Le lycée de Médina Yoro Foulah avait suscité beaucoup d’espoir. Mais, près deux ans après son ouverture, les problèmes que rencontrent les élèves de ce vaste département demeurent.
Le concept « Ubi tey, diang tey » (commencer les cours dès la rentrée), n’est pas encore une réalité à Médina Yoro Foulah.
Certes, l’administration scolaire et le personnel enseignant sont déjà sur place depuis la fin du mois de septembre dernier, mais les élèves tardent à regagner les salles de classe. Parce que tout d’abord, le lycée qui se trouve sur un site provisoire doit être reconstruit chaque année, après l’hivernage, pour permettre aux 150 élèves qu’il compte de suivre les enseignements.
Cependant, lesdits travaux prennent souvent du temps, car la direction de l’établissement ne bénéficie pas d’un appui. Ce qui contribue à creuser le budget du lycée qui n’est pas bien loti en matière de finances. C’est, du moins, ce déclare son proviseur, Demba Kanté. Pour lui, le concept « Ubi tey, diang tey », est une excellente chose. A l’en croire, il permettra de remédier au grave déficit noté dans le quantum horaire. Toutefois, il estime que des préalables sont à respecter, notamment la construction d’infrastructures scolaires dignes de ce nom et l’amélioration des conditions d’enseignements/apprentissages. M. Kanté plaide également pour une meilleure implication de l’autorité locale et des Associations de parents d’élèves pour la bonne marche de l’école.
Par ailleurs, il se dit préoccupé par la situation du lycée qui ne semble pas attirer les élèves de l’arrondissement de Médina Yoro Foulah. Ce manque d’attractivité s’explique par les difficultés que rencontrent les élèves des autres localités d’y trouver un tuteur et le retard du démarrage des apprentissages. Ce qui s’est traduit par de nombreux départs et des demandes de réorientation.
Mamadou Aliou DIALLO
Source: http://www.lesoleil.sn/index.php?option=com_content&view=article&id=43008:medina-yoro-foulah--les-eleves-tardent-a-regagner-les-salles-de-classe&catid=140:actualites