Diourbel
Outils
Vos reglages
  • Plus petit Petit Moyen Grand Plus grand
  • Default Helvetica Segoe Georgia Times

politique

Le Président du Mouvement AGIR était en visite à Diourbel dans le cadre de la première édition du mouvement populaire pour l’émergence du Sénégal. L’ancien parlementaire Thierno Bocoum a estimé qu’il faut un nouveau système de ce pays pour régler les problèmes de l’emploi et de la pauvreté. Mieux, il a soutenu que l’actuel régime est en train de fouler aux pieds le processus électoral. C’est pourquoi, il appelle à un changement de paradigmes pour sortir le Sénégal de l’ornière. Le Président du mouvement AGIR en tournée dans le Baol a réagi suite à la marche de l’opposition organisée à Dakar vendredi dernier. L’ancien parlementaire pense que «c’est une marche qui ne devrait pas se faire dans un pays comme le Sénégal. C’est anormal qu’on puisse réclamer ce qui constitue déjà des acquis démocratiques. On ne peut pas comprendre dans un pays comme le Sénégal, désigné comme un pays démocratique, qu’on puisse fouler aux pieds, la transparence dans le processus électoral».


 
Et de poursuivre «nous devrons tous comprendre qu’un Président de la République a un mandat durant lequel, il a la possibilité de faire ses preuves, de faire des résultats, de faire un bilan. S’il ne parvient pas à le faire, il ne doit pas profiter du processus électoral pour avoir une avance sur ses adversaires. Il ne doit pas profiter de la justice pour abattre ses adversaires. Le combat va continuer. Nous considérons que nous sommes dans un pays où il faut parfois s’inquiéter. Nous avons fait un constat clair. La  plupart des jeunes ont des difficultés. Dans les familles, nous avons des difficultés Nous avons vu des retraites battre le macadam sur des sujets relatifs à leur pension de retraite. Dans leurs familles, il y a des problèmes parce que ce sont ces retraites qui continuent encore à donner la dépense quotidienne. Il n’y a pas de relève. Il y a un problème d’emploi dans ce pays, un problème de pauvreté. Il y a des villages où il n’y a pas d’eau, il n’y a pas d’électricité. Les paysans n’arrivent pas à vendre leur arachide».
 
«Nous considérons qu’il y a un problème de trésorerie dans ce pays  qui s’explique par la grève des enseignants, des étudiants, du personnel de la santé. Pourquoi a-t-on arrivé à cette situation», se demande Thierno Bocoum.
 
Selon lui, «le Sénégal bénéficie de ressources naturelles qui ne profitent pas aux populations. Nous avons l’habitude de voir des contrats signés. Le gouvernement  se base sur des intérêts crypto-personnels au détriment des populations. Nous considérons également que le secteur privé national qui recrute n’est pas soutenu». Pour lui, «la  croissance est portée par le secteur tertiaire à travers un investissement de l’état. Cet investissement de l’Etat est fait à travers un emprunt qui bénéficie aux multinationales au détriment du secteur privé national.  Ce qui fait qu’il y a une fuite de capitaux. L’argent qui génère des capitaux ne profite pas aux populations».
 
«Nous voulons changer de paradigmes. Nous pensons que les intérêts doivent être au dessous de tout autre intérêt. Nous devons travailler pour un Sénégal qui met en avant les intérêts des populations mais pas le contraire comme c’est le cas avec ce qui se passe aujourd’hui. Pour cela, il faut des personnes désintéressés qui ne vont pas s’intéresser que par des centaines de millions qu’ils  vont avoir en signant un contrat. Notre objectif, c’est d’avoir une masse critique de personnes convaincues de la nécessité de changer ce pays  pour aller à l’assaut des personnes non convaincues. Nous pensons qu’il faut tout d’abord changer de paradigme. Il faut changer de système».
 
...et demande le changement de paradigme
 
Le patron du mouvement politique Alliance générationnelle pour les intérêts de la République (Agir) poursuit sa tournée politique à l’intérieur du pays. Après l’étape de Touba, où il a rencontré le Khalife général des mourides Sérigne Mountakha Mbacké, qui a formulé des prières pour lui, Thierno Bocoum s’est rendu le week-end dernier dans le Baol. Une occasion saisie à nouveau pour l’ancien porte-parole du parti Rewmi, pour inviter les populations à changer de paradigme pour sortir le pays de la fondrière.
 
Renouvelant son invite, il dira que «voilà maintenant des mois que je vous le dis dans toutes mes sorties et je le répète : nous avons besoin d’une masse critique de personnes  convaincues de la nécessité de changement, pour aller à l’assaut des compatriotes non convaincus ou hésitants». L’ancien député reste persuader ainsi que «nous devons impérativement changer de paradigmes si nous voulons sortir ce pays de l’ornière». Pour lui, il n’est pas question de compter sur quelqu’un d’autre, mais sur nous-mêmes. «C’est à nous de jouer, pas aux autres. Nous, dans notre diversité et notre ferme volonté de changement» déclare t-il.   

 

SOURCE:http://www.sudonline.sn/thierno-bocoum-tire-sur-le-macky-_a_38305.html