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    Faisant le point sur le dialogue national initié par le chef de l’Etat, Macky Sall au mois de mai dernier, la Directrice des structures de l’Union des centristes du Sénégal (Ucs), en l’occurrence Nicole Gackou, estime que cela a été un échec dans la mesure où il n’y a pas eu de consensus sur les points les plus essentiels, notamment le fichier électoral. Saluant, par ailleurs, l’acceptation de Macky Sall de rencontrer le front Manko Wattu Sénégal, elle pense que la rencontre sera l’occasion d’aplanir les points d’achoppement. 

 

En prélude à la prochaine rencontre entre le président de la République, Macky Sall et une partie de l’opposition regroupée autour de la plateforme Manko Wattu Sénégal, certains acteurs politiques, au premier rang lors de la cérémonie de lancement du premier dialogue national, ont accepté de faire le bilan de cette large concertation initiée par le chef de l’Etat, au mois de mai dernier. Ainsi, certains pensent que cela a été un fiasco, à l’image de la Directrice des structures de l’Union des centristes du Sénégal (Ucs), en l’occurrence Nicole Gackou. En effet, interrogée par nos soins hier, lundi 28 novembre, la représentante de l’Ucs lors de la cérémonie estime que «la montagne a accouché d’une souris». A son avis, il n’a été possible de parler de politique et d’économie qu’à partir de 21h. Elle explique, en fait, que lors de la rencontre, «nous sommes restés pendant très longtemps à écouter les louages du président de la République». Alors que, selon elle, ce n’était pas le lieu ce jour là. 

 

 
 
Poursuivant sur les échecs du dialogue initié par le président de la République, Nicole Gackou a rappelé qu’en dépit des lauriers tressés au chef de l’Etat, l’Ucs a pu exposer ce qu’il pensait du dialogue et de la conduite de ce pays. Poursuivant, elle rappelle qu’un cadre de concertation, regroupant le pouvoir, l’opposition et l’administration avait été mise en place pour travailler sur les différents points d’achoppement entre opposition et pouvoir. Elle a toutefois déploré que les points les plus importants ne puissent pas trouver de consensus. Selon elle, «sur les 12 points, les plus essentiels n’ont pas trouvé de consensus». Citant en exemple le fichier électoral, Mme Gackou explique qu’en dépit des nombreuses Commissions administratives mises en place pour travailler à l’élaboration du document d’identification Cedeao, «nous savons qu’avec ce rythme nous ne pouvons pas avoir un fichier crédible pour pouvoir nous amener aux élections». Pour ce faire, elle estime qu’il faut que l’Etat mette les bouchées doubles, en mettant en place beaucoup plus de Commissions administratives. 
 
Même s’il est vrai, par ailleurs, que l’Etat envisage d’organiser les élections législatives avec l’ancien fichier électoral, si toutefois le nouveau fichier ne parvenait pas à enrôler le maximum d’électeurs, la protégée d’Abdoulaye Baldé, Sg de l’Ucs, s’interroge sur «le devenir de toute cette jeunesse qui n’est pas inscrite dans cet ancien fichier». Pour autant de choses, Nicole Gackou, qui rappelle que le pays est allé depuis très longtemps aux élections de manière consensuelle, trouve que «Macky Sall n’a pas le droit de faire moins que ses prédécesseurs». «Il nous faut aller aux prochaines législatives avec un consensus de toutes la classe politique sur le fichier électoral, si nous voulons des élections apaisées», a-t-elle prévenu. Estimant ainsi qu’une démocratie ne peut pas faire l’économie d’avoir un fichier consensuel, elle en a appelé à la responsabilité de l’Etat, tout comme celle des partenaires au développement. Par conséquent, faisant allusion à la rencontre de Manko Wattu Sénégal et Macky Sall, le jeudi prochain, elle espère que «cet appel que vient de faire le Président Macky Sall sera le lieu d’aplanir tout cela»
 
SOURCE: http://www.sudonline.sn/la-montagne-a-accouche-d-une-souris_a_32373.html