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 La libération de Khalifa Sall, la validation de la candidature de Karim Wade, des élections transparentes : telles sont les revendications brandies par l’opposition qui a tenu sa marche comme prévue hier, vendredi 13 juillet 2018. Partis de la Place de l’Obélisque pour se terminer au rond-point de la Rts, les manifestants ont vraisemblablement réussi le pari de la mobilisation et les leaders de l’opposition se sont dits satisfaits du succès de cette marche qui marque un autre moment de la lutte contre les «dérives» du Macky, selon eux. 

L’opposition réunie autour du Front démocratique et social de résistance nationale (FNR) a marché dans les rues de Dakar, ce vendredi, pour dénoncer la gestion du pays par le président de la République, Macky Sall.  De la Place de la Nation au rond-point Doudou Ndiaye Coumba Rose (ou rond-point RTS), la marche de l’opposition s’est voulue dynamique.  

Accompagnés d’un fort dispositif sécuritaire, les opposants ont en effet marché comme prévu tout au long de l’itinéraire arrêté par l’autorité préfectorale. Avec force tee-shirts et tenues montrant les effigies des leaders de l’opposition. Les photos de Karim Wade et de Khalifa Sall étaient cependant les plus visibles. Banderoles et  Pancartes à la main, ces manifestants ont, entre autres revendications, demandé la libération du maire de Dakar, Khalifa Sall, la validation de la candidature de Karim Wade et la tenue des élections en toute transparence. Parmi ces manifestants, on relevait particulièrement la présence des  mouvements de soutien à Karim Wade et Khalifa Sall qui ont répondu massivement à l’appel  pour cette marche.

Chaque parti ou mouvement cherchait ainsi à se mettre au-devant de la scène, à travers les t-shirts portés par ses militants et les slogans affichés sur les pancartes, du genre « Karim sera président », « Libérez Khalifa Sall », « Non au processus électoral unilatéral » etc.  A  la tête de cette forte mobilisation, on retrouvait Ousmane Sonko (Pastef), le député Moustapha Guirassy, Mamadou Diop Décroix d’And-Jef, Thierno Bocoum (Agir), Déthié Fall  de Rewmi et autre Pape Diop de Bokk Gis Gis. La pénurie d’eau qui agresse actuellement certaines populations de Dakar s’est aussi invitée à la marche.  Sur les affiches des pancartes brandies par les militants du leader de Pastef Ousmane Sonko,  on pouvait ainsi lire : « on a soif ». La marche de l’opposition qui s’est baladée tout au long de son itinéraire s’est terminée en toute tranquillité. A la grande satisfaction des leaders de l’opposition et de leurs partisans qui ont promis de continuer le combat jusqu'à la satisfaction de leurs revendications.

 
 
REACTIONS...REACTIONS...REACTIONS


OUMAR SARR, COORDONNATEUR NATIONAL ADJOINT DU PDS   
« UN POINT DE DEPART POUR OBTENIR LA SATISFACTION DE NOS REVENDICATIONS »  

«Nous allons affronter Macky Sall au prix de nos vies, le peuple a montré sa détermination à en découdre avec le régime, nous voulons une élection présidentielle transparente, nous voulons la libération immédiate de Khalifa Ababacar Sall, la reconnaissance immédiate de la candidature de Karim Wade et de son inscription, des élections transparentes. Il y a eu les revendications classiques de la population, les problèmes d’eau, de nourriture, de travail etc. je pense que c’est un lancement et il faut aller jusqu’au bout et se mobiliser pour continuer le combat. Il ne faut pas arrêter, il faut que ça soit un point de départ pour obtenir la satisfaction de nos revendications »
 
OUSMANE SONKO, PRESIDENT DU MOUVEMENT PASTEF
« Nous sommes très satisfaits de cette forte mobilisation »
 « Nous dénonçons l’instrumentalisation de la justice par Macky Sall et la modification de la Constitution et la loi électorale à son profit. Nous sommes très satisfaits de cette forte mobilisation, nous félicitons tous les citoyens qui sont venus répondre à cette manifestation »
 
DETHIE FALL, VICE-PRESIDENT REWMI                                                                                                                      
« NOUS NE RESTERONS PAS LES BRAS CROISES »

 « Nous ne laisserons le Président Macky Sall utiliser la justice de notre pays pour éliminer ses adversaires, il faut que Khalifa Sall et Karim Wade puissent retrouver leurs droits pour participer aux élections du pays, c’est ce qui nourrit notre démocratie et pas autre chose. Nous ne resterons pas les bras croisés »
 
MOUSTAPHA GUIRASSY, DEPUTE ET LEADER DE SUD (SENEGALAIS UNIS POUR LE DEVELOPPEMENT)
« CEE SONT LES SENEGALAIS QUI EN ONT RAS-LE- BOL »       

 « Macky Sall doit respecter les droits des Sénégalais, la liberté, et arrêter de manipuler la justice pour éliminer ses adversaires potentiels. Qu’il comprenne à travers cette marche que ce sont les Sénégalais qui en ont ras-le- bol »
 
SERIGNE MANSOUR SY DJAMIL DE BESS DU NIAK 
« CETTE DERIVE NE PEUT RECULER QUE SUR LA BASE DE LA FORCE »


« La situation politique du Sénégal nécessite cette marche pour défendre la démocratie et la gestion équitable de nos ressources. Nous avons senti une dérive et elle ne peut reculer que sur la base de la force. Nous sommes venus pour poser la premier brique du rapport de forces qui nous permettra en 2019 d’avoir un président derrière lequel tout le Sénégal sera d’accord »

 

source: http://www.sudonline.sn/pari-reussi-de-la-mobilisation-_a_40354.html