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Le Plan de développement de l'Enseignement supérieur et de la Recherche du Sénégal  (Pdesr) étalé sur la période 2013-2017 a indiqué la mauvaise situation financière des universités qui a persisté en 2013 et les risques d'accumulation de nouveaux arriérés sont estimés  à plus de 12 milliards FCfa. Ce document qui opérationnalise les recommandations du Conseil présidentiel sur la Concertation nationale sur l'avenir de l'Enseignement supérieur et de la Recherche (Cnaes), souligne que ce gap est prévisionnel et ne tient pas compte des  88 millions d'arriérés dûs à la Senelec par l'Université de Thiès et des 700 millions d'arriérés de salaires au titre des mois de novembre et décembre 2011 de l'Université de Saint-Louis, déjà payés sur la trésorerie antérieure.

 

A l’aune de l’application des décisions prises par le Conseil présidentiel sur la Concertation nationale sur l’avenir de l’Enseignement supérieur (Cnaes), le solde des opérations financières des universités publiques est structurellement déficitaire. Le Plan de développement de l’Enseignement supérieur et de la Recherche au Sénégal  (Pdesr) étalé sur la période 2013-2017 a indiqué clairement que le déficit est à plusieurs niveaux. 
 
L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) accuse un déficit, en moyenne par année, de l’ordre de 5,3 milliards, celui de  l’Ugb court derrière  environ 1 milliard, l’Université de Ziguinchor 560 millions, celle de Bambey  environ 115 millions.
 
Pour le document, le déficit des universités provient essentiellement d’une sous-estimation systématique des charges de personnel et dans une moindre mesure, du récent transfert de l’Etat aux universités la prise en charge des factures d’électricité sans accompagnement financier. Une situation en somme très difficile pour les universités qui conduit le gap de financement à 12 milliards CfA compte non tenu des 88 millions d’arriérés dus à la Senelec par l’Université de Thiès et des 700 millions d’arriérés de salaires au titre des mois de novembre et décembre 2011 de l’Université de Saint-Louis, déjà payés sur la trésorerie antérieure.
 
«L’essentiel du gap (74%) s’explique par le déficit de l’Ucad. Pour cette Université, il est estimé un écart de financement de 8,7milliards entre le budget voté et le coût réel des engagements essentiellement incompressibles », lit-on dans le Pdesr. Et ce, malgré les rallonges budgétaires d’un montant de 13.8 milliards qui ne couvraient en moyenne que 59% du déficit global cumulé sur la période 2009-2011 pour toutes les universités. Et la situation financière a continué à persister en 2012 pour voir les arriérés atteindre la bagatelle des 6 milliards, après les rallonges consenties.
 
Face à cette situation d’étouffement et en plus de la non approbation du budget de l’Ucad de 2012, le Syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (Saes), rappelons-le, avait exprimé des inquiétudes suite à la correspondance en date du 22 août 2013 et portant la référence ACUD/N°81, de l'agent comptable de l'UCAD qui dit ne plus être en mesure d'exécuter les dépenses en dehors des salaires. 
 
L’agent comptable de l’Université de Dakar, pour éviter de tomber sous le coup de l’article 36 du régime financier de l’institution, avait décidé de ne plus payer plus que les salaires. Autrement dit, toutes les autres rubriques liées au fonctionnement de l’institution (recherches, voyages d’études, évaluations, etc) ont été bloquées jusqu’à nouvel ordre. 
 
Pour stopper ce qu’il convient d’appeler ici « l’hémorragie », il convient, selon le Pdesr, de procéder par l’adoption des budgets équilibrés et réalistes pour 2013. Ce qui passera, indique le document, par une subvention complémentaire d’un montant de 13.6 milliards à combler par rapport aux budgets de 2012.
 
« Un besoin de financement cumulé de l’ordre de 310 milliards a été projeté sur la période 2013-2017 pour maintenir l’équilibre », a relevé les autorités en charge de l’Enseignement supérieur.

 

source :http://www.sudonline.sn/12-milliards-fcfa-de-gap-financier-en-2013_a_19291.html