SANTÉ & ENVIRONNEMENT
Outils
Vos reglages
  • Plus petit Petit Moyen Grand Plus grand
  • Default Helvetica Segoe Georgia Times

SÉDHIOU

Sauf changement de dernière minute, de nouvelles perturbations devront paralyser, dans les semaines à venir, le secteur de la santé à Sédhiou. Les travailleurs affiliés au syndicat unique des travailleurs de la santé et de l'action sociale (SUTSAS) annoncent l'exécution de leur premier plan d'action de grève à compter du 16 janvier prochain. Sit-in et manifestations pacifiques de rue sont à l'affiche de ces blouses blanches pour exiger le paiement sans délai des arriérées de salaire, des indemnités diverses et l'affectation à Sédhiou spécialités médicales.

 

Les semaines à venir s’annoncent  très mouvementées dans le secteur de la santé à Sédhiou. Les agents affiliés au syndicat uniques des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS) exigent la satisfaction d’une kyrielle de doléances ayant trait à leurs conditions professionnelles. D’abord le paiement des arriérées de salaire pour le personnel contractuel a déclaré Massamba M’baye le secrétaire général de l’union régionale du SUTSAS de Sédhiou « voici deux mois que nos collègues contractuels de la région de Sédhiou n’ont pas perçu de salaire ; ce qui est une situation assez déplorable car ce sont des agents dévoués à la tâche et qui, pour la plupart officient en milieu rural et loin de leur parents».

Les frais de motivation, les heures supplémentaires et autres indemnités d’itinérance jusqu’ici impayées accentuent la colère des blouses blanches de Sédhiou «les frais de motivation ne sont toujours pas payés ici comme dans beaucoup d’autres localités du pays. Il s’y ajoute les indemnités des heures supplémentaires, celles d’itinérance aussi». Le déficit en personnel qualifié à l’hôpital régional de Sédhiou préoccupe également Massamba M’baye et ses camarades « à l’établissement public de santé de niveau 1 de Sédhiou il n’ya que deux médecins qui sont sous contrat et nul doute que s’ils trouvent mieux ailleurs ils partiraient aussitôt. Nous estimons que cela précarise les offres de service dans la région car cette structure hospitalière est la référence pour nous ici à Sédhiou ».
 
L’absence de spécialités plombe les prestations

Poursuivant le constat de dénuement quasi général, Massamba Mbaye entouré de Abdou Diouf, infirmier chef de poste de Diendé, secrétaire général de la sous section SUTSAS du district sanitaire de Sédhiou et non moins secrétaire administratif de l’Union régionale du SUTSAS et de Ibrahima Lô, secrétaire général de la sous section de l’EPS1 de Sédhiou, a fait savoir que « l’EPS1 de Sédhiou manque dangereusement de spécialités telles la pédiatrie, la cardiologie, la gynécologie entre autres. On est obligé de faire de la vacation avec un cardiologue qui vient de Ziguinchor tant la demande est forte ».

Et pour opposer une force au mutisme de l’Etat, ces travailleurs de la santé comptent dérouler leur tout premier plan d’action,tel que dévoilé ici par Massamba Mbaye le secrétaire général de l’union régionale du SUTSAS de Sédhiou. « Ici à Sédhiou nous avons démarré ce plan d’action par cette conférence de presse. Les 16 et 22 janvier nous allons faire un sit in à l’EPS1 puis une marche dans les semaines qui vont suivre avant de procéder à une évaluation pour définir la conduite à tenir en cas de non satisfaction de nos doléances », a-t-il indiqué.

Face à la presse ce samedi, le SUTSAS a déploré la panne des services de radiologie mais si tôt après la déclaration, un camion s’est immobilisé avec à son bord les équipements de la radiologie en version numérique a précisé le directeur de l’hôpital Cheick Mbaye Seck. Quant au pailleur régional Cheick Bengelloune, il déclare qu’à ce jour, son établissement ne reste devoir aucun centime aux agents de la santé.

source: http://www.sudonline.sn/le-sutsas-devoile-son-1er-plan-daction_a_17078.html