Casamance
Outils
Vos reglages
  • Plus petit Petit Moyen Grand Plus grand
  • Default Helvetica Segoe Georgia Times

Le bilan de l’opération de sécurisation de l’Armée dans les régions de Kolda et de Sédhiou montre le taux de criminalité dans le Sud. Elle a saisi 157 kg de chanvre in­dien, une vingtaine de charrettes et 672 troncs de venn et arrêté 18 individus. Cette opération a été conçue par le commandement de la zone militaire numéro 6 et réalisée par les soldats du secteur 61 basé à Madina Wan­difa. Le lieutenant-colonel Bou­ba­car Koïta, chef de corps du 26e Bataillon de reconnaissance et d’appui (Bra), expli­que que les présumés malfrats se sont rendus  sans aucune résistance.

Aujourd’hui, les régions de Sé­dhiou et de Kolda semblent devenir une plaque tournante du trafic de drogue et un lieu d’opération du banditisme transnational. L’Armée multiplie les opérations pour circonscrire le mal notamment dans la forêt casamançaise qui fait l’objet de pillage organisé. «Cet effort et cette pression vont être maintenus pour sécuriser nos ressources forestières qui continuent à ap­provisionner les marchés étrangers», regrette le Colonel Mama­dou Gaye, le Commandant de la Zone militaire 6.  Déterminé, il ajoute : «Notre déploiement a pour mission d’avoir le maximum de mobilité pour intensifier notre présence et limiter la liberté d’action des bandes armées ou des fauteurs de trouble. Nous saisissons au quotidien énormément de chanvre en liaison avec les autres Forces de sécurité.» Malgré les défis, la situation est assez maîtrisée par les Forces de sécurité.  «Sur le plan opérationnel, la situation est maîtrisée et se traduit par cette baisse de la violence malgré la survenance d’incidents sporadiques au niveau des bandes frontalières perpétrés par des individus malintentionnés sous le couvert  d’une complicité locale. C’est le cas à Wassadou et Pakour où 50% des incidents sont l’œuvre d’un banditisme local. C’est des jeunes des villages qui s’attaquent à des gens pour leur soutirer des portables ou de l’argent. C’est aussi  un banditisme local qui sévit dans le département de Vélingara en général et qui se traduit par des incidents isolés que nous enregistrons», renseigne Colonel Gaye.
Par ailleurs, le Com’zone reconnaît que ces bandes armées sont nichées à la frontière avec les deux Guinées où sont sanctuarisées quelques factions rebelles du Mfdc. Au Nord, il recense des individus armés très réduits qui font de temps en temps des infiltrations à partir de la frontière Nord ou Sud. «Ces bandes armées peuvent avoir des capacités de nuisance comme des braquages sur les Rn 4 et 6 et les enlèvements temporaires. Elles s’adonnent également à des activités illicites comme le trafic de bois, l’exploitation de nos ressources forestières et le trafic de chanvre indien». 
Dans le Fouladou et le Balan­tacounda, le vol de bétails et le braquage des commerçants portent la signature des délinquants en provenance de la Guinée Bissau et de la Guinée Conakry ou des éléments du Mfdc. Faisant une appréciation globale de la situation, Colonel Gaye annonce que le grand banditisme est en baisse de  60% depuis deux ans dans cette zone qui s’étend sur 270 km et couvrant jus­qu’aux frontières avec la Gambie et les deux Guinées. 

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

source: http://www.lequotidien.sn/index.php/component/k2/saisie-de-bois-de-venn-et-de-chanvre-indien-au-sud-l-armee-met-les-bandits-hors-circuit