SANTÉ & ENVIRONNEMENT
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santé Animant un panel sur «l’Hôpital public : une perspective Usagers», le directeur exécutif de l’Institut africain pour le la Citoyenneté, les consommateurs et le développement (Cicodev), a plaidé pour l’accès des populations aux soins de santé de qualité garantie. Pour cause, la réforme hospitalière de 1998, a causé, dit-il,  une «véritable exclusion». Les difficiles conditions d’accès aux hôpitaux sont une réalité au Sénégal. Et, il faudrait ainsi une bonne politique publique pour que toutes les couches de la population puissent avoir accès à ces structures sanitaires.

C’est la conviction du directeur exécutif de l’Institut africain pour la Citoyenneté, les consommateurs et le développement (Cicodev), Amadou Kanouté. Il s’exprimait lors d’un panel sur «l’Hôpital public : une perspective «Usagers» ».
 
Selon lui, la réforme hospitalière de 1998 qui avait comme but «l’amélioration de la performance des hôpitaux sur le plan de la gestion et de la qualité des soins et de conférer à ces structures de santé une grande autonomie», a fini par créer une «exclusion». «Sous une perspective simplement citoyenne, la réforme hospitalière a dénudé l’hôpital public de sa mission et de sa finalité : celle de matérialiser un droit humain fondamental de tout citoyen, droit consacré par notre Constitution et nos engagements internationaux, celui de se soigner quand on tombe malade », a déclaré Amadou Kanouté.
 
Etayant son propos, il a fait savoir que «l’exclusion est une conséquence de la faible capacité économique des citoyens. Elle touche des catégories de la population qui n’ont pas la capacité de payer les soins quand elles sont malades. Elles ne vont pas se soigner à l’hôpital ou utilisent d’autres moyens». Ce qui lui fera dire que ceci est la «conséquence de la simultanéité de la maladie et du paiement». A ces difficultés, s’ajoutent, selon Amadou Kanouté, l’inaccessibilité géographique due à l’éloignement des structures de santé, le manque de plateau technique et de personnel ou encore le manque de médicaments.
 
Ainsi, conscient de ces problèmes, l’Institut africain pour le la Citoyenneté, les consommateurs et le développement (Afrique) est plus que déterminé à lutter contre ce fléau. «Notre engagement est de rendre à l’hôpital ses capacités à remplir sa mission fondamentale : celle de mettre en œuvre une politique de santé articulée autour de l’accès aux soins de santé de qualité garanti à toute la population quel que soit le statut socio-économique, l’approfondissement de la décentralisation et de la gouvernance sanitaire locale, la promotion de la couverture de l’assurance du risque maladie », dixit M. Kanouté. Ceci, en « identifier les barrières quant à l’accès des pauvres aux services de santé, les documenter et les porter à la connaissance des décideurs pour les lever ».

Dans sa communication le directeur exécutif de la Cicodev a salué la mise en place de la Couverture maladie universelle (Cmu) avant d’inviter à sa «pérennisation». Car, «elle cherche à protéger les citoyens contre les différents risques d’exclusion», dit-il.

 

SOURCE:http://www.sudonline.sn/amadou-kanoute-plaide-pour-de-bonnes-politiques-publiques_a_38349.html