ÉCONOMIE
Outils
Vos reglages
  • Plus petit Petit Moyen Grand Plus grand
  • Default Helvetica Segoe Georgia Times

Casamance

 La mesure est bien accueillie à Kolda. Mais avec un scepticisme nourri par la pratique de tous les jours. Les criminels n’ont jamais eu besoin de permis pour agir.  Tous les acteurs du combat contre la destruction des ressources forestières saluent cette mesure du président de la République. Mais sans perdre de vue les décisions du Président dans certains domaines sont rarement appliquées. Amadou Diallo, de donner l’exemple du retrait des enfants de la rue, entre autres : «Le Président pourra-t-il résister aux puissants lobbys qui exploitent ces ressources ? », se demande-t-il.
 


A kolda, le SG de l’association nationale des exploitants forestiers, Mamadou Salif Mballo indique que le Président est dans son rôle en tant que premier protecteur de la forêt. Avant d’ajouter qu’il faut des dispositions  pour empêcher la rupture de charbon.

Tidiane Ndiaye, SG du conseil départemental de Médina Yéro Foulah de souligner : « Je n'y crois pas pour la bonne et simple raison que la fourniture d'énergie dans notre pays est tributaire à plus de 80% du bois d'énergie. Bientôt, nous entendrons les hurlements de certains acteurs, grands fossoyeurs de nos forêts. Et... Et le Président va reculer. Certainement, les combines souterraines ont-elles démarrées», dit-il. Avant de faire des propositions concrètes à savoir : «convoquer l'ensemble des Présidents de conseil départemental à une réunion à l'absence des services forestiers, dissoudre toutes les coopératives ou associations qui travaillent dans l'exploitation du bois.  Revoir le code forestier à la lumière des propositions faites par les anciennes régions et  initier un grand programme d'aménagement des forêts avec comme porte d'entrée les collectivités locales avec une convention tripartite : conseil départemental-IREF- Partenaires».
 
Et de souligner la lenteur dans l’application de la mesure du Président, car jusqu’au matin du vendredi les secteurs forestiers n'ont pas reçu un écrit (arrêté ou circulaire) qui fait force de loi interdisant cette coupe. «D'où vient la lenteur ? Du Ministère ? De la Direction des Eaux et Forêts ? Je donne ma langue au chat. En tout cas un simple communiqué de CM ne peut faire force de loi. Sinon les permis de coupes de 2017 restent toujours valables».
 
Aliou, un habitant de Fafacourou lui regrette le départ du ministre Aly Haidaar qui,selon lui, «peut en finir avec  les criminels forestiers, mais il a été emporté par le lobby que vous connaissez». Et de se demander : «comment un camion sénégalais chargé dans le département de Médina yéro Foulah peut échapper aux différents contrôles pour se faire arrêter à Fatick ou à Bargny. Il faut agir vite. Quelle que soit la loi, si l’Ztat ne parvient pas à la faire appliquer, elle sera inutile».

 SOURCE:http://www.sudonline.sn/des-acteurs-doutent--de-l-efficacite-de-la-mesure_a_37987.html