ÉCONOMIE
Outils
Vos reglages
  • Plus petit Petit Moyen Grand Plus grand
  • Default Helvetica Segoe Georgia Times

Sénégal

Une étude réalisée grâce à un modèle universel, qui fait le lien entre la consommation d’un individu durant toute sa vie et la production que cet individu met dans la richesse nationale durant toute sa vie, indique que c’est après 35 ans qu’un jeune Sénégalais entre dans la création de richesses. Contrairement en Asie, où c’est souvent entre 25 et 60 ou 65 ans que les jeunes se mettent à créer des richesses pour leur pays. C’est pratiquement 10 ans de retard entre le Sénégal et les pays asiatiques.

Le Sénégal, à l’image de beaucoup de pays africains du Sahel, est riche d’une population extrêmement jeune, avec plus de 50% qui ont moins de 30 ans. Une belle opportunité de développement que nous envient les pays européens et même les Etats-Unis, mais qui n’est pas exploitée au mieux pour permettre à nos pays de quitter le hall du sous-développement.

 A titre illustratif, l’on apprend qu’une étude en cours de finalisation à l’Université polytechnique de Thiès a estimé à 35 ans l’âge à partir duquel le jeune Sénégalais devient véritablement actif et créateur de richesses pour le pays. Ce qui est assez préoccupant, comparé aux pays asiatiques où les jeunes deviennent très entreprenants à partir de 20 ans déjà et participent activement à l’économie du pays. 
Une partie de cette étude nous a été déflorée hier par Laurent Assogba, conseiller régional en population et développement et chef de l’unité Données et politiques du Fonds des Nations-Unies pour la population (Fnuap), au cours d’échanges sur les enjeux du dividende démographique pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. «C’est une étude réalisée grâce à un modèle universel que nous connaissons bien et qui fait le lien entre la consommation d’un individu durant toute sa vie et la production que cet individu met dans la richesse nationale durant toute sa vie. Les premiers résultats des études indiquent, sous réserve bien sûr de la confirmation des chercheurs eux-mêmes, que c’est après 35 ans qu’un jeune Sénégalais entre dans la création de richesses. Maintenant, s’il n’y a pas de politiques appropriées pour rentabiliser l’apport des jeunes dans l’économie des pays, cela va impacter négativement sur nos économies. Ailleurs dans le monde, en Asie principalement, c’est souvent entre 25 et 60 ou 65 ans, que les jeunes se mettent à créer des richesses pour leur pays. C’est pratiquement 10 ans de retard entre le Sénégal et les pays asiatiques», a expliqué M. Asso­gba. Non sans rappeler que les pays africains et l’Union africaine se sont engagés récemment à prendre des actions concrètes pour permettre à l’Afrique d’exploiter le dividende démographique, comme l’ont déjà fait les pays d’Asie du sud-est, entre autres. 
A propos justement du dividende démographique, objet de l’entretien avec le journal Le Quotidien, Laurent Assogba l’explique par «l’accélération de la croissance économique induite par la modification de la structure par âge de la population, quand la proportion de la population à charge, les enfants notamment, diminue pendant que celle des adultes en âge de travailler augmente. Une fenêtre d’opportunités pour une croissance économique rapide et durable s’ouvre à la faveur de ce processus de la transition démographique où l’on passe d’une situation de natalité et de mortalité élevées à une situation de natalité et de fécondité basses. Il faut mettre en place des politiques adéquates pour transformer cette opportunité en réalité». Au fait, indique Assogba, c’est un phénomène qui n’arrive qu’une seule fois dans la vie d’un pays, raison pour laquelle nos pays devraient saisir cette opportunité et l’exploiter à bon escient. Avant de rappeler que parmi les partenaires au développement qui collaborent avec les pays en vue d’exploiter le dividende démographique figure au premier plan le Fnuap ou Unfpa (Anglais).

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

source:http://www.lequotidien.sn/index.php/societe/item/33856-population-r%C3%A9sultats-d%E2%80%99une-%C3%A9tude-r%C3%A9alis%C3%A9e-%C3%A0-l%E2%80%99universit%C3%A9-de-thi%C3%A8s-sur-le-dividende-d%C3%A9mographique--le-jeune-s%C3%A9n%C3%A9galais-ne-cr%C3%A9e-des-richesses-qu%E2%80%99%C3%A0-partir-de-35-ans