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Sénégal

La jeunesse catholique  accompagnée de sympathisants musulmans, a rallié à pied  le Cap des biches pour Poponguine. Les marcheurs sont arrivés au sanctuaire marial dudit lieu dimanche soir vers 16 h où ils ont été accueillis par l’évêque de Thiès André Gueye.

 

Ils étaient plus de 10 000 jeunes à arpenter les différents artères du Cap des biches en longeant les villages environnants de Touba Dialaw, Yenne et autres pour arriver à Poponguine, au sanctuaire Marial pour les besoins du pèlerinage.  Sous le chaud soleil, les jeunes ont tenu à faire cette démonstration de foi.  
 Arrivés sur les lieux aux environs de 16h 30, ils ont été accueillis par l’évêque de Thiès André Guèye qui leur a donné la bénédiction.  Dans la foulée, des sympathisants de la communauté musulmane ont tenu à y prendre part.  La paroisse des Parcelles Assainies qui a mobilisé plus de jeunes, a été accompagnée dans sa démarche de foi par le maire de ladite ville, Moussa Sy.

Selon ce dernier qui se livre à cet exercice pour la seconde fois, « c’est une joie de marcher aux cotés de nos frères catholiques.  Je me sens moins fatigué que l’année dernière du fait que je maitrise le trajet et pour cette édition, je suis venu avec d’autres amis de ma  religion pour participer à la marche », a-t-il souligné.   Pour d’autres marcheurs,  même si l’exercice était pénible, c’est la foi qui comptait.  Pour Marie Louis Diagne de la paroisse de Saint Paul de Grand Yoff : « cela fait trois ans que je marche. Ce n’est pas facile mais quand on a la foi, on y arrive. En plus avec le groupe, les prières qui nous accompagnent, on ne sent pas trop la fatigue.» D’autres marcheurs ont aussi quitté la région de Thiès pour Poponguine.
 
La grotte
 
A peine arrivés sur les lieux que bon nombre de jeunes ont pris d’assaut la grotte.  Un endroit où les fidèles se rendent pour faire monter leurs supplications.  Notre Dame de Poponguine reste ainsi à l’écoute des croyants  qui présentent leurs vœux ou leurs actions de grâce. Un moment intense de prière et de communion avec la mère du sauveur.  Selon Richard Diagne, « la grotte est l’âme même du pèlerinage. Venir à Poponguine sans s’y rendre, rend incomplet ma démarche de foi.  Même si Marie n’y est jamais apparue, notre foi fait que tous nos vœux sont exaucés. Je viens à Poponguine pour rendre grâce à Marie et demander sa protection.»  Samuel Mendy pour sa part a tenu à faire cette expérience : « c’est la première fois que je viens à Poponguine. Ma maman qui est une habituée des lieux m’a demandé d’y aller et d’allumer une bougie pour mes examens. De confier à Marie cette demande et c’est ce que je fais. Mais sur place, j’ai ressenti une certaine connexion en priant. J’avais l’impression que Marie était là et m’écouter. Je suis sorti joyeux, le cœur rempli de joie». En attendant le jour solennel du pèlerinage, les fidèles continuent à s’y rendre et  les bougies d’illuminer le cœur des fidèles.

 

source :http://www.sudonline.sn/chretiens-et-musulmans--autour-de-la-foi_a_19317.html