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Sénégal -Dépollution de la baie de Hann : Sur les voies de l’exploration des technologies appropriées

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santéL’Office national de l’assainissement du  Sénégal (Onas) est sur le terrain de l’exploration des technologies les plus modernes en termes d’entretien, de traitement des boues de vidange, de réduction des odeurs au Maroc.

(Rabat) - Le convoi de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) a franchi, en début de matinée de ce lundi 19 mai 2014, la grande porte de l’Office national de l’eau potable (Onep) du Maroc. Une structure devenue Office national de l’eau et de l’électricité (Onee). Sur cette vaste étendue de terre couverte de gazon, de gros bâtiments peints en blanc et à trois étages témoignent toute la place que le Royaume chérifien accorde à cette problématique. 

D’autres locaux sont au pied de ces immeubles. Sur une pente, les œuvres ornent un autre imposant bâtiment. L’entrée ressemble à un musée. Juste après, un couloir. Sur le fronton, il est mentionné « amphithéâtre ». Les membres de la délégation sénégalaise composée de riverains du tracé du Projet de dépollution de la baie de Hann, d’autorités administratives, d’élus locaux, de techniciens y prennent place. Ils font fassent au directeur général de l’Institut international de l’eau et de l’assainissement. Cette séance est pleine de sens. L’Onas est venu s’inspirer des bonnes pratiques de l’Onee qui a une vieille expérience. Samir Bensaid vante la place centrale de la formation des ressources humaines sur les chemins de la quête de la performance. « La formation occupe une place centrale dans nos activités. Nous pensons qu’il nous faut avoir des techniciens pour dérouler des technologies adaptées à notre contexte », dit-t-il. 
Ces performances sont associées à une politique stricte de planification et d’anticipation. Sur les diapositives, le pays se projette déjà à un horizon plus au moins lointain. Il est prévu d’affecter plus de 6,5 milliards de Dirhams pour assainir 87 villes et communes, alors que le taux de raccordement est déjà à 73%. Les diapos se suivent et accrochent l’assistance. Les membres de la délégation admettent que ce pays est de loin devant le Sénégal.

Réduction des odeurs
Les communications éveillent des interrogations. « Est-ce que vous avez des technologies permettant de traiter les odeurs ? » demande Monsieur Diop de Thiaroye-sur-Mer. Cette préoccupation est un axe de recherche de l’institut. « Aujourd’hui, il y a des technologies qui permettent de réduire les odeurs. Nous avons un projet avec l’Afrique du Sud dans ce domaine. Nous pourrons partager avec nos amis de l’Onas », répond Samir Bensaid. D’autres s’intéressent au traitement et aux distances réglementaires entre la station et les maisons ou encore au coût d’entretien de ces ouvrages et du réseau du Maroc. L’Onas est sur cette voie. Pour minimiser les odeurs, les techniciens joueront sur les technologies moins coûteuses. « Nous sommes en train d’étudier plusieurs technologies, notamment comment réduire les odeurs. Aujourd’hui, il est possible de jouer sur le dimensionnement pour avoir de bons résultats dans ce domaine », affirme le coordonnateur du Projet de dépollution de la baie de Hann, Papa Samba Diop. A juste raison. Samir Bensaid l’a posé : « Les pays comme les nôtres ne peuvent pas se payer le luxe d’investir tant d’argent dans la réduction des odeurs, car le coût de traitement sera plus élevé ».
L’Onee est une  plateforme. Derrière l’institut, des étudiants assis sur le gazon à l’ombre des arbres parcourent leurs leçons à quelques mètres d’un imposant immeuble de 100 chambres. C’est un campus social en miniature.

Lutte contre les retards techniques
En contrebas du campus, sur une installation bâchée, une caméra portée par un petit chariot est appareillé à un rouleau lié à un ordinateur portable. Nous sommes sur le terrain de l’application des connaissances théoriques et d’apprentissage des nouvelles technologies. Ici, on lutte tous les jours contre les retards techniques. « Après avoir introduit la caméra télé-inspection, on visualise l’intérieur des canalisations sans descendre dans la conduite. Nous pouvons observer à partir de l’écran de cet ordinateur l’objet qui a bouché les canalisations, sa taille, sa position et faire un rapport d’estimation des travaux de réparation », se plait à expliquer le chef du service développement pédagogique de l’institut, Laaouan Mohamed.Sur ce terrain, les étudiants sont aussi mis en situation de pouvoir détecter des anomalies, des branchements clandestins. Près d’un regard, un aspirateur est combiné à une bonbonne de gaz inoffensive. L’aspirateur est mis en marche. 
Il injecte de la fumée. Celle-ci sort à travers les orifices des canalisations des eaux usées. L’indice d’une défaillance est mis en évidence.

Réaction biologique
Mais ce n’est pas tout. La délégation aborde une descente et découvre une station. Un tank d’une grande capacité est le siège de la réaction biologique. 
Après cette étape, suit la vase de décantation secondaire dans cette grosse cuve verte de forme cylindrique. De là, il y a deux voies, les excès de boues vont poursuivre leur transformation dans le digesteur, alors que la partie la plus liquide revient à la case départ. Du digesteur, la chaîne donne sur les lits de séchage. Des fissures traversent la boue se trouvant dans l’un des trois bassins. Sur la pointe la plus avancée vers le grand ravin qui encastre un cours d’eau, un réseau aérien en fonte et en béton armé est construit. Celui-ci n’est pas enterré. Est-ce qu’aujourd’hui il ne faut pas opter pour les réseaux aériens afin de pousser les citoyens à payer les redevances de l’assainissement ? Beaucoup pensent que l’une des contraintes du recouvrement des redevances, c’est que les populations ne voient pas tout l’investissement consenti pour construire et entretenir un réseau enfoui.

Ousmane Camara, secrétaire général de l’onas : « Il y a plusieurs variantes pour réduire les odeurs »
Le secrétaire général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) s’est félicité de l’intérêt que cette mission a suscité auprès des représentants des riverains bénéficiaires. Il a aussi apporté des réponses à certaines de leurs préoccupations. « Il y a plusieurs variantes pour la gestion des odeurs. Nous laissons d’abord les populations apprécier les projets similaires réalisés par le Maroc. Il est tout à fait possible d’avoir ces stations sans avoir de nuisances », s’est-il exprimé devant la presse.       

De notre Envoyé spécial au Maroc, Idrissa SANE

SOURCE:http://www.lesoleil.sn/index.php?option=com_content&view=article&id=39687:depollution-de-la-baie-de-hann-sur-les-voies-de-lexploration-des-technologies-appropriees&catid=140:actualites