Mbour
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La campagne électorale des locales 2014 bat son plein dans la petite côte. Les rues de la ville de Mbour sont ornées d’affiches et d’effigies des candidats des 23 listes en lice pour la conquête de la municipalité. Une animation sans précédent à chaque coin de rue.

 

Pourtant des acteurs de l’informel vivent les événements autrement et font dans les affaires tout en ruminant des manquements liés à leur prise en charge par les différentes équipes municipales. Les hommes de la mer avec des positions mitigées aspirent à un meilleur devenir en espérant un soutien des autorités locales. 
Moussa Diop a quitté son Ndiambour (Région de Louga) pour s’installer à Mbour, il y a une trentaine d’années. Il est marchand ambulant et partage une maison dans la périphérie de la ville avec une vingtaine d’âmes. Ses activités comme celles de plusieurs centaines de jeunes comme lui, relèvent de l’informel. Plus d’une fois, les autorités municipales les ont déguerpis de la voie publique pour la réfection de routes ou le désengorgement de la voie publique .
 
Les intéressés crient toujours à la discrimination .Si certains dénoncent le fait, d’autres comptent régler la situation autrement. Ils ne comprennent pas le paiement de la taxe municipale, n’offrant, selon eux, aucune garantie pour l’exercice de leurs activités. Ils exigent des explications à la municipalité qui les recase dans des sites ne les convenant. Pour eux les marchés secondaires n’ont pas de clientèle .Ils préfèrent le centre ville où les affaires se traitent. Très remontés contre l’équipe municipale, ils le sont aussi contre le Préfet qui envoie des forces de l’ordre pour les dégager de la voie publique, en embarquant dans des camions leurs bagages, tables, étals et marchandises. Un de leurs responsables s’interroge et nous confie être dans l’attente d’un maire répondant à leurs attentes, c’est-à-dire leur permettant d’exercer librement leurs activités et en toute quiétude dans lieux sécurisés.
 
Les pêcheurs ont déploré la transformation du littoral en dépotoir. Pour eux, les ordures déversées le long de la plage nuisent à l’environnement avec le péril plastique d’une part et d’autre part participe à la dégradation des plages. Les responsables des pêcheurs sollicitent des autorités des mesures pour la protection du littoral avec des brigades de surveillance et des équipes de nettoyage .Ceci peut se faire en responsabilisant les jeunes investis bénévolement dans cette mission, selon le vieux Badou Ndoye. Ce dernier soutient que la plage mérite une attention particulière car étant le lieu de prédilection d’apprentissage, de la délinquance sous toutes ses formes. 

 

SOURCE : http://www.sudonline.sn/attentes-des-pecheurs-et-acteurs-de-l-informel_a_19491.html