève directeur des Sénégalais de l’extérieur, le Sénégal a mis en place des dispositifs qui concernent l’octroie d’un Contrat d’accompagnement pour le retour et l’insertion (CARI). Il explique qu’il s’agit d’un contrat en bonne et due forme, enregistré à l’Inspection du travail et qui s’adosse  sur un projet générateur de revenu. Lequel permettra à son acteur de gagner de plus en plus de revenu et «d’ôter  de son esprit toute idée de départ irrégulier. Et ce n’est qu’à partir de ce moment qu’ils pourront effectivement sentir l’Etat à leur côté», rassure d’emblée Sory Kaba.

 

SOURCE :https://www.sudonline.sn/168414-euros-du-carima2-pour-enroler-140-emigres_a_42498.html