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Sénégal   Comment faire refléter l’amélioration de l’environnement économique de l’Afrique qui a connu une croissance moyenne de 5% dans la décennie 2001-2010, dans le développement économique inclusive ? Le sujet était au centre d’un Forum organisée les 8 et 9 décembre à Nairobi.  

Le défi de la croissance en Afrique n’est pas seulement dans la progression des chiffres. Au regard de cet indicateur, certains pays du continent africain passent pour des champions. Au cours de la décennie 2001-2010, l’Afrique a connu une croissance moyenne de 5%, renseigne un communiqué parvenu à notre Rédaction. Mieux que la moyenne mondiale, mieux que les pays d’Asie de l’Est et du Pacifique qui ont affiché 3,8%, souligne la même source. 

 

Toutefois, l’important, aujourd’hui, est de voir comment cette amélioration de l’environnement économique sur le continent peut se refléter dans le développement d’une économique inclusive. Le sujet était au centre d’un Forum organisée les 8 et 9 décembre à Nairobi. 
 
Ce fut l’occasion de lancer le nouvel indicateur qu’est l’Indice de développement social en Afrique. Cinq pays pilotes servent à ce lancement, dont le Sénégal. 
 
Par-delà les chiffres de la croissance, six éléments sont pris en compte pour mesurer le niveau de développement inclusif dans un pays. A savoir le taux de mortalité infantile néonatale, la prévalence de la malnutrition chez les enfants de moins de 5 ans, le niveau d’analphabétisme chez les jeunes de 15-24 ans, le chômage chez les jeunes, le pourcentage des pauvres par rapport au seuil national de pauvreté et l’espérance de vie au-delà de 60 ans.
 
En plus du Sénégal, les autres pays pilotes dans la mesure de l’indice de développement social en Afrique sont le Kenya, le Maroc, le Cameroun et la Zambie. 
 
A l’ouverture du Forum de Nairobi, le président kenyan, Uhuru Kenyatta, avait appelé les participants à être «proactifs, audacieux dans les pensées et à développer un esprit ouvert et créatif, pour ne pas avoir à réinvestir nos ressources limitées dans les approches du passé». 
 
A noter que l’initiative est menée par la Fondation Rockeffeler, en partenariat avec la Banque africaine de développement (Bad) et la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (Cea).
 
Des experts, leaders et décideurs du continent et d’autres horizons ont nourri les échanges.
 
Le défi du développement inclusif, tel que posé par le sous-secrétaire général et secrétaire exécutif de la Cea, M. Carlos Acosta Bermudez, appelle à plus de justice sociale. Pour lui,  on pourra seulement parler d’«atteinte du développement inclusif quand tous nos enfants auront les mêmes chances pour la survie, la nutrition et l’éducation. On pourra parler d’égalité quand nos jeunes auront des opportunités égales d’accès à l’emploi, quand nos ménages seront épargnés de la pauvreté et quand nos vieillards pourront vivre décemment leur âge d’or. Pour y parvenir, nous devons nous assurer que les filles et les femmes, les garçons et les hommes sont au cœur de ce processus».
 
La rencontre de Nairobi a été une plateforme pour lancer un ensemble d’initiatives visant à enraciner le concept d’économies inclusives dans les politiques menées par les institutions régionales, mais aussi par les gouvernements et des investisseurs sur le continent. 
 
Un des objectifs était d’aller vers une compréhension commune et dynamique du concept. Notamment dans l’équilibre qu’il faut établir entre la croissance économique, telle qu’elle définie et mesuré de manière classique, et la croissance inclusive. 
Il s’est aussi agi de réfléchir sur la manière de reconcevoir les structures de prestation de services et de protection sociale dans des économies dominées par le secteur informel, de manière à desservir une population informelle sous documentée et quasiment invisible.
 
Avec l’indice de développement social il s’agit de changer le regard posé sur les indicateurs de développement. Au-delà des richesses accumulées, il s’agit de mesurer le niveau d’exclusion au sein de la population et travailler pour croissance plus inclusive
source:http://www.sudonline.sn/le-senegal-a-l-epreuve-de-l-indice-de-developpement-social_a_22368.html