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Drame à Gouloumbou : L’hippopotame «pêche» sa 23e victime

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Gouloumbou

Sur le fleuve Gouloum­bou, les populations sont en zone interdite : un hippopotame sème la terreur et mord les pêcheurs laissés à eux-mêmes. 23 personnes sont déjà passées sous ses crocs.

La féroce bête a tué une 23ème personne. L’hippopotame «tueur» de Gouloumbou continue de hanter le sommeil des populations riveraines du fleuve. Il a fini de glacer l’ambiance dans cette contrée qui a longtemps vécu sur les rives de ce fleuve en toute tranquillité. Tueur à sang froid, il règne en maître dans les eaux troubles de ce cours d’eau qui offre aux populations leurs moyens de subsistance à travers la pêche et le maraîchage. Prenant sa source au niveau du fleuve Gambie, ce cours d’eau est habité par cet hippopotame qui décapite et éventre systématiquement ses victimes. 

Aujourd’hui, les populations, figées dans le drame, réclament une assistance des autorités. Jusque-là, elles n’ont pas réagi pour tenter d’apaiser les villageois apeurés. Et paniqués. Entre les 4 et 11 mai, deux personnes ont été tuées par l’hippopotame. Dans la nuit du lundi au mardi, un pêcheur âgé de 50 ans a été tué par l’animal à hauteur du village de Courou­bambe dans le département de Vélingara. Il a été éventré par la bête qui l’a d’abord sérieusement malmené dans l’eau.
 Quatre jours plus tard, le village de Médina Afia, dans la communauté rurale de Sinthian Koun­dara, est secoué par la féroce bête. Ce jour-là, il a «croqué» un pêcheur malien de 25 ans. Parti tôt le matin du samedi au fleuve pour remonter son filet jeté la veille au soir, il est surpris par l’animal qui lui a arraché la partie arrière de la cuisse gauche, avant de le projeter au fond de l’eau. Mais il a réussi à regagner la rive malgré la blessure. Finalement, il a succombé à ses blessures à cause d’une forte hémorragie et du retard des secours. Ses proches l’ont retrouvé sans vie et gisant dans une mare de sang. 
Mama Souata raconte l’horreur : «Nous étions tous au fleuve, mais à des endroits différents même si nous, nous n’étions pas très éloignés. La victime était dans sa pirogue en train de remonter son filet. Il aurait été surpris par la bête qui lui a arraché la partie arrière de la cuisse gauche.» Secoué par cette tragédie, il ajoute : «Ayant lâché sa prise, la bête s’est dirigée vers nous de l’autre côté du fleuve pour nous attaquer. C’est certainement à ce moment que la victime a essayé de regagner la berge, car nous l’y avons trouvée morte. Maintenant quand l’hippopotame a voulu nous attaquer, nous l’avons senti venir, car il était tout agité et furieux dans ses actions. Et c’est en ce moment que nous avons quitté le fleuve et couru vers les maisons». «Nous sommes vraiment désappointés à cause de la bête qui rend le fleuve inaccessible aux humains», regrette-t-il. 
Aujourd’hui, l’hippopotame lacère davantage ses crocs en nageant tranquillement au milieu des eaux du Gouloumbou. Ce nouveau décès a complètement mis les populations dans une colère noire. «C’est ahurissant de constater que les hippopotames soient mieux valorisés que nous les humains», se désole Moussa Traoré, conseiller au village de Médina Afia. Cette situation sème l’incompréhension chez les populations. «L’animal tue les hommes et reste toujours sous la protection des autorités qui sont prêtes à en découdre avec tout individu qui s’aventurait à le tuer. La vie de cet animal est plus importante que celle des hommes qu’il tue sans crainte d’être attaqué», regrette le conseiller rural. «Si l’Etat ne nous aide pas à mettre fin aux agissements de la bête, nous outrepasserons toutes les mesures établies, visant à la protéger. La vie humaine vaut plus que cette pauvre bête», braille-t-il de colère. 

Correspondant

SOURCE:http://www.lequotidien.sn/index.php/component/k2/item/31007-drame-%C3%A0-gouloumbou--l%E2%80%99hippopotame-p%C3%AAche-sa-23e-victime