Après les appels pressants de la France, du Royaume Uni, de l’Allemagne, de la Russie et de la Chine à « l’apaisement », suite à l’assassinat, par une attaque aérienne ciblée des Etats Unis à Bagdad, en Irak, du Général Iranien Qassem Soleimani, Chef de la « Force Al-Qoads », qui est une branche des « Gardiens de la Révolution », et malgré la condamnation du Gouvernement Irakien de cette violation flagrante de sa souveraineté, les Etats Unis ont répondu par à une nouvelle attaque aérienne ciblée en Irak, contre un convoi dans lequel se trouveraient des autorités militaires iraniennes.
De ce fait, le gouvernement américain qui a choisi l’escalade, tout en reprochant aux puissances européennes leur manque de solidarité, les mettent ainsi dans l’embarras, tout en défiant la Russie et la Chine !
Conscients de l’incapacité de défendre sa suprématie par sa supériorité militaire, et des limites sociales, dans son propre pays, du recours aux «moyens économiques », que vient d’illustrer l’accord commercial conclus avec la Chine, le Gouvernement étasunien vient de faire de « l’assassinat ciblé », initié par Barak Obama en assassinant Ben Laden, une nouvelle arme pour éliminer les dirigeants des principaux mouvements et pays qui menacent sa domination sur monde qu’ils considèrent comme « intérêt vital du peuple américain ».
Ce faisant, il fait de « l’assassinat ciblé » une « politique d’Etat » de sa doctrine militaire, en usant des moyens technologiques avancés dont disposent ses services de renseignements.
La légitimation d’une telle « politique d’Etat », va généraliser la terreur dans tous les pays du monde entier, à cause des ripostes du même type qui deviennent le seul recours pour ceux qui en sont victimes.
C’est ainsi que le terrorisme va passer « d’actions de groupuscules », à une « politique d’Etat » assumée !
Cette perspective qui se dessine en ce début des années 20, n’est certes pas une « troisième guerre mondiale », comme les deux précédentes, mais bien un « terrorisme à l’échelle planétaire », en généralisant l’insécurité, qui est aussi, sinon plus, dévastateur de l’économie, et destructeur du genre humain, que les deux précédentes guerres mondiales.
D’où la nécessité d’une condamnation sans équivoque de cette option de « politique d’assassinat ciblée » par les Etats Unis, et d’une convocation du Conseil de Sécurité à cet effet.
Les préoccupations de la survie de la domination des Etats Unis sur le monde sont devenues incompatibles avec la survie de l’humanité dans la paix, la sécurité, et la coopération mutuellement avantageuse entre les Nations.
Le peuple Américain ne donc devrait pas se reconnaître dans cette politique de suicide collectif de l’Humanité, en assumant toutes ses responsabilités pour y mettre fin.
Il a déjà prouvé qu’il en est capable en obligeant son gouvernement à mettre fin à la guerre contre le Vietnam.
Ainsi, mettre en échec, chez lui, une telle option, c’est son devoir humain le plus sacré au moment où tous ceux qui se disputent actuellement pour le gouverner, semblent la partager en s’abstenant à condamner le « terrorisme d’Etat » de leur gouvernement en Irak.
De même, les peuples des autres parties du monde devraient monter au créneau pour amener leurs gouvernements à condamner cette option étasunienne jusqu’au sein du Conseil de Sécurité, malgré son droit de véto.
Ce serait un signal fort du reste du monde au peuple américain pour lui démontrer qu’il ne sera pas seul pour stopper cette nouvelle folie meurtrière de ceux qui le gouvernent aujourd’hui, et ceux qui cherchent à être demain aux commandes de sa destinée.
Tous ensemble, arrêtons, par notre mobilisation, cette folie meurtrière du gouvernement américain !
Ibrahima SENE PIT/SENEGAL
Dakar le 4 Janvier 2020