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Sénégal - Présidentielle 2019 - éducation et santé les acteurs interpellent les candidats

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 On connaît désormais la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle du 24 février 2019, depuis la validation par le Conseil constitutionnel des 5 majeurs qui sont appelés à briguer la magistrature suprême. Raison suffisante pour interpeller les organisations syndicales et autres, surtout du côté de l’éducation et de la santé, sur leurs attentes face au prochain président de la République.

Si le Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire attend ainsi du prochain gouvernement une correction du système indemnitaire des agents de l’Etat, le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) entend pour sa part faire de la recherche son cheval de bataille. Quant à l’Union nationale des parents d’élèves et étudiants du Sénégal (Unapees), elle appelle les candidats à présenter des projets éducatifs structurants. Côté santé, Mballo Dia Thiam du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas) postule à des efforts orientés plus vers l’action sociale.

 

SAOUROU SENE, SG DU SAEMSS : «Nous attendons une correction du système indemnitaire»

L’élection présidentielle est un moment important pour tout citoyen, en particulier les organisations de la société civile. Pour le secteur de l’éducation, je dois le rappeler pour dire la vérité que l’école a toujours mobilisé l’attention. Si nous devons aller à l’élection, il va s’en dire que les enseignants doivent exprimer leurs attentes par rapport au nouveau président.  En effet, nous considérons que le système de rémunération des agents de l’Etat est une attente forte. Quel que soit le candidat gagnant, nous allons l’obliger à aller vers la révision du système de rémunération des agents de l’administration. On nous a donnés une indemnité de logement de 100 000 FCfa, ce qui ne correspond pas à notre demande. Nous attendons une correction du système indemnitaire au nom de l’équité et la justice.  Il est important de rappeler au prochain gouvernement que l’école doit être au centre des priorités. Le Saemss a de fortes attentes, notamment la révision de certains modules pédagogiques parce que les enseignements-apprentissages dans notre pays me paraissent caducs. Nous formulerons, le moment venu, des préoccupations très claires et nous adresserons aux candidats.

MALICK FALL, SG DU SAES : «La prochaine bataille du Saes sera orientée vers la recherche»

Nous attendons une consolidation des acquis sociaux que nous avons obtenus. Nous avons consenti en augmentant une heure de temps de notre charge de travail pour compenser le taux de retraite. Ce point d’accord sur le fonds de solidarité sociale doit être effectif et total. Les chantiers universitaires ouverts doivent être finalisés. Nous avons signalé, dans une étude, le vieillissement du corps professoral. Nous risquons de nous retrouver dans une situation compliquée avec le départ massif des enseignants de rang magistral. Nous l’avons décrié. Nous attendons le prochain président pour reprendre les discussions et arriver à un point de bénéficier de l’expertise et l’expérience des enseignants. L’autre point est le recrutement des enseignants pour permettre aux universités de pouvoir augmenter le taux d’encadrement, d’autant plus que nous avons beaucoup de jeunes docteurs recrutés comme vacataires. Le prochain président doit ouvrir ce chantier de recrutement massif pour permettre aux universités de jouer pleinement leurs rôles. La prochaine bataille du Saes sera orientée vers la recherche. Un enseignement supérieur ne peut être un enseignement supérieur adossé sur une bonne politique de recherche. Nous sommes convaincus que le développement souverain du pays ne peut passer sans une bonne politique de recherche. Il faut que nous puissions prendre en charge nos problématiques de recherche, définir nos propres priorités et axes de recherche. Nous allons investir pour permettre à l’Afrique de se départir de cette situation. Nous devons avoir une synergie pour mettre en place une stratégie de recherche, notamment la mise en place de fonds. 1 F Cfa de plus sur chaque appel téléphonique, peut constituer un fonds de soutien à la recherche. Il suffit d’une bonne organisation pour lancer ce défi. C’est un chantier que le prochain président doit ouvrir pour être dans les rampes du développement.

ABDOULAYE FANE, UNAPEES : «Les candidats doivent avoir des projets éducatifs structurants»

Nous nous sommes réunis d’ailleurs la semaine dernière en commission scientifique pour explorer un certain nombre de questions parmi lesquelles la question électorale. Sur ce point, l’Unapees a demandé et même exigé à ce que tous les candidats retenus puissent être en face des organisations parentales, de la société civile dans le cadre d’un débat qui aurait pour thème principal « le système éducatif du préscolaire à l’université ». De l’élémentaire au moyen secondaire, il y a des problèmes très importants sur lesquels il faudra se pencher. Qu’ils prennent des engagements fermes devant la société sénégalaise, afin que celle-ci puisse faire son choix. En France, tous les candidats sont passés devant le syndicat national des parents d’élèves en 2017 pour s’expliquer et faire des propositions. Donc, c’est là que nous les attendons parce qu’il y a la question des abris provisoires dont un programme de résorption est en cours. Nous souhaiterons que ces candidats se prononcent sur la résorption définitive de ces abris provisoires. La question du recrutement des enseignants est une problématique. La situation des professeurs d’éducation physique qui sont actuellement sortis et qui ont des problèmes à être insérés, alors qu’au niveau des établissements scolaires il y a certains qui n’ont pas d’enseignants d’éducation physique. Donc, il y a toute une série de questions dont on voudrait vraiment pouvoir débattre. Les candidats doivent avoir des projets éducatifs.

MBALLO DIA THIAM, SG SUTSAS : «Mettre plus le focus sur la santé et repenser l’action sociale »

Ce que nous attendons des candidats retenus, ce qu’ils nous fassent leur programme sur la couverture maladie universelle. Quel que soit alpha, c’est une initiative altruiste, généreuse parce que si son objectif est de faire en sorte que chaque Sénégalais où qu’il se trouve, quel que soit son pouvoir d’achat, puisse bénéficier des soins de qualité, des prestations. Nous pensons que c’est une initiative qu’il faut pérenniser. Maintenant, il s’agira de régler la question du ciblage pour mieux le financer. On parle de soins et de prévention, nous aimerions aussi que cela prenne le pas sur le curatif. Mettre davantage de focus sur la santé, faire en sorte qu’il n’y ait pas de maladie ou moins de maladies graves. Donc, nous pensons que c’est une belle perspective qu’on mette plus le focus sur la santé. Ça signifie que les ressources humaines soient recrutées en nombre et en qualité, que les plateaux techniques pussent suivre par rapport à la pyramide sanitaire, et aussi à la carte sanitaire. Maintenant, on est dans un ministère de la Santé et de l’action sociale, nous pensons que l’action sociale est le parent pauvre du système. On n’a pas encore vu ceci changer fondamentalement de paradigme. On voudrait aller vers l’autonomisation des cibles et l’intervention sociale mais on n’est pas encore dans l’assistanat. Donc, nous pensons qu’il y a lieu de repenser l’action sociale. D’autant plus qu’avec la solidarité, on pouvait faire beaucoup plus avec les couches démunies et les couches handicapées. Pour les accords qu’on a avec ce gouvernement, c’est le principe de la continuité par rapport aux engagements pris. Sinon, c’est la paix sociale qui prendrait un sacré coup. 

IBRAHIMA BALDE ET MARIAMA DIEDHIOU (STAGIAIRE)

 

source:https://www.sudonline.sn/les-acteurs-interpellent-les-candidats_a_42621.html