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Le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale a approuvé une garantie de 261 millions de dollars pour le Projet Banda de production d’électricité à partir du gaz en Afrique de l’Ouest, renseigne un communiqué parvenu à notre rédaction hier, jeudi 29 mai. Ce projet permettra à la Mauritanie, au Mali et au Sénégal d’accroître leur production d’électricité et de développer leurs échanges

 

Cette aide financière gérée par l’Association internationale de développement (IDA), institution de la Banque mondiale chargée du financement concessionnel, bénéficiera à la Mauritanie (130 millions de dollars) au Sénégal (99 millions de dollars) et au Mali (32 millions de dollars).
 
À cela, s’ajoute une garantie des investissements de 585 millions de dollars assurée par l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA). Ce projet produira à terme 300 mégawatts d’électricité à partir de l’exploitation de gisements marins de gaz naturel au large de la Mauritanie. Il fournira ainsi une électricité abordable, fiable et durable aux foyers, entreprises et exploitants miniers mauritaniens et permettra d’exporter une partie de cette production au Mali et au Sénégal.
 
«Les pays d’Afrique ne seront pas en mesure de créer des emplois et offrir des opportunités aux jeunes sans accès adéquat à une énergie peu coûteuse, fiable et propre.» a souligné Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique.  «Ce mécanisme de garanties sans précédent, permet de mobiliser 950 millions de dollars d’investissements privés au profit de l’extraction de gaz et de la production d’électricité, tout en favorisant les échanges d’électricité entre la Mauritanie, le Sénégal et le Mali».
 
Ces trois pays connaissent en effet une augmentation constante de leur demande d’électricité. 
 
Au Sénégal, le manque d’électricité engendre une perte de croissance de l’ordre de 2%. Cette demande est satisfaite par un recours croissant à une énergie produite à partir de combustibles liquides, qui s’avère «coûteuse et polluante». 
 
Ces coûts élevés de production ne permettent pas aux fournisseurs d’électricité de rentabiliser leur activité. Dès lors, les Etats sont appelés à les soutenir financièrement. «Le Projet Banda démontre qu’une approche régionale est nécessaire pour résoudre le problème du déficit énergétique en Afrique.» a indiqué Michel Wormser, vice-président de MIGA. «Les garanties apportées par la Banque mondiale associées à celles de MIGA ont été déterminantes pour attirer les investissements privés » a-t-il ajouté. La stratégie du gouvernement mauritanien vise à mobiliser les ressources naturelles au profit du développement du pays, en utilisant le gaz naturel pour produire et exporter de l’électricité. 
 
Au total, plus d’1,4 millions de foyers, soit 7 millions de personnes, bénéficieront de ce projet dans ces trois pays. La découverte de nouveaux gisements de gaz en Mauritanie change ainsi considérablement la donne économique et énergétique pour la sous-région. Le Projet Banda, de production d’électricité à partir du gaz constitue une nouvelle approche pour développer les ressources énergétiques à l’échelle régionale. 
 
En effet, l’exploitation des gisements de gaz implique de combiner la demande d’électricité de plusieurs pays pour être rentable commercialement et abordable pour les consommateurs.   Par sa solvabilité, le secteur minier constitue le client de référence de ce projet permettant une économie d’échelle et réduisant les risques pour les investisseurs.
 
SOURCE:http://www.sudonline.sn/la-banque-mondiale-degage-261-millions-dollars_a_19146.html