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ébolaLes résultats de l’enquête sur "Les connaissances, attitudes et pratiques en matière d’hygiène et de la maladie à virus Ebola (MVE)" font état d’une "connaissance limitée" de cette fièvre hémorragique chez 77,8 % des populations des régions de Ziguinchor, Tambacounda, Sédhiou, Kolda et Kédougou.

Cette enquête menée durant les mois d’août et septembre derniers montre que 20,9 % des personnes interrogées ont "une connaissance moyenne" de la fièvre Ebola.
Seul 1,3 % "connait bien" la maladie, selon les résultats de l’enquête présentés à des journalistes, lundi, à Dakar.

 

Le faible niveau de connaissance de la maladie concerne ses symptômes, ses modes de transmission et les conditions de sa guérison, notamment la prise en charge rapide et adéquate du patient.
Plus de la moitié des personnes interrogées par les enquêteurs pensent que les billets de banque et les piqures de moustique sont un mode de transmission du virus Ebola. Ils estiment qu’il n’est pas possible de guérir de la maladie.

Selon les résultats, 98 % des personnes enquêtées pensent que le lavage des mains avec du savon avant les repas et à la sortie des toilettes.
Eviter de se serrer les mains, ne pas se rendre dans les zones endémiques et se nettoyer les mains avec les solutions hydro-alcooliques sont les mesures d’hygiène pouvant permettre d’éviter la fièvre Ebola, selon les personnes interrogées.
"En matière d’information sur la maladie à virus Ebola (MVE), il y a eu des régions négligées, comme Kolda et Tambacounda où 30 % de la population enquêtée ne connaissaient pas la maladie ou en ont une très connaissance faible", a expliqué la coordonnatrice de projets à l’ONG Save The Children, Ndèye Astou Badiane.
Le choix de ces régions pour mener l’enquête découle de leur proximité avec des pays touchés par la maladie, selon Mme Badiane.

" Sur la carte sanitaire du Centre des opérations d’urgence sanitaire du Sénégal (COUS) du ministère de la Santé et de l’Action sociale, ces cinq régions du Sénégal (Ziguinchor, Tambacounda, Sédhiou, Kolda et Kédougou) sont au niveau de la zone rouge. Elles sont considérées comme prioritaires dans les programmes de prévention contre la maladie à virus Ebola", a-t-elle souligné.
Seydi Bâ Gassama, de Catholic Relief Service, estime que "le travail de terrain a été effectué aussi bien au niveau des structures sanitaires que dans les écoles", pour la conduite de l’enquête.
"En milieu communautaire, le consortium [chargé de la conduite de l’enquête] a identifié trois cibles prioritaires : les leaders religieux, les directeurs d’école et les leaders communautaires", a-t-il précisé.

A Kédougou, par exemple, les enquêteurs ont travaillé avec le Parlement des enfants et le Conseil consultatif des enfants. "L’expérience a montré que ce sont des acteurs pertinents et très engagés dans la [prévention de la fièvre Ebola] et peuvent valablement renforcer le système de santé", a expliqué M. Gassama.
Parmi les recommandations de l’enquête figure la nécessité de renforcer l’hygiène publique, dans la mesure où, "au-delà de la maladie à virus Ebola", le fait d’être propre protège "contre toutes les maladies infectieuses".

L’enquête a été menée par un groupe d’organisations, dont Save The Children, le Réseau africain pour le développement intégré (RADI) et Catholic Relief Service, "pour promouvoir les mesures d’hygiène et renforcer la préparation à la réponse de la maladie (la fièvre Ebola, Ndlr), à travers des activités de prévention et de mobilisation sociale".

ADL/ESF

 

 

Auteur: APS - APS