Lancement du plan de prévention 2014 aux Parcelles Assainies : Le Service national d’hygiène met l’accent sur la fièvre Ebola

La fièvre Ebola hante le sommeil du Service national d’hygiène. Destiné à lutter contre les maladies liées à l’eau comme le paludisme et le choléra, le Plan national de prévention 2014 sert de stratégie pour empêcher que la fièvre Ebola ne franchisse la frontière sénégalaise. Les responsables du Service national d’hygiène l’ont fait savoir avant-hier, lors du lancement officiel du plan de prévention 2014 par le préfet de Dakar, Alioune Badara Diop, sur l’esplanade de la mairie des Parcelles assainies, en présence du maire Moussa Sy. «Cette année, l’innovation de ce plan, c’est le fait d’avoir introduit la prévention de la fièvre à virus Ebola, qui n’est pas une maladie liée à l’hivernage. Compte tenu du contexte actuel, nous avons inscrit cette maladie dans le déroulement des activités qui sont prévues», a renseigné le médecin colonel Moussa Dieng Sarr, chef du Service national de l’hygiène. 
Inscrit dans un plan global du ministère de la Santé et de l’action sociale, ce plan de prévention initié par la Brigade d’hygiène de Dakar aura un «grand défi», selon Adju­dant Major Alla Ngom, le chef de la Sous-brigade départementale de l’hygiène de Dakar, pour contenir la menace que constitue la fièvre Ebola. Car cette maladie, selon lui, sévit dans certains pays de la sous-région, qui sont frontaliers avec le Sénégal. Car, il s’agit de renforcer l’alerte maximale contre cette maladie à en croire l’Adjudant Ngom, même si les mesures prises pour le moment se sont révélées efficaces dans la mesure où il y a absence de cas confirmé. 
Validé par le Comité de développement départemental (Cdd), tenu le 14 mai dernier et poursuivant cinq objectifs stratégiques dans la période de juillet à décembre 2014, le plan analyse les problèmes d’hygiène et développe un système d’alerte précoce. Les responsables du Service national d’hygiène s’appuient sur la formation de 120 relais communautaires et sur les leaders d’opinion comme les délégués de quartier et les imams, pour faire passer la bonne information aux populations par rapport aux réflexes à adopter pour éviter la négation des règles d’hygiène. 
Sur le choix des Parcelles Assainies pour abriter le lancement officiel contre le paludisme, le choléra et la fièvre Ebola, le préfet de Dakar l’explique par le fait que Moussa Sy est l’un des rares maires à appuyer ledit plan. Jugeant modique l’enveloppe de 3 millions dégagée pour soutenir ce plan, le maire Moussa Sy avait porté sa robe d’avocat pour défendre la cause du Service nationale d’hygiène. 
Selon Moussa Sy justement, depuis 15 ans, le service d’hygiène n’a pas fait de recrutement. Avant de demander à l’Etat d’aider ce service important du système du Sénégal, à renforcer son personnel. Car, le Service national d’hygiène ne compte que 41 agents dans la région de Dakar. Malgré ce personnel réduit, le préfet de Dakar souligne que l’Adjudant Major Alla Ngom a fait un travail titanesque dans la capitale. Un dahra moderne aux Parcelles Assainies a été visité, en ce sens, par les responsables pour sensibiliser sur les bonnes habitudes à adopter pour prévenir ces maladies.

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