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Thiaroye-sur-mer, Diamaguène-Diacksao : Les sages-femmes souhaitent l’équipement des maternités

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santéAu Sénégal, l’accès aux soins de qualité reste un défi à relever. Dans la plupart des districts sanitaires de la banlieue dakaroise, un matériel adéquat fait défaut. C’est le constat dans les postes de santé de Thiaroye-Sur-Mer et de Diamaguène-Diacksao. 
Situé à quelques mètres de la route de Rufisque, le district sanitaire de Thiaroye-Sur-Mer dispose d’une maternité et d’un personnel composé en partie d’élèves sages-femmes. Selon la maîtresse sage-femme, Ndèye Daga Thiam, le poste de santé n’a pas de matériel adéquat pour faire certaines interventions. «On a le minimum mais on n’a pas tout. Nos compétences sont un peu limitées. Nous n’avons pas une salle de réanimation. Parfois, nous avons des problèmes de masques, de gants, etc. Nous utilisons toujours des aspirateurs manuels», regrette Mme Thiam qui exerce la profession depuis 26 ans. 

Au district sanitaire de Diamaguène-Diacksao, le constat est le même. Trouvées à l’intérieur du poste de santé, les femmes, leur bébé entre les mains, apportent divers témoignages. «L’Etat doit équiper les postes de santé. Ils sont plus proches des populations et ils arrivent souvent qu’une femme accouche par césarienne alors que la structure n’a même pas le matériel qu’il faut. J’ai vécu l’expérience», rapporte Coumba Fall. Elle attend son tour. La dame Coumba Fall n’est pas la seule à faire face à un manque de matériel. A côté d’elle, Maïmouna Ndiaye dit presque la même chose. «Lors de mon dernier accouchement, je devais me faire faire des agrafes.  Mais, il s’est trouvé que l’hôpital n’avait pas de fil. Il a fallu que quelqu’un aille à la pharmacie pour s’en procurer et pendant ce temps j’étais allongée sur la table», raconte cette jeune fille mère d’une fillette.  Contrairement à Coumba, elle soutient que les sages-femmes ne sont pas accueillantes. «Les sages-femmes nous négligent parfois. Quand nous leur adressons la parole, elles ne répondent même pas. Or, elles doivent nous soutenir parce que nous sommes des femmes comme elles », confesse  Maїmouna Ndiaye. Dans les couloirs de ces structures, un autre problème est mis sur la table : c’est le taux de chômage de ces agents paramédicaux. On rencontre de temps en temps ces agents spécialisés dans l’assistance à l’accouchement qui travaillent à la limite comme des bénévoles.  «Nous sommes pour la plupart des stagiaires et nous n’avons pas le choix. Je travaille comme stagiaire ici depuis 2008», lance une sage-femme trouvée au district de Thiaroye-Sur-Mer sous le couvert de l’anonymat. Cette préoccupation apparaît aussi dans le discours de la maîtresse sage-femme, madame Thiam.  «Il y a ici des sages-femmes qui travaillent depuis quatre ou cinq ans sans contrat et parfois il est difficile pour les districts de rémunérer toutes les stagiaires», confie-t-elle.
Aujourd’hui, beaucoup d’élèves sages-femmes peinent à trouver un emploi ; ce qui les pousse à accepter de travailler dans les districts sanitaires sans contrat. D’après Mme Thiam, chaque année, lors de la journée mondiale des sages-femmes, une plaidoirie est faite pour améliorer les conditions des élèves sages-femmes. Au Sénégal cette journée sera célébrée le samedi 10 mai.

Mariama DIEME (Stagiaire)

Envoi des sages-femmes au Qatar : Une commission est mise en place
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Pr Awa Marie Coll Seck, a révélé ce 05 mai (journée internationale de la sage-femme) qu’aucune sage-femme sénégalaise n’a été retenue pour partir au Qatar. Elle a rappelé que l’Emir du Qatar a fait une demande de sages-femmes pour son pays, mais pour le moment une commission mise en place par le ministère de la Fonction publique travaille sur le dossier. Pour le ministre de la Santé, l’envoi des sages-femmes au Qatar est une excellente chose parce qu’il y en a qui chôment encore au Sénégal. « Nous ne pouvons pas laisser ces agents chômer même si nous avons besoin d’eux. Donc, il faut travailler de manière équilibrée pour éviter que toutes ses sage-femmes partent au Qatar puisque le Sénégal a besoin de ces sages-femmes pour ses structures de santé », a précisé Awa Marie Coll Seck.

E. KALY

 

source:http://www.lesoleil.sn/index.php?option=com_content&view=article&id=39142:thiaroye-sur-mer-diamaguene-diacksao-les-sages-femmes-souhaitent-lequipement-des-maternites&catid=140:actualites