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Popenguine : inauguration de "Kër Absa", résidence de création ouverte sur le monde

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PopenguineLa résidence de création "Kër Absa", inaugurée vendredi soir à Popenguine (70 Km au sud de Dakar, sur la petite côte), se veut "un espace d'excellence, un lieu de rendez-vous et de réflexion sur les mutations de nos sociétés", a indiqué Moussa Sène Absa, un de ses animateurs.Les activités de "Kër Absa" a ont été officiellement lancées en présence du ministre de la Culture Abdoul Aziz Mbaye et d'un public nombreux, avec une exposition-hommage au peintre Moussa Baydi Ndiaye (décédé il y a trois ans), qui réunit des œuvres de trois artistes, l'Allemande Ulrike Arnold, les Sénégalais Zulu Mbaye et Moussa Sène Absa. 

"C'est un endroit où les artistes vont réfléchir sur le monde, faire des propositions sur la situation de ce monde troublé. Il est regrettable que l'on n'entende pas les artistes", a expliqué Moussa Sène Absa, connu par ailleurs comme réalisateurs de films depuis une trentaine d'années. Il a précisé que "Kër Absa" – constituée de lieux d'hébergement et d'espaces d'exposition - est une résidence de création ouverte à tous les champs de création (arts plastiques, cinéma, littérature, etc.). "Nous nous efforcerons de prendre les meilleurs de tous les continents, pour leur permettre de s'isoler et réfléchir sur nos sociétés", a-t-il dit. 

Il a ajouté : "Il s'agit donc d'un espace d'excellence, un espace de rendez-vous. Cette résidence est une contribution des artistes à l'œuvre de construction nationale, parce que nous faisons le travail d'artistes pour nous mais aussi pour la société dans son ensemble". Pour Moussa Sène Absa, "si les artistes ne crient pas, ne parlent pas, ne secouent pas le cocotier, les choses ne changeront pas dans le bon sens". "Il y a donc, là, une responsabilité de vérité et une responsabilité en tant que citoyen. C'est à une quête de vérité que nous invitons tous les créateurs, dans une société en pleine mutation et pleine de contradictions et de paradoxes".

 Le ministre de la Culture Abdoul Aziz Mbaye, qui a assisté à la manifestation, l'a reliée à la Biennale de l'art africain contemporain (Dak'art) qui est, selon lui, "un moment exceptionnel où l'art est montrée aux gens de différentes sensibilités". "C'est un lieu de pur plaisir, qui se prête à la fusion, à la révélation de chacun pour soi-même et de plusieurs individus en même temps", a-t-il souligné. "On peut être très différents et être capables. Il faut aller avec son cœur pour permettre à chacun de s'ouvrir aux autres et faire en sorte que des gens de différentes disciplines travaillent ensemble. Je suis effectivement d'accord avec Moussa Sène Absa pour dire que les artistes doivent prendre position", a ajouté M. Mbaye. Il a dit à ce sujet que "si les artistes ne sont pas devant, ce qui se passe au Nigeria (le kidnapping de 200 lycéennes par le groupe djihadiste Boko Haram) continuera de se passer".

 "Il faut que les artistes se mettent à dire qu'ils sont contre l'uniformisation", a insisté Abdoul Aziz Mbaye, accompagné de Thérèse Turpin Diatta et Babacar Mbaye Diop, respectivement présidente du Comite d'orientation et secrétaire général de la Biennale l'art africain contemporain, Dak'art. L'exposition ayant servi de prétexte à l'inauguration de "Kër Absa" est le résultat d'un workshop regroupant les artistes Ulrike Arnold (Allemagne), Zulu Mbaye et Moussa Sène Absa (Sénégal). Séni Mbaye, Kiné Aw, Serigne Mor Guèye, Cool Diabang, Mamadou Wade, Jean-Marie Bruce, Cheikh Diagne, Ibou Diouf sont les artistes invités à cette manifestation inscrite au programme du "Off" de la Biennale de l'art africain contemporain , Dak'art.

SOURCE: APS