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RamadanLe dernier week-end avant le Ramadan ne pouvait être un Vsd comme les autres pour les fêtards de Dakar. Un tour dans la capitale, samedi nuit, a montré l’étendue de la débauche entre sexe, alcool et habillement osé dans les Beach-party et les soirées en discothèque, tout y est passé.

 la vieille de l’entame du mois béni de Ramadan, Dakar était en ébullition. En effet, ce week-end, c’était partout la fête, comme pour dire adieu aux chaudes nuits et accueillir le mois de l’abstinence qui débute ce mardi. Des Almadies au Point E, en passant par la corniche, la capitale était très animée, samedi nuit. Aussi bien les jeunes que les moins jeunes, personne n’a été en reste et les petites tenues étaient de sortie. Partout, il fallait respecter la règle et être habillé sexy pour exister. Ce qui a poussé certaines filles à s’habiller comme dans les films américains les plus torrides, en minijupe, en sous-fesses, en hauts transformés en robe ne couvrant tout juste que les fesses, avec une ceinture à la taille. Et mieux, pour le haut, le «Pathial» était de rigueur pour mettre en valeur des poitrines bien généreuses. 

 

Un détour aux Almadies, peu après 2 heures du matin, en cette nuit du samedi, nous a permis de faire un premier constat. Celui de l’agglutinement humain et du défilé des belles voitures sur cet axe. Un rapide tour d’horizon dans le secteur nous a permis de noter que les boîtes de nuit, restaurants et plages qui meublent le décor sur cette route des Almadies, du croisement de Ngor-Virage au carrefour Sgbs, donnaient à penser qu’on était en plein jour, tellement les embouteillages étaient énormes. Il était en effet difficile de dénicher un espace libre pour stationner. 

 

Les plages de Ngor Virage et Pointe des Almadies versent dans le délire 

 

Mais cette ruée vers les Almadies n’est point surprenante, car la mode, actuellement, ce sont les Beach-party, les soirées privées sur les plages. Surtout dans cette zone des Almadies. Aussi, les jeunes, notamment des mineurs, à qui l’accès des discothèques est interdit, se rabattent sur les plages pour des baignades nocturnes sur fond de musique. Ces Beach-party étant une plateforme pour danser, se baigner et roucouler dans l’eau pour ces garçons et ces filles qui débarquent en couples. 

 

Sur la plage du Virage de Ngor, c’était ainsi une soirée d’adieu, en ce dernier samedi d’avant Ramadan. Et malgré l’heure tardive, il y avait là un monde fou. Ces jeunes habillés les uns en mode plage, les autres en tenue de soirée, s’échauffent en dansant, cigarette à la bouche, canette de bière à la main. Pour accéder à cette plage privée, il fallait casquer la modique somme de 3000 francs Cfa. Au micro, il y avait Dj Talibouya avec deux autres Dj en guest-stars. Plein à craquer, la soirée battait son plein, dans un délire indescriptible, où les danses étaient plus obscènes les unes les autres. 

 

À la plage de Pointe des Almadies, une partie de l’espace était plutôt calme. Mais non loin de là, l’autre partie de la plage aménagée pour la circonstance était noire de monde. Assis sur des nattes, des chaises ou sur les rochers simplement, des groupes de jeunes captivent le regard, devisant tranquillement, autour d’une séance de thé pour certains, d’une bonne musique distillée par des minichaînes, dégustant du poisson braisé pour d’autres. 

 

Mais, dans cette ambiance, les couples attirent le plus l’attention. À l’écart des groupes, ces couples se pelotent, échangent des baisers, se couvrent parfois ensembles dans des draps pour être à l’abri des regards indiscrets sans doute afin de mieux roucouler. Sur le dernier tiers de cette place de la Pointe des Almadies, dans un espace très privé où l’entrée est fixée à 2500 francs Cfa, c’est une Beach-party animée par Dj Edouardo qui battait son plein vers 3 heures du matin. Bien que l’espace est très exigu, il est plein comme un œuf. Dans une ambiance de folie, loin des yeux, tout y était permis dans une obscurité presque totale. 

