Présidentielle 2024
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 Khalifa Sall et Karim Wade ne participeront pas à l’élection présidentielle de février prochain. Ainsi en a décidé le Conseil constitutionnel qui a rendu publique hier, dimanche 20 janvier, la liste définitive des candidatures validées au scrutin de février. Le quinté dans le désordre est partagé entre Macky Sall, Issa Sall, Idrissa Seck, Ousmane Sonko et Me Madické Niang. 

 

Le scrutin présidentiel du 24 février prochain connait désormais ses candidats en lice. Pour cause, le Conseil constitutionnel a publié dans la soirée d’hier, dimanche 20 janvier 2019, la liste définitive des prétendants au fauteuil présidentiel. Après l’épreuve de vérification des listes de parrainage qui avait fini par invalider la candidature de vingt sur les vingt-sept personnalités politiques ou autres cherchant à briguer les suffrages des Sénégalais, les sept juges constitutionnels devaient se prononcer hier, dimanche, sur la suite à réserver aux recours des candidats qui avaient franchi l’étape du parrainage mais non celle de la liste provisoire du 13 janvier dernier.

Cette liste provisoire invalidait non seulement la candidature de Khalifa Sall, l’ancien maire de Dakar, emprisonné dans le cadre de l’affaire dite de la régie d’avance de la ville de Dakar, mais aussi celle de Karim Wade, le candidat du Pds en exil à Doha depuis sa sortie de prison par grâce présidentielle et dit « non-inscrit sur les listes électorales par les services du ministre de l’Intérieur. A l’issue de ses délibérations d’hier, dimanche, le Conseil constitutionnel a maintenu son quinté gagnant dans le désordre. Ousmane Sonko de Pastef/Les Patriotes, Macky Sall, le président en exercice,  Madické Niang de « Madické 2019», Issa Sall du Pur et Idrissa Seck de Rewmi, seront au rendez-vous du 24 février en tant que candidats. Quant à  Khalifa Sall et Karim Sall qui avaient introduit des recours pour contester l’invalidation de leur candidature, ils ont été définitivement recalés par les «7 Sages», leurs requêtes ayant été déclarées irrecevables.

Au final, l’élection présidentielle de 2019 qui devra départager Macky Sall et ses quatre challengers se fera donc sans certains noms de la scène politico-médiatique dont  Khalifa Sall, Karim Wade, Pape Diop, Malick Gakou, Abdoul Mbaye, Serigne Mansour Sy Djamil, Mamadou Lamine Diallo, Thierno Alassane Sall, Hadjibou Soumaré, Aïssata Tall Sall, Aïda Mbodj,  Bougane Guèye Dany, Pierre Goudiaby Atépa …A l’exception des deux premiers cités, presque tous ces candidats à la candidature pour la présidentielle de février prochain avaient fait les frais de la loi sur le parrainage citoyen qui exigeait à tout candidat d’être parrainé par au moins 0,8 % de l’électorat sénégalais. Ou du moins, ils avaient été victimes du dispositif de contrôle des listes de parrains mis en place au niveau du Conseil constitutionnel. Un dispositif fortement contesté par les candidats en termes de fiabilité, de transparence et de régularité et qui avait fini par invalider la grande partie des signatures de parrains pour diverses raisons liées au phénomène des doublons et autre non inscription sur les listes électorales.

EN BREF...EN BREF...

RENCONTRE ENTRE L’OPPOSITION ET LA  SOCIETE CIVILE, SAMEDI : La présidentielle, au menu des débats

En marge de l’organisation de l’élection présidentielle du 24 février prochain, le Collectif dit des 25 candidats (C25)  a rencontré, samedi 19 janvier,  la société civile. Cette première rencontre a essentiellement porté sur l’application de la loi sur le parrainage ayant conduit à l’élimination de 22 potentiels candidats. Selon le professeur Babacar Guèye, président du Collectif des organisations de la société civile, un dialogue sérieux entre le pouvoir et l’opposition pourrait conduire à un processus électoral libre, apaisé et transparent. Pour Malick Gakou, coordinateur du C25, l’opposition et la société civile veulent œuvrer pour renforcer la démocratie et assurer une élection transparente au Sénégal.

EN MEETING A LA PLACE DE NATION, SAMEDI : Sonko tance ses détracteurs

En meeting à la Place de la Nation samedi, Ousmane Sonko, candidat du Pastef à l’élection présidentielle du 24 février a répondu à ses détracteurs qui l’indexent dans une sulfureuse affaire de gros sous, de nébuleuse foncière voire de financement occulte,  via la compagnie pétrolière canadienne Tullow oil. Devant ses militants, le leader de Pastef/les Patriotes dira, à l’endroit de ses pourfendeurs : « Leurs seules et uniques armes se résument à la diabolisation, à la calomnie et aux insultes. Je les comprends bien, un adage bien de chez nous dit une bouche ensanglantée ne saurait débiter autre chose que des insanités », dit-il.  Et d’affirmer dans la foulée  qu’il n’a peur de rien, ajoutant que la peur s’est plutôt agrandie du côté du pouvoir. Revenant sur les débuts du parti créé en 2014, l’ancien inspecteur radié de la fonction publique par le pouvoir en place notera:  « Nous étions un minuscule groupe de parfaits anonymes, des étudiants et de hauts cadres de l’administration publique et du privé qui ne pouvaient compter ni sur la notoriété ni sur des moyens financiers pour porter notre ambition : Notre seule arme était notre forte conviction ».                                                                   

Moctar DIENG

 

source:https://www.sudonline.sn/les-7-sages-ecartent-khalifa-et-karim_a_42582.html