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Ucad - 32.000 étudiants, 207 enseignants, 48 personnels de support, 110 millions de subvention par an la faculté des lettres au bord du gouffre

Ucad - 32.000 étudiants, 207 enseignants, 48 personnels de support, 110 millions de subvention par an la facult2 des lettres au bord du gouffre

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Face à la presse hier, jeudi 14 février, le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal/Enseignement supérieur et recherche (Sudes/Esr) a invité le gouvernement à prendre des mesures par rapport à la situation «inquiétante» de la Faculté des Lettres et sciences humaines (Flsh) de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar. De l’effectif élevé d’étudiants, au déficit d’enseignants et de personnels, sans oublier le problème de budget et de subvention, la Flsh a atteint désormais un «point critique» et est au bord du gouffre. 

Avec 207 enseignants pour 32.000 étudiants, 48 personnels de support, 110 millions de F Cfa de subvention par an, la Faculté  des lettres et sciences humaines (Flsh) de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar est au bord du gouffre. En conférence de presse hier, jeudi 14 février, le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal/Enseignement supérieur et recherche (Sudes/ Esr) a tiré la sonnette d’alarme qualifiant cette situation de «bombe sociale». «Cette faculté regroupe, dans un petit espace, 32.000 étudiants entre 18 et 20 ans. C’est un effectif plus important que celui de toutes les universités du pays. La Flsh a le double de l’effectif de l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis qui est la 2e université du pays»,  a relevé le secrétaire général du Campus de Dakar, Dr Hady Ba. 

 
A ce problème, le chargé des revendications du Bureau national du Sudes/Esr ajoute la question du déficit d’enseignants. «Là où l’Ugb n’a que la moitié de son effectif d’étudiants, avec 300 enseignants-chercheurs, la Flsh n’en a que 207», déplore Dr Hady Ba. La Flsh est loin de respecter la norme  préconisée par l’Unesco pour les pays pauvres qui est «de 1 enseignant pour 25 étudiants». Selon Dr Hady Ba, à la Flsh, «c’est plutôt 1 enseignant pour 150 étudiants». 
 
Parmi les maux dont souffre la Flsh, le problème d’encadrement et de personnel. «Pour gérer ces 32.000 étudiants, la faculté ne compte que 48 personnels de support dont la moitié sont des contractuels. De ce fait, la faculté, depuis des années, forme des personnels administratifs qu’elle est obligée de libérer, faute de poste budgétaire», se désole Dr Hady Ba. 
 
Autre difficulté rencontrée à la Flsh, le problème d’infrastructures. A en croire le secrétaire général du Campus de Dakar, «la faculté a réhabilité beaucoup de locaux mis à la disposition et cherche des financements pour engager et terminer des travaux. Elle bénéficie également de l’aide du Lycée Delafosse qui lui prête ses locaux, les mercredi et samedi». Et, comme conséquences, dira Dr Hady Ba, «les étudiants font parfois cours et examens de 8h à 20h, faute de locaux». 
 
Le Sudes n’a pas manqué de souligner également le problème de budget. «La faculté fonctionne presque exclusivement grâce aux droits d’inscription pédagogique des étudiants. La subvention de l’Etat n’est que de 110 millions de F Cfa. Et, à titre de comparaison, l’Inseps reçoit la même subvention pour former 700 étudiants», martèlent les enseignants.
 
LE SUDES INTERPELLE LE GOUVERNEMENT
 
En effet, cette situation «inquiétante» de la Flsh n’est pas sans conséquences sur les études des jeunes. Pis, les enseignants ont «l’impression que nos gouvernements ne sont pas conscients de l’enjeu de la formation de notre jeunesse». Ils interpellent ainsi le gouvernement sur cette situation qui va de mal en pis. Le Sudes/Esr lui demande ainsi «d’ouvrir une centaine de postes d’enseignants-chercheurs affectés à la Flsh», «une cinquantaine de postes de support affectés à cette même faculté», «d’augmenter significativement la subvention accordée à cette faculté» et de «travailler de concert avec le Doyen de la Flsh à l’achèvement des infrastructures dont il a entamé la construction et de lancer un ambitieux programme de construction d’infrastructures dans l’enceinte de cette faculté».

 

source: https://www.sudonline.sn/la-faculte-des-lettres-au-bord-du-gouffre_a_42942.html