Les Personnes vivant avec le Vih (PvVih) de la région de Kolda peuvent désormais envisager leur avenir avec optimisme. Grâce à l’Usaid, elles seront regroupées dans une mutuelle de santé devant leur permettre de se prendre en charge.
Le Vih/Sida expose le malade à plusieurs infections opportunistes dont la prise en charge s’avère souvent coûteuse. C’est ce qu’a déclaré Dr Seyba Cissokho, conseiller technique de Fhi360 au bureau régional du Programme santé/Usaid de Kolda pour les trois régions de la Casamance naturelle. C’était lors de la cérémonie de lancement du projet couverture maladie des personnes vulnérables de la région de Kolda qui vient de se tenir dans la capitale du Fouladou.
Ce projet, financé par l’Usaid, a démarré dans la région de Kaolack en 2008. Les résultats obtenus après la phase pilote ont été plus qu’encourageants.
C’est pourquoi l’Etat du Sénégal et l’Usaid ont décidé, depuis 2012, de l’étendre dans les régions de Ziguinchor et Kolda. « Nous sommes là pour le Crd de lancement de ce projet qui découle d’un ensemble d’activités menées auparavant. C’étaient des missions d’informations. D’abord, du niveau national auprès des autorités sanitaires, administratives et politiques de la région de Kolda. Ensuite, l’association des Personnes vivant avec le Vih/Sida de Kolda associée au service régional de l’action sociale et quelques partenaires, notamment le Fhi360, ont fait le tour des trois départements de la collectivité pour présenter le programme et ce, dans les coins les plus reculés », a soutenu Dr Cissokho.
Il estime que, grâce aux antirétroviraux (Arv), les porteurs du virus du Sida ont, aujourd’hui, la même espérance de vie que les autres. « Le projet vise à regrouper les Personnes vivant avec le Vih dans une seule mutuelle dans le but de leur permettre de se prendre en charge pour les soins simples. Les soins coûteux devront faire l’objet d’un autre mécanisme de financement basé sur le Fonds de garantie social », a-t-il précisé.
A Kolda, le programme a été bien accueilli par les PvVih. « Pour nous, le lancement de ce projet est extrêmement important, parce que la prise en charge médicale va au-delà des Arv. Le fait d’avoir cette couverture médicale et sociale participerait à la création d’un environnement favorable à la prise en charge des malades », a avancé Amadou Moustapha Dia, président du Réseau national des associations de Personnes vivant avec le Vih/Sida du Sénégal. Selon lui, certains patients ne pouvaient pas revenir chez le médecin traitant par manque de moyens.
Outre la couverture maladie, le projet prévoit la création d’activités génératrices de revenus pour permettre aux PvVih de sortir des affres de la misère, le lot quotidien de certaines d’entre elles. Des mutuelles de santé seront également créées pour faciliter leur prise en charge.
Mamadou Aliou DIALLO