Après avoir bradé la brasserie, qui fabrique les boissons Africa Cola, qu’il a usurpée, le nébuleux homme d’affaires de nationalité française, Pierre Aïm, a fini par la revendre au concurrent de notre compatriote Cheikh Tall Dioum, qui s’est battu 15 ans durant contre le monopole de la Soboa au Sénégal. Ainsi , Castel qui a réussi à faire une entente, hors du Sénégal, avec Pierre Aïm a décidé de fermer l’usine, pour avoir, à nouveau, la main mise sur le marché de la boisson, au grand dam des consommateurs et de deux cents travailleurs. Mais, l’État n’entend pas laisser le deal de Pierre Aïm, qui a fui le pays, prospérer au détriment des intérêts du Sénégal.
Le tribunal économique que le président Wade a créé risque d’avoir comme premiers clients l’Algérien de nationalité française, Pierre Aïm, et le Français Castel, propriétaire de la Soboa, pour entente contre les intérêts économiques du Sénégal. Car, Pierre Aïm, qui avait profité de sa proximité avec le président Wade, dont il fut un des conseillers, a fini par revendre la brasserie qu’il avait usurpée à M. Dioum. Pierre Aïm avait réussi son hold-up, grâce à la complicité de l’ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats, Me Mame Adama Guèye et d’un notaire bien connu de la place. Le premier nommé était, également son conseiller. Castel qui a racheté l’usine entend purement et simplement la fermer. Il a remercié dernièrement une cinquantaine d’employés. Ce sont 200 soutiens de familles, qui risquent de perdre leur outil de travail et se retrouver dans la rue. Castel a constitué ses avocats, pour que les travailleurs acceptent de partir avec quelques mois de salaire. Ce que n’entend pas l’État sénégalais, qui n’écarte pas l’idée de rembourser Castel, pour se retourner contre Aïm. Ceci, d’autant que ce délinquant, qui a fait la prison dans bon nombre de pays européens et qui est interdit d’administration de sociétés en France, où il a détourné des biens sociaux, est coupable, encore, de fausses déclarations : il prétend avoir vendu la brasserie, qui lui rapporte, depuis 2006, un chiffre d’affaires annuel de 8 milliards, à 3, 5 milliards. Pourtant même le terrain qui abrite l’usine, sans les bâtiments, est estmé à 1,5 milliard de francs Cfa. C’est aussi la valeur des hangars ; sans compter les machines et le fonds de commerce. En vérité, le fisc est convaincu que Pierre Aïm l'a vendu à plus de 8, 5 milliards de francs Cfa.
Pierre Aïm a, également abusé la douane sénégalaise : pris en flagrand délit de fraude sur le sucre, il avait accepté de transiger pour 1,5 milliard de francs Cfa. Mais, il ne s’exécutera pas. Informé que la Division des investigations criminelles était à ses trousses, il finira par fuir le Sénégal en sortant par la Gambie, par véhicule. D’aucuns soutiennent qu’il se cache, présentement au Ghana, où il a monté un projet avec l’ancien président de ce pays, John Jerry Rawlings. Pour d’autres, il se terre en Guinée, le temps de voir l’issue du deuxième tour de l’élection présidentielle. Il a financé le candidat Alpha Condé, qui sera de la compétition du deuxième tour. Mais, désormais Pierre Aïm est même traqué par Interpol, dont la Dic a sollicité le concours. De temps en temps, il appelle ses proches auxquels il dit être en France, pour brouiller les pistes. Mais l’État est prêt à le retrouver.
D’ici là les autorités n’écartent pas de rembourser Castel, pour être en conformité avec les régles de l’Organisation mondiale du Commerce (Omc), qui exige une concurrence saine. Ce qu’entend pas la Soboa, qui veut à nouveau avoir le monopole sur les boissons, cinquante ans après l’indépendance du Sénégal. On se souvient que Castel a fini par écarter tous ses concurents qu’étaient Seven-up, Jus d’Or, Jaloul, etc. Seule cette brasserie lui tenait tête. On se rappelle que M. Dioum avait refusé, en 1999 la proposition de Coca Cola de lui racheter son usine à 3 milliards de francs Cfa. Car, sachant qu’en le faisant, il laisserait les consommateurs à la merci de Castel. Soboa seuls dans le marché, s’était-il expliqué, les Sénégalais n’auront pas la possibilité de choisir leurs boissons. Un avis que partage l’État, décidé à sauvegarder ses intérêts, ceux des consommateurs et travailleurs. Libéral, le régime n’entend pas laisser ce crime économique prospérer.Un traquenard de plus pour Pierre Aïm, qui est recherché du Congo au Tchad, en passant par la Centrafrique.
On se rappelle que lors de son arrestation à Rome, Aïm était dans la délégation officielle de Denis Sassou Nguesso, avec par devers lui un passeport diplomatique. Ce qui n’impressionnera la police italienne. Il sera emprisonné 8 mois durant dans ce pays, avant d’être extradé en France, où il purgera sa peine. Le président Wade qui a fini par découvrir le vrai visage de cet homme, après l’épisode des 7 milliards de Taiwan, est décidé à lui faire payer ses crimes. Castel, qui a des intérêts au Sénégal et dans la sous-région, se laissera-t-il entraîner par Pierre Aïm, désormais traqué par la Justice sénégalaise ?
SOURCE : XIBAR
Pierre Aïm, à nouveau traqué par Interpol : L’État du Sénégal décidé à s’opposer à son entente avec Castel, qui menace plus de 200 emplois et les intérêts du pays
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