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TER

 Le collectif des impactés du TER a organisé une grande mobilisation au centre Jacques Chirac de Thiaroye pour décrier encore les indemnisations de l’Apix. Le collectif s’est donné un mot d’ordre de boycotter la commission de réconciliation du TER à Mbao pour marquer leur désapprobation sur les indemnisations  «On a demandé à tous les impactés de ne pas se présenter au bureau du TER. Nous avons fustigé le processus d’indemnisation et les indemnités qu’ils veulent nous imposer», a martelé Ibrahima Cissé qui estime que l’Etat est responsable de tout ce qui découlera de cette situation. «Ceux qu’ils avaient envoyé ont montré leur limite pour la libération de l’emprise en refusant de faire des comptes rendus fidèles et ils veulent venir nous massacrer», a fait entendre ce dernier.


 
Abondant sur le  barème proposé par l’Apix le coordonnateur national des impactés dira «Si tu me donnes 100.000 le m2 et que je ne parvienne pas à me reloger à coté, cela n’a pas de sens. Nous sommes des PAP résidents nous avons habité pendant 50 ans dans ce coin, même les sommes colossales ne peuvent pas effacer les préjudices subis. Ils doivent faire venir des experts fonciers pour évaluer nos maisons à leur juste valeur mais pas rester dans leur bureau pour nous proposer un barème assassin», déplore le coordonnateur.
 
Pour lui, la libération sociale instaurer par l’Apix constitue le coup de grâce pour ces impactés qui sont déjà à l’agonie « Ceux qui détiennent des maisons héréditaires et souvent c’est des maisons de plusieurs générations et on nous demande de présenter les certificats de mariage des propriétaires initiaux, c’est-à-dire ceux de nos grands parents, donc à jamais, ce certificat de mariage ne sortira. Et ces gens-là, on leur demande de prendre un montant pour le loyer de 14 mois pour que l’Apix casse la maison et en retour ces gens poursuivent le dossier jusqu’à la présentation du certificat de mariage du propriétaire de la maison qui date de 100 ans», a confié le coordonnateur du collectif.
 
Pour le vice-coordonnateur, c’est inadmissible que d’autres soient impactés et bien indemnisés contrairement à la banlieue». «La cité Tobago a été rasée et les propriétaires ont été relogés sur un autre site et indemnisés  en argent. Le projet de la corniche aussi. On ne peut recaser des commerçants sur 7 ha et nous laissé  en rade. On exige un recasement dans le camp et c’est possible» soutient Macodou Fall.
 
Sonko, Y’en a marre et Matador volent au secours des «impactés»
 
Le député Ousmane Sonko a tenu à faire le déplacement en banlieue pour soutenir les impactés du TER. Pour lui, l’Etat a commis un «parjure et le projet TER n’est pas une priorité pour le Sénégal qui est confronté à des difficultés de toutes sortes». «L’Etat a d’abord soutenu que le projet va coûter 568 milliards alors qu’après investigation le projet va engloutir 1200 milliards. Si on était dans une démocratie, le gouvernement allait tomber parce qu’il a commis un parjure».
 
Pour le responsable de Pastef, «Macky Sall tient à son TER comme à la prunelle de ses yeux». «Il tient à ce projet car, il pense que le projet Ter et la bourse familiale constituent les deux projets qui vont le faire réélire. Et quand viendra le moment de déloger les impactés, il n’hésitera pas à utiliser les bulldozers car le président Sall n’a aucune pitié pour les sénégalais», a affirmé le député qui appelle à la résistance.
 
«Nous sommes en face d’un gouvernement de confrontation et les impactés doivent faire face pour défendre leur droit» a invité le leader de Pastef.
Le rappeur de Thiaroye, Matador a abondé dans le même sens pour indiquer que «c’est une conspiration de silence». «On a l’impression que ces derniers veulent raser Thiaroye de la carte. Ils l’ont fait avec Thiaroye 44 en tentant de délocaliser le camp, c’est un patrimoine mondial. Nous tiendrons responsable le président Macky Sall de tout ce qui arrivera à Thiaroye. Je serai à vos cotés pour que l’Etat respecte ses engagements vis-à-vis des impactés», vocifère le roi du Slam, Matador.
 
Pour Thiat de Y’EN A MARRE, seule la bataille de la rue peut faire changer ce système. Le Y’en A Marre s’est engagé a lutter aux cotés des impactés.    

source:http://www.sudonline.sn/les-impactes-du-ter-crachent-sur-les-indemnisations_a_38302.html