 

Un samedi nuit torride dans les boîtes de nuit 

DERNIER WEEK-END AVANT RAMADAN : Aux Almadies, on a festoyé comme jamais

Il n’y a pas que les Beach-party qui ont servi de cadre de défoulement aux fêtards, pour le dernier samedi d’avant le début du ramadan. Les boîtes de nuit n’étaient pas en reste. Ces endroits fréquentés par des jeunes, des moins jeunes et même des grands ont vu défiler beaucoup de monde. Que ce soit les soirées animées par les artistes ou les soirées discothèques internationales simplement, c’était la grosse ambiance partout. 

 

Du côté des Almadies, les boîtes ont d’ailleurs eu du mal à accueillir tout ce monde sorti exprès pour le dernier week-end avant le ramadan. Dans tous les dancings, les pistes étaient pleines. Il n’y avait même pas un coin pour poser un pied. Au Nirvana, au Duplex, au Patio, c’était la queue, à l’extérieur comme à l’intérieur des boîtes. Parfois, il fallait attendre la sortie de certains fêtards pour pouvoir mettre le nez à l’intérieur. D’ailleurs, en raison de la masse humaine, il régnait une chaleur infernale dans les boîtes en dépit de la climatisation. Mais les fêtards ne s’en rendent même pas compte et les filles, aussi sexy les unes que les autres, ne se privaient pas de remplir les pistes de danse pour des déhanchements salaces, parfois même obscènes. Verre d’alcool à la main, elles étaient pour la plupart complètement bourrées. Une situation dont profitaient les garçons pour se faire plaisir en se frottant à elles ou en les tripatouillant jusque dans leur intimité, comme dans un spectacle de l’émission de télé américaine aux relents pornographiques : «Nicked Wild 2». 

 

À quelques kilomètres des Almadies, à Soumbédioune plus précisément, dans la boîte ex-Killy Night, c’est une soirée réservée aux étrangers, africains notamment – des «Niak» - avec les communautés ivoiriennes, congolaises, gabonaises, béninoises… qui composent le décor. Ici, l’alcool a coulé à flot. Sur la piste, c’était la cigarette et la danse corps à corps. Totalement déchaînées, les filles étaient malgré tout relaxes et se trémoussaient contre son compagnon sur fond de «Bouguerebou». Pour cette soirée, le mbalax du Sénégal, ni le slow et le Rnb n’avaient pas droit de cité. Les Dj ne mettent que de la musique venant des pays de la sous- région ou d’Afrique centrale. L’ambiance était d’ailleurs des plus folles jusqu’aux environs de 4 heures du matin. 

 

À un jet de pierre de là, au Madison où Assane Ndiaye jouait avec son groupe «Ngeweul gui», c’est une grosse foule qui l’a accompagnée. Et là encore, les tenues arborées par les filles étaient quasi indécentes : sous- fesses, minijupes, hauts transformés en robes, mode «Pathial», dos nus… Sur la piste, c’était du «Leumbeul» à gogo avec des démonstrations dignes d’un «Tann béer», sous les yeux ahuris des hommes présents qui profitaient du spectacle. 

 

Au point E, au Ngalam et à Golden la fête battait aussi son plein pour ces ultimes soirées d’avant Ramadan qui ont été très fructueuses pour les chauffeurs de taxis qui ont sillonné la ville de bout en bout. Ils ont fait de bonnes affaires, comme l’avoue l’un d’entre-eux, rencontré aux Almadies. Il confie que «beaucoup de noctambules qui viennent faire la fête dans le coin préfèrent se déplacer en taxi, plus tôt que de prendre leurs véhicules. Parce qu’ils savent qu’ils seront bourrés au retour. Ce qui fait notre affaire, nous autres taximen, ce sont les courses sur les courtes distances entre les boîtes dont ils font le tour tout au long de la nuit vont de 1000 francs à 5 000 francs Cfa». 

SOURCE: LE POPULAIRE