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Pour un objectif de 30%, les projets du Programme indicatif de coopération (Pic) 2010-2013 entre le Royaume de Belgique et le Sénégal n’ont été exécutés qu’à hauteur de 19%. Les procédures de passation de marché et la défaillance fréquente des entreprises sont pointées du doigt.

Le Programme indicatif de coopération 2010-2013 entre le Royaume de Belgique et le Sénégal n’a pas atteint le pic. Dans le but d’accélérer la mise en œuvre des projets et programmes, les deux gouvernements avaient fixé en décembre 2009, lors de l’adoption dudit programme de 34 milliards de francs Cfa, le double objectif consistant à réaliser un taux d’exécution financière de ce programme de 30% au 31 décembre 2013 et de 100% en décembre 2015. Mais, indique  le ministre délégué chargé du Budget, Mouhamadou Makhtar Cissé, qui présidait hier, la revue conjointe de la coopération entre les deux pays, «le niveau d’exécution financière du Pic en fin décembre 2013, s’établissait à 19%. Sur la base des planifications des différents projets,  ce taux d’exécution financière devrait se situer à 31% en fin 2014».

Cette situation s’explique par des difficultés rencontrées dans la mise en œuvre des projets. Une fois encore, la lourdeur des procédures de passation des marchés est pointée du doigt. «Les longs délais de dénouement des procédures des marchés publics consécutifs aux doubles revues des deux parties et les défaillances fréquentes des entreprises attributaires des travaux et la faible qualité des prestations fournies», sont cités comme obstacles majeurs. Le ministre exhorte ainsi «les cellules de passation des marchés à promouvoir une meilleure maîtrise des procédures et à faire preuve d’esprit d’anticipation dans les démarches à mener pour un bon aboutissement des procédures». Dans les réformes souhaitées par le gouvernement, il faudra concilier la nécessité de la transparence et le besoin de célérité des procédures.  
L’ambassadeur du Royaume de Belgique est confiant quant à la relance du rythme d’exécution. D’après Johan Verkammen, les causes de la lenteur notée dans l’exécution des projets ont été analysées et «traduites en mesures à prendre, en délais et en responsabilités». De leur côté aussi, des efforts sont faits. Le diplomate explique que «le gouvernement belge s’efforce lui aussi, d’adapter les procédures de sa coopération, afin d’accélérer l’instruction des dossiers, tout en améliorant la qualité de l’aide et son impact sur le développement».  Dans le cadre de sa coopération avec le Sénégal, la Belgique intervient dans le domaine de l’hydraulique, de l’assainissement, de la lutte contre les changements climatiques, la santé et la microfinance. La Belgique  accompagne aussi le Sénégal dans ses processus de réformes, notamment dans les procédures de passation de marché.

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source:http://www.lequotidien.sn/index.php/la-une2/7080-cooperation-senegal-belgique--moins-de-20-dexecution