Sédhiou
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L’appel à un arrêt du travail pour trois jours lancé par le Secrétariat national du syndicat autonome des médecins du Sénégal est largement suivi dans la région de Sédhiou. Cependant, les urgences sont prises en charge selon Amadou Yéri Camara, le secrétaire général adjoint du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES), par ailleurs médecin-chef de la Région médicale de Sédhiou. Ces médecins grévistes exigent l’application des points d’accord signés avec le gouvernement, en mars 2014. Ils menacent de restreindre la gestion des urgences, si leurs interlocuteurs restent sourds à leurs requêtes.



Le mot d’ordre de grève de trois jours décrété par le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) est bien suivi dans la région de Sédhiou. Le secrétaire général adjoint du SAMES et non moins médecin-chef de la Région médicale de Sédhiou atteste du respect de cet appel. «A Sédhiou, le mot d’ordre de grève est très largement suivi par les médecins en service dans les différentes structures de santé de la région. A l’Etablissement public de santé de niveau 1 (EPS1), nous avons deux médecins généralistes et trois médecins spécialistes à savoir le gynécologue, le chirurgien et l’urgentiste. Tous respectent l’appel du Syndicat autonome des médecins du Sénégal à la cessation des services à l’exception des urgences. Nous assurons le service minimum avec des cas d’urgence qui se signalent», a déclaré Amadou Yéri Camara.

Pour ce qui est des motifs de la grève, M. Camara relève que «c’est surtout le non-respect des accords signés avec l’Etat du Sénégal, en mars 2014, à travers le ministère de la santé et les autres départements associés. Les revendications sont relatives à la carrière des médecins, aux indemnités et à la gestion du système de santé. Il n’y a eu aucune avancée sur l’ensemble des points. Ce n’est que quand nous faisons du bruit que l’Etat pense au dialogue et, juste après, c’est sans suite ni suivi», dixit le secrétaire général adjoint du SAMES. Et pourtant, ajoute Amadou Yéri Camara, ce ne sont pas les négociations qui ont manqué. «Nous avons déjà rencontré les ministres de la Santé, de la Fonction publique, de l’Assainissement et de l’Urbanisme. Et, à la suite de toutes ces rencontres, rien de probant n’a été mis sur la table».

MENACE DE CENTRALISATION DES URGENCES

Les médecins grévistes se disent exaspérés par le mutisme dédaigneux de l’Etat et menacent de durcir le ton. «Présentement, nous assurons les urgences. Mais, si cette situation perdure, nous allons corser le plan d’action par la centralisation des urgences c’est-à-dire que dans une circonscription comme Ziguinchor, c’est une seule structure qui va assurer les urgences et les autres vont observer une grève totale. Nous espérons ne pas en arriver à cette situation dans l’espoir que l’Etat prendra les mesures idoines dans le sens de l’apaisement.»

L’autre problème crucial, selon le Syndicat autonome des médecins du Sénégal, c’est l’absence d’indemnité de spécialisation pendant des années. Conséquence, la personne concernée se lasse et change d’option au détriment de la santé publique, se désolent-ils. Sur le terrain aucune situation alarmiste de prise en charge n’est à déplorer.

 

source:http://www.sudonline.sn/seules-les-urgences-sont-prises-en-charge_a_38148.html