l'OBS - Un drame des plus effroyables a plongé avant-hier, les habitants de Guéoul, (Louga), dans une profonde consternation. Ceci, à la suite de la perte d’un des leurs, le jeune boucher Diaba Niang, écrasé par un camion frigorifique qui lui est passé sur le corps. Le camionneur, El Moustapha Ait Bouazza, d’origine marocaine, a été placé en garde à vue, à la Gendarmerie de Kébémer.
Un accident de la circulation d’une violence inouïe s’est produit avant-hier à l’entrée de la commune de Guéoul (région de Louga). A l’origine de l’accident, un camion frigorifique en partance pour Saint-Louis. Arrivée à l’entrée de Guéoul, vers 14 heures, il a été surpris par la présence soudaine sur sa trajectoire d’un jeune homme, plus tard identifié comme étant un boucher répondant au nom de Diaba Niang, âgé de 22 ans.
Le conducteur, El Moustapha Ait Bouazza, ressortissant marocain, n’a pu éviter l’irréparable. Il a fini sa course folle sur le jeune boucher, qu’il a violemment percuté, avant de le traîné sur le goudron, sur une distance de plus de 20 mètres. Diaba Niang finit sur la chaussée, après que sa tête a heurté un arbre. Les premiers témoins qui ont accouru à son chevet ont eu droit à une scène difficile. Sous le poids de la violence du choc, la victime s’est retrouvée avec un crâne quasi broyé avec plusieurs blessures béantes. Une mort tragique relevée par les éléments de la 52e Compagnie de secours et du feu de Louga, dépêchés sur les lieux. A la suite des constats d’usage des pandores de la localité, lesdits sapeurs-pompiers ont procédé à l’enlèvement du corps acheminé à la morgue de l’hôpital régional Amadou Sakhir Mbaye de Louga, pour les besoins d’une autopsie. Pendant ce temps, les gendarmes qui ont interpellé le conducteur marocain l’ont placé en garde à vue, pour les besoins de l’enquête. Les pandores ont également immobilisé le camion frigorifique. Cet énième accident tragique dans la commune de Guéoul remet sur le tapis la lancinante question de l’excès de vitesse sur cette partie de la Route nationale n°1. Une récurrence qui avait suscité l’ire des dignitaires «khadres» qui avaient saisi le gouverneur de Louga d’un Mémorandum.
ABDOU MBODJ