Mali: les concessions de Bamako au FMI
Au Mali, le bras de fer engagé par le Fonds monétaire international avec les autorités maliennes se poursuit. Le FMI demande depuis le mois de mai des explications sur l’achat d’un nouvel avion présidentiel à 30 millions d’euros, et sur un contrat d’équipements passé par le ministère malien de la Défense pour 105 millions d’euros. En attendant, le versement de ses crédits est gelé. La ministre malienne de l’Economie et des Finances, Bouaré Fily Sissoko, s’est rendue à Washington en début de semaine. A la demande du FMI, elle a accepté de prendre certaines dispositions.
Mali - IBK dit tout à ses alliés * Pourquoi il a limogé Boubèye * Pourquoi il a gardé Mara * Qui a ordonné l’attaque de Kidal
Tous les partis et leaders de la mouvance présidentielle ont répondu à l’appel du président IBK, les transhumants politiques comme les sédentaires, les plus populaires comme les moins connus. Gêné de n’avoir pas rencontré, depuis son élection, certains leaders politiques qui l’avaient rejoint au second tour du scrutin présidentiel de 2013, le chef de l’Etat tente, tant bien que mal, de décontracter l’atmosphère. Sur le ton de la plaisanterie et avec force accolades et tapes amicales dans le dos, il leur répète : « Cela fait un bail qu’on ne s’est pas vus ! ». Après que chacun s’est installé dans la salle de réunion, IBK constate qu’Oumar Mariko, secrétaire général de SADI, se cache dans un coin de la salle. D’un ton amical, l’hôte de Koulouba lui lance: « Hé, toi, Mariko! Qu’est que tu fais dans ce trou ? Viens par-devant ! ». Après quoi, IBK annonce l’ordre du jour de la rencontre : sa déclaration liminaire du président et une séance de questions-réponses.
Mali - Rebondissement dans la « tentative de déstabilisation des institutions et atteinte à la sureté de l’Etat » : Le sergent-chef Sylla, un des membres de la conspiration, passe aux aveux
Interpellé en même temps que le lieutenant Mohamed Ouattara et d’autres sous-officiers, le sergent-chef Sylla est vite passé aux aveux. Devant l’équipe des enquêteurs qui l’ont cuisiné pendant plusieurs heures, il a déclaré que le palais de Koulouba ne constituait pas la cible, mais plutôt le domicile privé du président de la République sis à Sébénikoro. Le plan consistait à attaquer l’endroit une fois que le chef de l’Etat se trouvait à l’intérieur afin de porter atteinte à son intégrité physique et l’empêcher d’exercer sa fonction à la tête de l’Etat et au service de la nation.
Tentative de coup de force au Mali: Un officier arrêté pour atteinte à la sûreté de l’Etat
Un officier malien, dont la famille avait affirmé avant hier jeudi qu'il avait été enlevé à Bamako, a en réalité été arrêté pour « tentative de coup de force » et « atteinte à la sûreté de l'Etat », a déclaré hier un responsable du gouvernement malien.
« Le lieutenant Mohamed Ouattara a été arrêté - t non enlevé- pour tentative de coup de force, tentative de déstabilisation des institutions de la République et pour atteinte à la sûreté de l'Etat », selon le haut responsable malien. Un document officiel affirme que son objectif et celui d'autres officiers « et de leurs complices » était de renverser « le régime » du président Ibrahim Boubacar Keïta.
Le responsable malien a précisé qu'il y avait eu plusieurs arrestations et que d'autres auront lieu. Avant hier ,Jeudi, des membres de la famille de Mohamed Ouattara, dont son père Yaya Ouattara, un colonel à la retraite, avaient affirmé qu'il avait été enlevé dans la nuit de mercredi à jeudi « par des individus armés » à Bamako.