Biens mal acquis
Outils
Vos reglages
  • Plus petit Petit Moyen Grand Plus grand
  • Default Helvetica Segoe Georgia Times

sénégal

 Interpellé par le député Sokhna Dieng Mbacké sur le montant exact recouvré dans le cadre de la traque des biens mal acquis, le ministre de l’Economie et des finances Amadou Ba a soutenu hier, mardi 13 février, en plénière à l’Assemblée nationale : « il arrive que l’on dise la même chose avec des chiffres différents. Il s’est agi de dire est-ce que les ressources collectées ont été budgétisées. Pour dire qu’un bien peut appartenir à l’Etat et ne pas être retracé dans le budget parce qu’il s’agit d’une immobilisation. Cela est différent de la situation dans laquelle ce même bien fait l’objet de cession. Ces produits doivent obligatoirement être inscrits au budget. Donc, on peut avoir un patrimoine de 200 milliards et ne pas le voir dans le budget et les produits de ce patrimoine, on les mets dans le budget ».


 
Pour rappel, le montant exact des sommes recouvrées dans le cadre de la traque avait soulevé une véritable polémique au sein de la classe politique. C’est l’ex-premier ministre du Sénégal (1er septembre 2013 au 4 juillet 2014), Aminata Touré, qui avait vendu la mèche, après une sortie médiatique le 18 décembre 2017, au cours de laquelle elle affirmait que l’Etat a recouvré 200 milliards F Cfa dans la traque des biens mal acquis.
 
De suite, elle s’était attiré les foudres de la classe politique et de la société civile qui avaient contesté les chiffres avancés. Même le  Gouvernement avait mis sa main à la pâte en faisant savoir cependant que seuls 152 984 119 934 francs CFA ont été recouvrés, en trois exercices budgétaires. Suffisant pour pousser le Pds de Me Abdoulaye Wade à s’infiltrer dans la brèche.
 
Le premier parti de l’opposition avait demandé tout simplement la mise en place sans délai d’une commission d’enquête parlementaire pour faire toute la lumière sur la réalité des déclarations en question et sur les montants effectivement recouvrés par l’Etat. De fil en aiguille, la polémique s’était tassée pour être versée par la longue litanie des débats politiques qui alimentent la chronique sans déboucher sur quelque chose de concret.    

 

source:http://www.sudonline.sn/il-arrive-que-l-on-dise-la-meme-chose-avec-des-chiffres-differents_a_38332.html