SANTÉ & ENVIRONNEMENT
Outils
Vos reglages
  • Plus petit Petit Moyen Grand Plus grand
  • Default Helvetica Segoe Georgia Times

santé Pour l’année 2017,  235 nouveaux cas de lèpre ont été enregistrés au Sénégal contre 254 en 2016. La région de Diourbel reste la plus touchée avec 68 nouveaux cas de lèpre suivie de Dakar avec 62 nouveaux cas.  En point de presse hier, vendredi 19 janvier  dans les locaux du programme de la lutte contre le paludisme, le coordonnateur de  la lutte contre la lèpre le docteur Hyacinthe Zoubi a soutenu  que malgré cette baisse, il y a encore beaucoup de choses à faire dont la lutte contre la pauvreté et la promiscuité qui sont les facteurs de développement de ladite maladie. Le taux de prévalence de la lèpre au Sénégal est de 1, 22%. Selon le coordonnateur du programme de lutte contre la lèpre, le docteur Hyacinthe Zoubi, les nouveaux cas  qui sont au nombre de 235 ont diminué pour l’année 2017 contrairement à 2016, où ils étaient au nombre de 254.


 
Pour la concentration de la maladie, la région de Diourbel enregistre le plus lourd taux avec 68 nouveaux cas, suivie de la région de Dakar avec 62. Selon le docteur Zoubi, cette situation s’explique pour la première région par le surpeuplement mais aussi la pauvreté dans cette zone.
 
«Pour ce qui est de la région de Diourbel, nous avons Touba qui reste une localité très peuplée. Les gens vivent dans une situation de promiscuité. Ce qui favorise la propagation de la maladie. Pour la région de Dakar, il faut dire qu’il y a le centre hospitalier de l’ordre de Malte spécialisé dans le traitement de la lèpre. Les gens y viennent de Dakar, de la banlieue mais aussi des régions pour se faire soigner. Ce qui porte le nombre à 62 et fait d’elle, la région la plus touchée par la maladie» a-t-il renseigné. 
 
Pour venir à bout de cette maladie, la lèpre est inscrite dans l’action sociale.  Selon  Coumba Wade, dudit département, la lutte contre la lèpre doit être prise sous plusieurs aspects. «Il n’y a pas uniquement l’aspect infection, la lèpre est une maladie handicapante. Les personnes ayant la lèpre vivent l’exclusion. Il ont besoin d’appui pour lutter contre la pauvreté mais aussi pour leur survie» a-t-elle renseigné. 
 
Et de poursuivre : «autrefois, les personnes atteintes de cette maladie étaient mises en retrait dans des villages de recasement. C’était une manière de protéger l’entourage contre la maladie. Mais, au fur des ans, ces villages sont devenus surpeuplés. Il y a lieu de rendre les lieux plus inclusives d’autant plus la maladie est contenue». Toujours dans la lutte contre la lèpre, l’action sociale travaille à améliorer les cadres de vie où se trouvent maintenant de veilles personnes mais aussi intervient sur leur progéniture afin de rompre la chaine de pauvreté. D’autres actions sont aussi menées comme le brassage  entre les lépreux et les villageois afin que ces derniers ne vivent pas l’exclusion.
 
Les membres du programme de lutte contre la lèpre ont aussi renseigné que si la lèpre a effectué un retour au Sénégal en 2016, la situation reste stable et soutenable. Toutefois, il faut noter que la journée mondiale de la lèpre est célébrée chaque année le 28 janvier. Le Sénégal ne sera pas en reste car le focus sera mis sur le dépistage dans les 9 villages de recasements qui sont au Sénégal mais aussi dans des zones susceptibles de la développer.
 
Pour rappel, la lèpre est une maladie chronique causée par le bacille Mycobacterium leprae. La lèpre se multiplie très lentement et la période d’incubation de la maladie est en moyenne de 5 ans. Dans certains cas, les symptômes apparaissent au cours de la première année mais peuvent mettre jusqu’à 20 ans avant de se manifester. La maladie touche principalement la peau, les nerfs périphériques, la muqueuse des voies respiratoires supérieures ainsi que les yeux. C’est une maladie que l’on sait guérir grâce à la polychimiothérapie. La lèpre n’est pas très contagieuse. Elle est transmise par des gouttelettes d’origine buccale ou nasale, lors de contacts étroits et fréquents avec un sujet infecté et non traité. Faute de traitement, la lèpre peut entraîner des lésions progressives et permanentes de la peau, des nerfs, des membres et des yeux.

source:http://www.sudonline.sn/diourbel-en-tete-de-peloton-avec-68-nouveaux-cas_a_37982.html