ÉCONOMIE
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L’OBS – Le diagnostic est fait. D’après le Directeur de la prévision et des études économiques (Dpee), Pierre Ndiaye, le retard de la mise en œuvre de certaines réformes et la difficulté de l’accès aux facteurs de production sont les causes essentielles de la faible croissance de l’économie sénégalaise. Pierre Ndiaye s’exprimait en marge d’une conférence publique sur les prévisions et les études économiques dans le cadre du Plan Sénégal émergent (Pse). La rencontre avait pour but de renforcer le dialogue entre les chercheurs, la société civile et l’Etat pour relever les défis économiques. Portant sur le thème de la croissance, elle était l’occasion de faire un diagnostic sans complaisance pour réduire la pauvreté et renforcer l’accès aux services sociaux de base.

 

 Ainsi, selon le Directeur de la Dpee, tout ceci nécessite d’abord un renforcement des services et des moyens de l’Etat. Auparavant, M. Ndiaye a rappelé que l’économie sénégalaise reste caractérisée par une croissance faible et des déficits élevés. «C’est dans ce cadre que le Pse a été construit après un diagnostic approfondi de la croissance. Ce qui a fait ressortir les faiblesses de la croissance économique, le problème du sous emploi, la question du chômage, de l’accès aux services sociaux de base et surtout la question du déficit de la balance des paiements», fait-il comprendre. Sur la base de ce diagnostic, le Directeur de la Dpee indique qu’une stratégie portée sur des axes a été mise en place dans le Pse pour renforcer la croissance, le développement humain, les questions de gouvernance et de sécurité, etc. «Dans l’axe 1, on vise la transformation structurelle de l’économie et de la croissance en fonction du diagnostic qui a été fait. Nous misons sur des moteurs de la croissance. A savoir l’agriculture et l’agrobusiness qui constituent un élément important parce qu’il y a une bonne partie de la population qui opère dans ce milieu, ensuite l’habitat social qui est un élément très important, la question de l’économie solidaire informelle qui est un secteur qui procure l’essentiel des emplois avec près de la moitié du Produit intérieur brut (Pib). Il y a d’autres secteurs qui favorisent l’exportation comme les mines, l’industrie et la logistique. Ce sont ces secteurs-clés qui sont visés pour porter la croissance dans le cadre du Pse. Mais le Pse ne s’agit pas seulement de lancer des projets, il faut donner à ces projets la chance de réussir», explique-t-il. «C’est pourquoi en gros, on a deux types de réformes qui sont prévus pour accompagner la mise en place de ces projets. Le premier type est de restaurer les masses de manœuvre budgétaire de l’Etat parce que le Pse repose sur le financement des investissements par l’Etat. Pour cela, il faut augmenter et renforcer les recouvrements des recettes budgétaires, rationnaliser les dépenses publiques pour avoir des dépenses beaucoup plus productives», poursuit-il. «Et le second type porte sur l’amélioration de l’environnement des affaires. C’est-à-dire qu’il faut améliorer l’accès à l’énergie à moindre coût, au financement et renforcer l’accès au foncier. Nous devons résoudre l’essentiel des problèmes qui sont liés à l’environnement des affaires si l’on veut atteindre l’objectif de croissance fixé à 7%», a  conclu l’économiste.

 

 

EL HADJI FALLOU FAYE 

 

source:http://www.gfm.sn/le-retard-de-la-mise-en-oeuvre-de-certaines-reformes-est-la-cause-de-la-faible-croissance-de-leconomie-senegalaise/