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 Secteurs sensibles, l’éducation et la santé s’embourbent dans une situation qui frise le chaos. Les motifs d’insatisfaction se multiplient. Les grèves s’enchainent. La coalition syndicale Sutsat/Sudtm And Gueusseum – secteur de la santé -, les inspecteurs de l’éducation agissent et déroulent des plans d’actions de grève, pendant que les syndicats de l’enseignement sont sur le pied de guerre. Nous ne sommes plus aux prémices et ils ne sont pas loin de faire avec la rue pour exprimer leur courroux. Pas loin du pavé, les syndicats semblent bien tenir sur la route de la contestation. Certains services du secteur de la santé et de l’éducation sont paralysés.

La coalition syndicale Sutsat/Sudtm And Gueusseum a entamé hier, lundi 15 octobre, son 13ème plan d’action ponctué par une grève de 72 heures. Les camarades de Mballo Dia Thiam dénoncent le refus du gouvernement d’ouvrir les négociations sur le régime indemnitaire. Ainsi, il a été décidé de boycotter toutes les stratégies avancées et mobiles du Programme élargi de Vaccination (Pev), en plus de la rétention d’informations et de grèves.
 
La Coalition dénonce l’absence de virement des salaires du mois de septembre 2018 des contractuels JICA et COBRA et le fonds de la santé pour la motivation du troisième trimestre 2018. Non sans déplorer « le silence assourdissant du ministère à propos du recrutement des JICA dans la Fonction publique, à deux mois de l’expiration du programme ».
 
Pour calmer les ardeurs et appeler à l’apaisement des tensions, le ministre de la Santé et de l’Action sociale avait soutenu que des réponses ont été apportées à l’essentiel des revendications, surtout celles à incidences financières ». Ce qui pousse Abdoulaye Diouf Sarr à soutenir que « And Gueusseum n’a désormais plus de raison de s’inscrire dans une dynamique de radicalisation ».
« Aujourd’hui, il y a la question du régime indemnitaire qu’on semble intégrer dans la plateforme de 2014, mais celle-ci ne concerne pas seulement le secteur de la santé et nécessite une étude approfondie de la situation des indemnités dans la fonction publique de manière globale », a fait savoir le ministre.
 
Tout compte fait, les camarades de Mballo Dia Thiam seront à nouveau dans la rue à l’appel de And Gueusseum qui envisage une marche au centre, au nord et au sud du pays. 
 
Autre syndicat qui enchaine les rendez-vous, c’est le Syndicat des inspectrices et inspecteurs de l’éducation et de la formation (Siens) qui a annoncé un 11ème plan d’actions avant-hier, dimanche. Après une analyse de la conjoncture à partir de comptes rendus émanant des différents secrétaires généraux de sections, le Siens a décidé de procéder au boycott de toutes les activités (ateliers, séances de partage, réunions, formations) liées aux projets et programmes actuellement en cours aussi bien au niveau central que déconcentré. 
 
Les inspecteurs annoncent une grève totale de trois jours, à partir de demain, mercredi 17 octobre, jusqu’au vendredi 19 octobre. La grève va se poursuivre les mardi 23, mercredi 24 et jeudi 25 octobre 2018. En plus du gel des examens professionnels du préscolaire au secondaire, les camarades de El Cantara Sarr, secrétaire général du Siens, observeront une grève totale, les 29, 30 et 31 octobre 2018, pour dénoncer cette attitude négative du gouvernement et la légèreté constatée dans la gestion de la crise.

En attendant que le gouvernement hâte le pas, les élèves-maitres vivent le calvaire. Ils sont 2995 élèves maitres dont 2500 élèves maitres, option Français et 495 en option Arabe, répartis dans 13 Centres régionaux de formation du personnel enseignant (Crfpe), dans le désarroi. En ce mois d’octobre, ils devaient rejoindre les salles de classes après 9 mois de cours sanctionnés par un examen. 

 

source: http://www.sudonline.sn/l-education-et-la-sante-sous-tension_a_41541.html